« Défauts en série : Tous cobayes ? », un documentaire de Michel Guétienne, le 18/10 à 20h40 sur France 5
Des airbags qui tuent au lieu de sauver, des smartphones qui se plient en deux dans la poche, des aspirateurs qui n’éliminent que 5% de poussière… Ce sont des défauts en série, et tous les consommateurs peuvent un jour en être victimes. Pour gagner du temps, ou de l’argent, les fabricants commercialisent des produits parfois mal conçus. Les acheteurs serviront de cobayes…
Automobile, électroménager ou Hi-Tech, les défauts sont d’abord la rançon de la course à l’innovation. Pour sortir leurs produits avant la concurrence, de nombreux fabricants ne laissent pas à leurs ingénieurs le temps de les tester.
La réduction des coûts aboutit aux mêmes conséquences. Certains objets jusque-là inoffensifs, comme de simples ustensiles de cuisine, se transforment en engins dangereux et parfois même mortels. En cause, le manque de contrôles en usine, notamment pour les produits importés du sud-est asiatique.
L’industrie automobile n’échappe pas à cette loi des séries. Chaque année, plusieurs millions de véhicules sont rappelés par les constructeurs pour modification. Et ce n’est là que la partie reconnue par les marques. Lorsque la sécurité n’est pas en jeu, il arrive qu’on cache au client l’origine d’une panne. Un mensonge concerté, pour limiter le coût des indemnisations.
Lorsque les produits défectueux constituent plus une gêne pour l’utilisateur qu’une menace pour sa vie, les chances d’obtenir réparation sont très minces. Sauf aux États Unis : les défauts y sont traqués par une armada d’avocats. La loi les a dotés d’une arme redoutable : la class action. Résultat : de grandes marques comme Apple, ou Toyota, ont dû, après avoir minimisé certaines erreurs de conception, verser des millions de dollars à leurs clients.