« Les Pintades à New York », un film de Layla Demay et Laure Watrin, réalisé par Jean-Marie Barrère, le 04/07 à 21h35 sur France 5
Pour leur troisième exploration, les pintades migratrices se posent sur les rives de l’Hudson pour découvrir la basse-cour new-yorkaise.
Les New-Yorkaises ont beau être multiples et complexes, elles ont un dénominateur commun : la quête de l’excellence. D’elles, on dit qu’elles sont “driven”, portées par un moteur qui les pousse à se dépasser. Un moteur qui ne s’arrête jamais : gagner plus d’argent, défendre la meilleure cause, trouver le meilleur mari, être la meilleure mère, la plus belle, la plus jeune. Plus qu’une compétition avec les autres, c’est souvent une compétition avec elles-mêmes.
En 5 portraits croqués, Laure et Layla, auteures de la série de livres Les Pintades, mènent l’exploration à la cadence de la ville : « fast pace ». Leur marathon commence avec Rebeccah, mère de 4 enfants, qui illustre à sa façon la métamorphose de la ville, devenue en 15 ans une ville familiale. Rebeccah a accouché de la petite dernière cinq mois plus tôt. Sa vie est un marathon au sens propre comme au figuré puisqu’elle trouve le temps (et la motivation) entre deux têtées de s’entraîner pour la célèbre course de fond qui a lieu tous les ans début Novembre.
Dans une ville qui fonctionne à flux tendu, sévèrement touchée par la crise financière, le marché de l’immobilier est un baromètre de la santé économique. Maura, agent immobilier, business woman sans cesse « on the go », ouvre une porte sur la vie professionnelle new-yorkaise. Les pauses sont rares mais jamais elle ne sacrifierait au rituel des « Girls Night Out », les traditionnels rendez-vous entre copines. Comme quoi, « Sex and the City » n’est pas que de la fiction !
Récemment, les New-Yorkais ont pris conscience de l’importance du développement durable et ils sont de plus en plus nombreux à consommer des produits locaux. De plus en plus de jardins communautaires sont maintenant dédiés à la culture de fruits et légumes. Yonette, quadragénaire noire originaire du Guyana, a repris en main l’un de ces jardins pour le transformer en grand potager, au milieu des HLM, dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn. L’autre combat de Yonette, c’est d’enseigner la diététique et la cuisine aux habitants de ce quartier très défavorisé.
Et celles qui ne cultivent pas leur jardin cultivent leur apparence. C’est le cas du Dr Suzanne Levine, chirurgien orthopédiste des stars, elle-même accro aux talons aiguilles qui ne recule devant rien pour permettre à ses patientes de 80 ans de supporter leurs stilettos: injection de collagène dans les pieds, ponçage à coup de laser, etc. Une rencontre avec Dr Suzanne Levine ne serait pas complète sans une rencontre avec ses 200 paires de chaussures. Dans son appartement de la 5e Avenue, elle nous dévoile une collection à couper le souffle.
New York est la capitale mondiale des « Professional moms », comprenez les mères qui reportent leur souci de perfection sur leurs enfants. L’allaitement est maintenant la norme et parfois, un certain dogmatisme entoure la pratique. Ne pas allaiter équivaut pour certaines à être une mauvaise mère. Leigh Ann, conseillère en allaitement, aide les jeunes mamans à allaiter en faisant des visites d’urgence à domicile et en animant des ateliers à l’association La Leche League. Son but: motiver les femmes pour qu’elles allaitent jusqu’à deux, trois, quatre ans voire plus !
Forcément, cela demande un peu d’organisation alors Leigh Anne nous fait découvrir l’antre de la glande mammaire, la boutique Upper Breast Side, spécialisée dans les produits liés à l’allaitement (pompes, soutien-gorges, coussins, etc.). Une visite qui ne laissera personne indifférent.
Même s’il est tentant de conclure que les New-Yorkaises en sont au stade terminal du survoltage, l’exploration des Pintades fait place à beaucoup de tendresse et de fascination pour ces drôles d’oiseaux.
Les Pintades, c’est le surnom – pied de nez pour désigner les femmes d’aujourd’hui, féminines et féministes, des femmes modernes qui revendiquent leur indépendance et le droit à la futilité.