« PASSEPORT POUR LE CRIME » BOGOTA, un documentaire de Stéphane Jacques et Christophe Hondelatte le 30/01 à 20h45 sur 13ème Rue

« PASSEPORT POUR LE CRIME » BOGOTA, un documentaire en immersion de 90 minutes réalisé par Stéphane Jacques avec Christophe Hondelatte

Bogota, son nom fait encore trembler. Les années Escobar résonne toujours dans cette mégapole de 8 millions d’habitants. Ses rues sont hantées par une horde de zombies, ces fantômes toxicomanes et sans abri. Et la guérilla est à ses portes.

Christophe Hondelatte fait le portrait de la capitale de la Colombie par sa face sombre. Le spécialiste des faits divers a remis son cuir pour une immersion inédite dans les entrailles d’une société passionnante et criminogène…

Sur place, il suit dans leur travail des « faits-diversiers » locaux, journalistes tout-terrain, capables d’ouvrir toutes les portes. De la prison à la morgue, des coupe-gorges aux beaux quartiers, Christophe Hondelatte se frotte au quotidien morbide et sulfureux de Bogota.

Il patrouille avec les unités d’élite, remonte à la source de la drogue dans les quartiers chauds, rencontre des paysans qui vivent de la marijuana et de la cocaïne, s’entraîne pour échapper aux kidnappings et se fait même tirer dessus !

En Colombie, les cendres de la guerre civile sont encore chaudes, et les affaires d’otages dans toutes les têtes. Le pays continue de produire la moitié de la cocaïne mondiale. Mais les mentalités sont en train de changer. Bogota tente de tourner la page et de réprimer ses vieux démons. Le déploiement des forces de l’ordre dans les rues de la capitale est spectaculaire. C’est le dogme de la sécurité à tout prix, avec ses coups tordus et ses victimes collatérales.

Christophe Hondelatte se rend sur les scènes de crime, et fait parler coupables et victimes. Pour comprendre ce que les faits divers nous disent de la société colombienne, Christophe Hondelatte multiplie les rencontres, du dealer au médecin légiste, des prostituées au flic de quartier…

Son enquête est aussi un carnet de voyage écrit à la première personne. Une ballade à hauts risques au pays des narcos et des paramilitaires.

« OFF SECRETS ET COULISSES : LES COULISSES DE LA MODE » , deux documentaires de Mélanie Dalsace et Élodie Bonnes le 29/01 à 20h45 sur France 4

France 4 lance une nouvelle émission de prime time intitulée « OFF! Secrets et Coulisses ». Produite par l’agence Capa, l’émission a pour ambition d’emmener les téléspectateurs à la découverte des coulisses d’institutions, bâtiments d’État, empires des médias et autres centres de pouvoir habituellement inaccessibles au grand public. Ce nouveau magazine sera présenté par Alexandra Alévêque, qui en est aussi la rédactrice en chef.

SECRET ET COULISSES DE LA FASHION WEEK, un documentaire réalisé par Mélanie Dalsace

Pour Coco Chanel, Il n’y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue. Un adage, une formule bien connue des créateurs, stylistes, et grandes maisons de couture.

Chanel, Rykiel, Kenzo, Jean-Paul Gaultier …mais aussi le jeune styliste lyonnais Alexis Mabille et l’Indien Manish Arora…Tous dessinent des collections de prêt à porter, c’est le nerf de la guerre, un marché de plusieurs milliards d’individus alors que la haute couture ne compte que quelques centaines de clients dans le monde.

En France par exemple, chaque année, on dépense 20 milliards d’euros pour se vêtir.

La Fashion Week est donc un moment crucial pour les couturiers. Il faut séduire la presse internationale, et les acheteurs qui viennent des quatre coins du monde. Plus la collection sera médiatisée, plus les stars choisiront les vêtements de tel ou tel créateur, plus les ventes s’envoleront.

Pendant une semaine, entre la fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre, plus d’une centaine de défilés a lieu à Paris. Tout le monde de la mode se réunit dans la capitale.

SECRETS ET COULISSES DE LA PRESSE MODE , un documentaire réalisé par Élodie Bonnes

Un défilé n’est rien sans les médias … Un couturier n’est rien sans photos de sa collection, ni articles sur ses créations dans les grands journaux. Dans le monde de la mode et pendant la semaine des défilés surtout, les médias font la loi.

Pendant la fashion week de Paris (du 25 septembre au 4 octobre 2012), toute la presse internationale se donne rendez-vous pour assister à une centaine de défilés. Au pied des podiums, les rédactrices de mode scrutent les collections. Au bout du catwalk, les photographes mitraillent les silhouettes…

Qui sont ces observateurs de la mode ? Quelles sont leurs méthodes de travail ? Quelle est leur influence réelle ? « Off : Secrets et Coulisses » va suivre durant cette semaine folle ceux qui décryptent et analysent les tendances.

Nous serons avec une rédactrice de mode et son équipe, un photographe (correspondant pour le « New York Times »), mais aussi deux blogueuses, ces nouvelles venues du web, de plus en plus cajolées par les Maisons de couture. Nos personnages principaux se croiseront sans cesse au fil de ce documentaire.

Les rédactrices de mode… Elles sont parfois critiquées, souvent redoutées, la plupart du temps respectées.

« Off : Secrets et Coulisses » va passer cette semaine avec la rédaction de L’Express Styles, le cahier mode du news magazine et sa rédactrice en chef, Katell Pouliquen.

De défilés en défilés, Katell va décoder pour nous ce monde fermé, mettre un nom sur ces personnes dont la présence est indispensable, décrypter le placement dans l’assistance : assis au pied du podium ou debout au fond, selon son ancienneté, son réseau, ses amies dans le milieu.

Katell, elle, est toujours au premier rang. Sa présence est recherchée par les créateurs. Son avis est-il déterminant ? Un article cinglant signé de sa main peut-il assombrir l’image d’une collection ? Katell sélectionne les défilés, comment fait-elle ce choix ?

« La ville entre en gare » pour tout savoir sur les secrets de la gare de Lyon, un documentaire de Maud Gangler et Pierre Lalanne, le 28/01 à 20h50 sur France3

Autrefois pensées comme de lieux de passage, les gares sont aujourd’hui en pleine mutation. De plus en plus fréquentées, elles s’inscrivent dans un véritable projet urbain et deviennent des ressorts de dynamisation des territoires, offrant de la valeur ajoutée au passage en gare : services, commerces, loisirs. Les gares du XXIème siècle se réinventent pour devenir de véritables lieux d’échanges et de vie. Ce phénomène dont témoigne le documentaire inédit « la ville entre en gare », des millions d’usagers en bénéficient déjà au quotidien.

La ville entre en gare, un documentaire de 110 minutes de Maud Gangler et Pierre Lalanne, production Capa, sera diffusé le 28/01 à 20h45  sur France 3.

La Gare de Lyon est une ville dans la ville : tête de ligne des TGV du soleil mais aussi plaque tournante du réseau banlieue Sud-Est, la Gare accueille plus de 100 millions de voyageurs par an et couvre la moitié du 12ème arrondissement de Paris. Elle est par excellence le lieu du brassage social : le costume cravate côtoie les haillons, les culottes courtes et les seniors s’y croisent et le travailleur du matin jalouse le vacancier du soir. C’est l’espace de toutes les retrouvailles et toutes les séparations…

La Gare de Lyon est aussi l’une des plus belles gares de France. Derrière sa façade classée à l’inventaire des monuments historiques, elle abrite la salle des fresques et une institution gastronomique, le Train Bleu. 2000 personnes font tourner la gare chaque jour. Ils sont chefs de gare, mécaniciens, agents d’accueil, aiguilleurs, conducteurs de TGV…. Leur mission première, pas si simple, faire partir les trains à l’heure et sans incident.

Pour percer les secrets de ce lieu unique en France, nous avons fait parler les hommes et les femmes qui le font vivre au quotidien. A travers leur regard, nous découvrirons le fonctionnement de ce poumon formidable qui se remplit et se vide au gré des départs et des arrivées.

Pour que les clients partent en toute sécurité, la gare s’est dotée d’un commissariat, de 320 caméras de vidéo-surveillance et d’une brigade spécialisée. A sa tête, Frédéric. Il traque depuis 25 ans les nombreux pickpockets qui inventent des techniques toujours plus sophistiquées pour tromper les voyageurs.

Dans la gare tout est fait pour rassurer les passagers avec ces équipes en charge de la sécurité, mais aussi avec le choix de la voix qui les guide. Depuis 30 ans, à la Gare de Lyon, comme dans toutes les autres gares de France, c’est Simone Hérault qui fait les annonces d’arrivées, de départs ou de retards. Elle est sans doute la voix la plus connue de France.

Si la gare est une invitation au voyage, ils sont une cinquantaine à ne jamais partir. A la Gare de Lyon, c’est Chantal Saurois qui s’occupe des sans-abris. Il y a 5 ans, cette employée de la SNCF a réquisitionné des wagons-couchettes pour les transformer en hébergement d’urgence. Un train qui affiche complet tous les soirs.

Pour nourrir ces milliers de voyageurs, la Gare de Lyon cache dans ses sous-sols des usines à sandwichs. Les plus chanceux et les moins pressés grimperont quelques marches pour goûter le gigot d’agneau à la fourme d’Ambert, la spécialité du mythique Train Bleu. Après le départ du dernier train, la gare de Lyon ferme de 1h30 à 4h30. La nuit, c’est le seul moment où la gare retrouve un semblant de calme. L’activité ne s’arrête pas pour autant. Certains services ne peuvent intervenir que la nuit. La mission de Maud Monge, s’assurer que personne ne reste dans l’enceinte de la gare. Avec les équipes de sécurité, elle a la tâche ingrate de faire sortir les voyageurs qui attendent le premier train et surtout les sans-abris. Le personnel d’entretien peut alors tout nettoyer pour accueillir le flot de voyageurs du matin.

Le défi de la Gare de Lyon, concilier son patrimoine exceptionnel avec les nouveaux besoins des voyageurs du XXIème siècle. Jean-Marie Duthilleul est celui qui pense les gares du futur. Architecte en chef de la SNCF, il vient d’offrir à la Gare de Lyon une verrière ultra moderne. Il supervise aussi le chantier qui accueillera de nouveaux commerces et services. A la Gare de Lyon, les hommes d’affaires peuvent déjà louer des bureaux à la journée sous la tour de l’horloge. Dans d’autres gares, on peut aussi se faire couper les cheveux en 10 minutes avant de sauter dans un train ou encore faire une prise de sang dans un laboratoire d’analyses juste en face des quais. La Gare de Lyon s’inspire aussi des gares étrangères comme celle de Saint-Pancras à Londres. Eric Succab, le tout nouveau directeur de la Gare de Lyon s’y rend pour observer la signalétique, les services et les commerces qu’il pourrait implanter dans sa gare à l’avenir. »

« OFF SECRETS ET COULISSES : Les coulisses du pouvoir » , deux documentaires réalisés par Juliette D’Incamps le 22/01 à 20h45 sur France 4

France 4 lance une nouvelle émission de prime time intitulée « OFF! Secrets et Coulisses ». Produite par l’agence Capa, l’émission a pour ambition d’emmener les téléspectateurs à la découverte des coulisses d’institutions, bâtiments d’État, empires des médias et autres centres de pouvoir habituellement inaccessibles au grand public.
Ce nouveau magazine sera présenté par Alexandra Alévêque, qui en est aussi la rédactrice en chef.

LES COULISSES DE L’ASSEMBLEE NATIONALE , un documentaire réalisé par Juliette D’Incamps
Ils sont 577 députés à représenter la Nation, mais 3000 personnes au total, à travailler à l’Assemblée Nationale. L’Assemblée, c’est une cité dans la cité, qui a son rythme et ses rites.

Au coeur de Paris, elle abrite les députés venus de la France entière. Trois jours par semaine, elle est le Lieu de la politique, de ses joutes, mais c’est toute la semaine que cette microsociété s’active, se prépare, organise la vie et le travail des élus.

« Off : Secrets et coulisses » va se glisser dans cet univers pour en comprendre les us et coutumes.

L’Assemblée Nationale, poumon de la démocratie est une ancienne demeure aristocratique et l’hôtel de Lassay qui jouxte le Palais Bourbon, un cadeau fait par la duchesse de Bourbon à son amant de l’époque, le Marquis de Lassay.

Des centaines de fonctionnaires, de l’huissier à l’agent en passant par les rédacteurs des débats, chevilles ouvrières du parcours législatif, veillent au bon fonctionnement de cette institution qui vote la loi et contrôle le gouvernement.

Le Président de l’Assemblée Nationale, quatrième personnage de l’Etat, tient un rôle majeur dans la vie politique du pays. Représentant du peuple, il reçoit également les chefs d’Etats étrangers à l’hôtel de Lassay. Il est au coeur de ce qu’on appelle la diplomatie parlementaire.

À travers ce documentaire, ce sont les coulisses et les aspects peu connus de la vie quotidienne au sein d’un des symboles de l’État français, qui sont révélés.

Pour servir de guide aux téléspectateurs, les caméras suivront les hommes et les femmes de l’ombre s’affairer au coeur des deux palais de la République que sont les Palais Bourbon et l’Hôtel de Lassay.

Il s’agit aussi de saisir le travail des élus au quotidien en suivant deux députés, un de l’opposition et un de la majorité, un primo arrivant et un élu plus expérimenté.

Ainsi, nous serons à même de comprendre le travail parlementaire, comment la loi naît et s’inscrit dans la vie de la République.

Matignon… le cadeau d’un banquier à sa maîtresse, au XVIIIème siècle, mais aussi l’un des plus beaux hôtels particuliers de la capitale.
Un des seuls qui n’ait pas été défiguré par la Révolution Française, celui qui jouit du plus grand parc privé de Paris.

Mais Matignon fait aussi et surtout référence à un job, celui de Premier Ministre, fonction redoutable s’il en est.

Michel Rocard a parlé de l’« Enfer de Matignon ».

Paradoxe du lieu et de la fonction, si Matignon renferme le coeur du pouvoir, il accueille un Premier Ministre cible de tous les coups, le bouclier du Président de la République, fonction sacrificielle dont l’espérance de vie est en moyenne de deux ans et demi.

Entre continuité de l’Etat et fragilité du pouvoir, Matignon est une machine qui tourne à plein régime, 24 heures sur 24. Les Premiers Ministres passent, la gouvernance, elle, doit être assurée en permanence pour assurer la stabilité du pays.

Les chefs de gouvernement ont d’ailleurs toujours loué les qualités organisationnelles de Matignon et sa maîtrise du temps.

Pour la première fois dans un documentaire, « Off : Secrets et Coulisses » vous invite à pénétrer ce monde secret, au centre d’une organisation qui tourne sept jours sur sept.

Du service de l’intendance en charge du bon déroulement de la vie quotidienne, à la Garde Républicaine qui assure la sécurité du Premier Ministre, en passant par les cuisines, tant pour les dîners officiels que pour les repas du personnel, jusqu’au bureau du Premier Ministre, nous ouvrirons toutes les portes.

Pour servir de guide aux téléspectateurs, les caméras suivront les hommes de l’ombre s’affairer au coeur d’un des palais les plus méconnus et les moins filmés de la République.

L’Hôtel de Matignon date du XVIIIème siècle, sa superficie est de 3 hectares, dont 2,5 hectares de jardins.

C’est la résidence des chefs de gouvernement depuis 1935 et les fameux Accords de Matignon, sur les congés payés et le droit syndical entre autres, datent du 8 juin

400 personnes travaillent à Matignon et ses annexes, dans une centaine de pièces. Les cuisines préparent plus de 300 repas par jour.

Le Premier Ministre reçoit en moyenne 1 chef d’Etat par semaine les services organisent 1500 réunions par an.
Une vingtaine de Gardes Républicains sont présents 24 heures sur 24 pour assurer la sécurité du Premier Ministre à Matignon.

Sur France 4, OFF ! Secrets et Coulisses s’attaquera ensuite à d’autres sujets, évènements sportifs ou lieux de fêtes par exemple. Deux thèmes sont déjà prévus : les coulisses de la mode, avec deux documentaires : Fashion Week : strass et stress et Les Dessous chics de la presse mode, et un numéro intitulé Dans le secret de nos assiettes, composé de Rungis : le plus grand marché du monde et Meilleurs Apprentis : chaud devant !

« Marineland : TOUT UN MONDE », un documentaire de Julien Balestier le 04/01 à 20h45 sur Planète +

Plongez dans l’intimité d’un parc marin unique en France : une visite guidé du Marineland d’Antibes, un parc à thème qui attire plus d’un million de visiteurs chaque année, avec ses orques, ses dauphins et ses otaries.

Deux films y ont été tournés : LE GRAND BLEU de Luc Besson et DE ROUILLE ET D’OS de Jacques Audiard. Créé en 1970 par le comte Roland de La Poype, un industriel, ancien pilote de chasse de la Seconde Guerre mondiale et passionné du monde marin, le plus grand parc animalier marin d’Europe propose d’incroyables spectacles avec des orques, des dauphins et des otaries. Il abrite un zoo marin où l’on peut admirer des lions de mer, des pélicans, des manchots, des raies et des ours polaires, sans oublier des requins. Une équipe de soigneurs, spécialisés en psychologie animale et en biologie marine, sont chargés de la surveillance et de l’alimentation des animaux, ainsi que de l’apprentissage et des spectacles.

Un documentaire de Julien Balestier. CAPA / PLANETE +

Diffusion Vendredi 04 janvier 2013 à 20h45

Le site Planète +

« Passion Patrimoine : un balcon sur le dauphiné », un film de Marie Maurice et Franck Dhelens, le 28/11 à 20h45 sur France 3

Aux confins des Alpes et de la Provence, à cheval sur les départements de la Drôme, de l’Isère et des Hautes-Alpes, le Dauphiné recèle une richesse patrimoniale d’exception.

Professeur d’histoire à l’université de Grenoble, Alain Belmont défend les trésors méconnus de sa région depuis près de 30 ans. Aux commandes de son petit avion, mais aussi à terre aux côtés de ses étudiants, cet enfant du pays nous emmène à la découverte de l’histoire prestigieuse de l’ancienne principauté, des monuments oubliés des guerres contre l’ennemi savoyard aux sites naturels les plus secrets. Comme le plateau d’Emparis à la lisière du Parc National des Ecrins.

A 50 km de Valence, aux frontières méridionales du Dauphiné, le village perché de La Laupie est un autre joyau sauvegardé depuis plus de 40 ans par une famille de drômois passionnés, les Armand. Dans les pas de leurs parents et grand-parents, la troisième génération s’attache aujourd’hui à faire revivre cette citadelle médiévale qui a bien failli disparaître sous les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.

Dominant l’ancienne principauté à 2000 mètres d’altitude, les Hauts-Plateaux du Vercors abritent la plus grande réserve naturelle nationale. Une équipe de scientifiques veille au quotidien sur ces 17 000 hectares de steppes sauvages à l’équilibre fragile. Parmi ces gardiens, Sébastien Blache, protège un trésor millénaire des hauts plateaux : la chouette chevêchette, le plus petit rapace d’Europe.

Nous partons aussi à la rencontre d’un autre amoureux du Vercors, Christophe Aribert. Installé à Uriage-les-Bains au pied du massif, ce chef cuisinier doublement étoilé défend le terroir dauphinois dans sa cuisine. Aux côtés de deux stagiaires mexicaines, il nous entraîne dans un voyage sur les traces des saveurs méconnues de sa région.

90 kilomètres plus à l’est, la Drôme des collines est le berceau d’un monument hors norme : le Palais Idéal du Facteur Cheval. Classé monument historique par André Malraux, cette folie bâtie durant 33 ans par un autodidacte génial est aujourd’hui soigneusement restaurée par des artisans passionnés.

Dans les Terres Froides du nord de l’Isère, à Vertrieu, c’est un village entier qui se mobilise pour faire renaître l’une des maisons fortes qui défendaient les frontières du Dauphiné le long du Rhône. A sa tête, Marie-Françoise Bonnard est une locataire particulière. Architecte du patrimoine, elle s’est installée dans l’ancien corps de logis seigneurial après l’avoir restauré pour le compte de ses propriétaires.

Pour la dernière étape de notre voyage, nous partons en direction de sommet de la Dent de Crolles au-dessus de la vallée de l’Isère. Un terrain de jeu privilégié des Grenoblois et surtout le décor préféré des Diverticimes. Une bande d’amis, photographes amateurs qui s’y retrouvent entre deux journées de travail pour partager leur passion des lumières particulières du massif de la Chartreuse.

Un Balcon sur le Dauphiné, entre vallées et montagnes, un voyage au coeur d’une région d’exception.

Réalisé par Marie Maurice et Franck Dhelens

KINDIA 2015 : un projet de documentaire et un projet humanitaire à long terme, le 20/11 à 20h55 sur CANAL+

Kindia Horizon 2015 c’est une opération de développement nord-sud sur le long terme, initiée par Canal+ en Guinée-Conakry, dans la région de Kindia, avec la participation des abonnés de la chaîne. Le premier documentaire sera diffusé le 20/11/12 sur Canal+

Canal+ propose une aventure inédite en télévision, en s’engageant, au-delà des écrans, dans une action de long terme en Guinée, l’un des pays les plus pauvres au monde.

Concrètement, sur 4 ans, une équipe de journalistes va suivre régulièrement la population et des ONG dans 5 secteurs d’intervention, avec pour but de répondre aux objectifs du millénaire de l’ONU. 4 ans pour bâtir et suivre ces projets, avec des personnalités fortes et attachantes.

Abonnés de Canal+ et téléspectateurs seront appelés à participer au projet, par le biais de dons, pour un budget total de 3 789 862 euros sur 4 ans.

« VIOL : elles se manifestent » Un documentaire d’Andrea Rawlins-Gaston et Stéphane Carrel le 25/11 à 22h20 sur France 2

Des femmes dénoncent le viol qu’elles ont subi.

En France, 75 000 femmes sont violées chaque année. En moyenne, une toutes les huit minutes. Un chiffre exorbitant, pourtant loin de refléter la réalité, car il ne comptabilise ni les mineures, ni celles, majeures, qui n’ont jamais déclaré le viol qu’elles ont subi. On estime en effet que seulement 10 % des victimes portent plainte. Le viol n’est pas un fait divers, c’est un crime effroyablement banal et massif. Un véritable fléau de société. Et pourtant, le viol est tabou. Comme le dit Clémentine Autain,femme politique, violée à 22 ans : « On peut raconter dans un dîner entre amis ou à ses collègues de bureau que l’on a été victime d’un attentat, que l’on a perdu un proche ou subi un cambriolage. Avec le viol, silence radio. Cet acte touche à la sexualité et la suspicion n’est jamais loin. Le viol est un crime dans lequel la victime se sent coupable, honteuse. Ne pas pouvoir dire ce que l’on a vécu rajoute à la violence subie et contribue à l’impunité des violeurs. » Il est temps que la honte change de camp.

Il est temps que les victimes de viol puissent parler sans risquer des représailles ou la stigmatisation.

Ce film est un manifeste contre le viol. A l’instar de leurs aînées qui avaient signé le manifeste pour le droit à l’avortement en 1971 – Manifeste des 343 –, aujourd’hui, des centaines de femmes anonymes et connues ont décidé collectivement de briser le silence sur le viol dont elles ont été victimes. Elles sont peut-être votre soeur, votre mère, votre fille, votre compagne, votre collègue de travail… Pour toutes, le dire publiquement, massivement, est un acte politique. Ensemble, elles ont décidé d’avancer à visage découvert pour interpeller les pouvoirs publics et la société tout entière. Objectif : favoriser l’émergence de la parole pour que la loi soit enfin appliquée. C’est à cette condition sine qua non que notre société fera reculer le viol.

Ce film dénonce un crime trop souvent ignoré et trop souvent impuni : le viol. Cinq victimes témoignent de leur combat pour être reconnues en tant que telles et faire condamner leur agresseur.

Cinq femmes que rien ne destinait au combat sur l’arène publique témoignent de la bataille qu’elles ont décidé de livrer contre la violence sexuelle ordinaire. Celle qui touche 75 000 d’entre elles chaque année en France, soit près de 206 par jour ! Des chiffres alarmants qui traduisent la banalité d’un crime, certes puni par la loi, mais qui demeure paradoxalement un immense tabou dans une société où le sexe est pourtant omniprésent. Alors, se battre pour faire reconnaître l’agression et condamner son ou ses auteurs relève le plus souvent du parcours du combattant, voire d’un véritable chemin de croix. Au bout duquel on peut parfois obtenir cette victoire qui permet enfin de se tourner vers l’avenir. Encore faut-il pouvoir briser la loi du silence. Les femmes de ce film y sont toutes parvenues.

Violées par un inconnu ou par une personne de leur entourage, elles ont accepté d’être les porte-parole de ces centaines de femmes et de revenir, dans ce documentaire, sur le viol qu’elles ont subi :

Clémentine AUTAIN (39 ans, femme politique),

Isabelle DEMONGEOT (46 ans, ancienne championne de tennis)

Frédérique HÉBRARD (85 ans, écrivain et scénariste)

Anne MONTEIL-BAUER (50 ans, écrivain et plasticienne)

Claudine ROHR (52 ans, employée à pôle Emploi)

Laura (15 ans, collégienne)

Clip Manifeste viol par campagne_contre_le_viol

INTERVIEW C. AUTAIN ET D’A. RAWLINS

Quel a été le déclic qui vous a poussé vous, Clémentine Autain, à écrire un livre sur le viol, Un beau jour… combattre le viol, et vous, Andrea Rawlins, à réaliser un film sur le même sujet ?

Andrea Rawlins : Lors de l’affaire DSK, on a constaté une libération de la parole : le couvercle se soulevait ; dépassant les histoires personnelles, un débat public voyait enfin le jour. On savait que le viol était un crime de guerre. Mais, jusque-là, on ne réalisait guère que, dans notre démocratie où l’égalité se veut plus qu’un mot, le viol soit aussi massif.

Clémentine Autain : La même chose : l’affaire DSK.

Dans le traitement du sujet, il vous fallait donc échapper à l’aspect fait divers pour montrer la « massivité » du viol. Comment avez-vous pensé votre film ?
A. R
. : Avec Pascal Manoukian de l’agence Capa, nous avons proposé à France 2, qui cherchait un film « sur » le viol, un documentaire « contre » le viol sous forme de manifeste politique. Nous connaissions le travail de Clémentine Autain. Nous avons naturellement pensé à elle pour être la porte-parole et la marraine de ce film. Pourquoi sous forme de manifeste ? Car tout un chacun se souvient du Manifeste des 343 de 1971. Sa force tenait au nombre de femmes, à la notoriété de certaines d’entre elles, à cette parole collective qui avait fait basculer le grand public et la loi sur l’avortement. Le viol frappe 75 000 femmes par an ; il doit devenir une affaire politique. Entre l’avortement et le viol, la comparaison s’arrête là. Il s’agit de recueillir la parole des victimes pour que l’on prenne enfin la mesure de la massivité du viol.

Les femmes témoignent donc dans votre film…
A. R
. : Comment aujourd’hui notre société démocratique, dite égalitaire, fabrique t-elle des violeurs ? Pourquoi les viols sont-ils si nombreux ? C’est très prétentieux de dire ça, mais, pour comprendre comment la société a permis la Shoah, Primo Levi a décrit l’horreur des camps. Les femmes, dans mon film, disent ce qui leur est arrivé. Nombre d’entre elles racontent que, lorsqu’elles ont enfin trouvé l’énergie d’en parler, on leur a rétorqué grosso modo : « C’est comme un rhume, ça va passer », le genre de propos exprimés lors de l’affaire DSK : « Il n’y a pas mort d’homme », c’est seulement « du troussage de domestique »… Leurs mots à elles étaient banalisés. Certaines ne se remettent jamais de n’avoir été ni entendues ni prises en charge.

C. A. : Le film participe de ce travail au long cours d’éducation populaire que l’on doit mettre en oeuvre pour libérer la parole. Pour la première fois, un nombre considérable de femmes s’inscrivent dans une démarche combattante et racontent à visage découvert qu’elles ont été violées.

A. R. : Elles ne sont pas juste là pour dire qu’elles ont été victimes d’un violeur, mais pour que leur vécu devienne un combat politique. Clémentine rappelle toujours l’importance de parler et de se montrer.

C. A. : Témoigner déclenche et libère la parole. Il faut que les femmes parviennent à dire ensemble : « Nous avons été victimes de viol ; je suis l’une d’entre elles. » Et ainsi briser le silence et l’anonymat. Qu’est-ce qu’un crime où l’on ne voit pas les victimes ? Est-ce que le viol existe ? Est-ce qu’elles existent ? C’est primordial de donner à voir des visages de femmes. De femmes vivantes, qui existent, qui ont envie de se battre.

A. R. : Plus les femmes violées se rendront visibles, plus elles seront nombreuses à parler, et plus on prendra conscience que le viol n’est ni un fait divers ni un chiffre.

Justement, quels sont les chiffres ?
A. R.
: On estime à 75 000 le nombre de femmes violées chaque année. L’enquête a été faite sur un échantillon de 15 000 femmes à qui on demandait si elles avaient ou non été violées, sans prendre en compte les victimes mineures. Le chiffre de 75 000 est loin de refléter la réalité. Une femme violée toutes les huit minutes est pourtant déjà un nombre inquiétant. Avec le Manifeste, on cesse de donner des chiffres désincarnés. Apparaissent des femmes avec des prénoms et des noms, des âges, des professions – le viol n’épargne aucun milieu – et des visages. On montre leur nombre pour qu’enfin la question du viol en France soit abordée sur la place publique et considérée comme un sujet de société plus qu’alarmant.

C. A. : Le silence fait le jeu des violeurs. Ainsi peuvent-ils continuer en toute impunité. Parler est notre arme pour faire reculer le viol ; il faut déployer cette parole et, de ce point de vue, l’affaire DSK a été utile. D’un côté les femmes racontaient leur histoire, faisant naître une solidarité entre elles ; de l’autre se déversaient sur Internet des flots de misogynie et de déni du viol. Cependant, quelque chose a eu lieu. On ne peut gagner la confrontation politique que si on la mène.

Comment avez-vous sélectionné les personnes qui allaient témoigner dans votre film ?
A. R. : Il était essentiel de montrer la réalité du viol et, notamment, le fait que, contrairement aux idées reçues, dans la majorité des cas, le violeur appartient à l’entourage affectif ou professionnel de la victime. Les six femmes de mon film ont entre 15 et 85 ans, elles sont issues d’environnements socio-professionnels très différents : l’une travaille à mi-temps à Pôle Emploi, une deuxième est collégienne, une troisième, écrivaine, a été violée par son compagnon, polytechnicien… A travers elles se découvre la réalité du viol dans notre société : les unes victimes d’un inconnu, les autres de leur père, de leur ami, de leur médecin ou de leur  entraîneur sportif… quelqu’un de leur entourage, dans 80 % des cas. J’ai choisi six femmes, six porte-parole pour leur donner le temps de s’exprimer, pour ne pas survoler leur témoignage. Il n’y a pas non plus de commentaires. Je voulais leur rendre cette parole, si souvent censurée. Le documentaire démarre par une galerie de portraits de femmes. Toutes étaient prêtes à participer à ce film. C’était formidable. Je les en remercie, car ce sont elles qui rendent le combat possible.

Pourquoi avoir choisi délibérément de ne mettre aucun garçon, alors qu’un viol sur dix touche un homme ?
A. R. : Parce que, dès le départ, j’étais partie sur l’idée du Manifeste. Pour moi, c’était un combat politique, le Manifeste contre le sexisme. Evidemment, je me suis posé la question des hommes. Si le viol d’une femme est un tabou, celui d’un homme l’est encore plus. Si les femmes arrivent à gagner ce combat, la deuxième lutte pour gagner cette bataille sera de faire un film sur le viol des hommes.

Etes-vous pour un durcissement de la loi contre le viol ?
C. A.
: Penser à durcir la loi pour la rendre encore plus sévère, encore plus sécuritaire, ne débattre que de ça, c’est bien français… Certains points juridiques sont à améliorer mais ce qui est essentiel, c’est la sensibilisation de la société et la formation aux raisons et aux conséquences du viol. La priorité consiste à développer les moyens d’une éducation populaire ; informer, permettre ainsi aux femmes d’aller porter plainte ; faire de la formation à très grande échelle de tout le personnel qui peut être amené à rencontrer des victimes ; donner les moyens à la justice d’instruire le procès sans devoir attendre cinq ans après le dépôt de plainte.

Qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans les témoignages que vous avez reçus ?
A. R.
: C’est de réaliser combien le viol est toujours aussi tabou. Il a fallu un film pour que les langues se délient. Dans ce café où nous nous trouvons, il y a peut-être une personne sur cinq qui a subi un viol et qui n’en a jamais parlé ou alors seulement sous le sceau du secret. Je cherchais des porte-parole, des égéries. Même si elles ne se sont pas toutes reconstruites, j’aime leur combativité.

Pourquoi, selon vous, le viol est-il si tabou ?
C. A. : Parce qu’il touche à la sexualité, laquelle est taboue dans notre société. Parce qu’il est l’expression ultime de la domination masculine, or la question féministe intéresse globalement assez peu ; on n’a pas forcément envie de gratter. Existe aussi une intériorisation de la domination ; le phénomène de la domination produit du silence du côté des femmes et la protection implicite des violeurs du côté des dominants.

Donc les femmes sont toujours opprimées ?
C. A
. : On se demande toujours comment un système d’oppression fonctionne. Pourquoi les gens qui sont dominés, exploités ne se révoltent pas et comment cela peut-il continuer ? Il existe des mécanismes qui le permettent. Le propre des rapports dominants-dominés consiste en l’intériorisation de la domination chez les dominés et en la capacité de ceux qui détiennent le pouvoir de s’y maintenir. Puis intervient le mythe : celui de celle par qui le mal arrive. Cette suspicion est très forte à l’égard des femmes Le viol est le seul crime au monde où la victime se sent coupable ! C’est insensé.
A. R. : Existe, comme le raconte Clémentine, la sidération, ce mécanisme psychique qui permet de se dédoubler pour supporter l’horreur, une espèce de coupure. Toutes les victimes ont vécu au moment du viol cette anesthésie, cette dissociation entre le corps et l’esprit qui les empêche de hurler et de se débattre.
C. A. : On se sent humiliée de ne pas avoir dit non, de ne pas avoir arrêté le violeur. Pour être féministe, disait Christine Delphy, il faut reconnaître que l’on est victime. Et le reconnaître est douloureux, car il n’est pas agréable de se voir soi-même en victime. Néanmoins, c’est un passage obligé pour ne plus l’être, pour sortir de ce statut.

Votre histoire de viol ne ressemble pas à celle des autres…
C. A. : Elle ne rentre pas dans les clous de la majorité des viols, mais elle correspond à l’image d’Epinal que l’on en a, mis à part qu’elle s’est déroulée de jour et non de nuit. Hormis ce détail, on se croirait dans un film ; un homme armé, un inconnu, m’a violée dans un sous-bois. J’ai porté plainte tout de suite, il a été retrouvé et condamné. Dans la réalité massive du viol, la personne est connue de la victime (80 %), ce qui change absolument tout ; elle n’a pas d’arme et la contrainte s’exerce via le chantage affectif, professionnel… Le fameux phénomène de la sidération rend possible le viol, car les femmes ont intériorisé les codes dominants-dominés. D’un seul coup, une sorte de pilote automatique se met en route, laissant toute latitude aux hommes de violer. J’ai la chance de pouvoir parler au nom des autres. Il ne plane pas sur moi cette suspicion horrible : ne l’a-t-elle pas un peu cherché, a-t-elle vraiment été violée ? Parce que l’homme a été condamné, que j’ai été attaquée avec un couteau, la parole m’est plus facile. Je l’utilise pour défendre tous les cas de viol. Je parle notamment au nom de toutes celles qui n’y parviennent pas, au nom de toutes celles qui sont dans des situations inextricables – parce que le violeur est un parent, un ami, un mari, un médecin… Je parle aussi pour dire aux femmes qu’il est possible de s’en sortir. Même si, parfois, le fait de s’en sortir jette le doute sur la gravité du crime ; et le serpent se mord la queue.

Vous parlez de la suspicion qui met à mal la victime…
A. R.
: Il y a cette double peine dans le viol. Lorsque les victimes parlent, elles prennent le risque de n’être pas crues ou d’être stigmatisées. La société n’est pas toujours prête à entendre. Comme le raconte Clémentine, une femme peut raconter lors d’un dîner qu’elle a été cambriolée, qu’elle a été victime d’un attentat, qu’elle a pris une balle dans le ventre. Mais dire qu’elle a été violée est impossible.
C. A. : Révéler un viol crée un malaise. On touche à la sexualité, et la suspicion n’est jamais loin.
A. R. : Dans le milieu professionnel, beaucoup de femmes m’ont déclaré avoir été violées. Elles gardent le silence de peur que leur entourage les perçoivent autrement ; plus fragiles… Les victimes doivent subir aussi la suspicion des policiers. Quand elles déposent plainte un certain temps après les faits, leur mémoire souvent vacillante les dessert. On cherche une mémoire parfaite, précise, impeccable ; c’est impossible après un tel traumatisme.

Quel message voudriez-vous que les téléspectateurs retiennent de votre documentaire ?
C. A. : La force de la parole pour se reconstruire, non seulement face à la justice, mais pour s’exprimer, dire, verbaliser et tout simplement aller mieux, pour s’en sortir. Parler pour pouvoir vivre et non survivre après un viol.
A. R. : Il y a un long chemin à parcourir. Le film et le Manifeste peuvent être un levier supplémentaire. J’aimerais que mon documentaire parle aux téléspectateurs, à la société toute entière, à tous ceux qui, souvent sans le savoir, ont dans leur entourage une personne qui a été violée. Car comprendre ce qui se joue dans un viol, c’est comprendre l’importance de la parole et permettre d’aider sa libération sans la censurer par des clichés sexistes. Le viol, c’est une personne qui, à un moment donné, n’est plus considérée comme un être humain. Le viol, c’est une personne qui est considérée comme un objet par quelqu’un qui passe outre à son refus. Le viol, c’est quand le non d’une femme ne vaut rien.

Voir l’extrait du documentaire sur France 2

Revoir l’article du Nouvel Observateur : « LE TABOU DU VIOL : L’appel de Clémentine Autain »

« 21 Jours… à l’aveugle », un documentaire d’Alexis Marant et Alexandra Alévêque le 20/11 à 22h30 sur France 2

Aveugle : Alexandra Alévêque va le devenir pendant 21 jours. La journaliste va volontairement faire l’expérience de la cécité. Programme

Elle va perdre la vue, pour toucher du doigt la réalité des non et mal-voyants.
Sous contrôle médical, elle va plonger dans le noir 24 heures sur 24. Tâtonner dans son propre appartement, se risquer dans la rue, vaincre ses peurs et se faire accepter, peu à peu, de ceux qui vivent sans voir.
Les témoignages des « miros », comme ils se surnomment eux-mêmes, dévoilent tout un monde de solidarité et de petites victoires. Entre rires et larmes, ils offrent aux valides une leçon de vie.

Combien sont-ils, ceux qui vivent sans voir le jour ?
On estime qu’il y a en France entre 60 000 et 110 000 non ou très mal voyants et 1,2 million de mal voyants profonds.

Comment garder son autonomie, continuer à travailler quand on a perdu la vue ?
Comment permettre à un enfant aveugle de suivre une scolarité normale?
Comment préparer un repas à son enfant quand on est plongé dans le noir du jour au lendemain ?

Pour « 21 Jours » et France 2, Alexandra Alévêque est momentanément devenue aveugle.
Pendant 21 jours, elle a côtoyé au quotidien des hommes et des femmes non ou mal voyants, ainsi que leur entourage.
Pourquoi 21 jours ? Parce que c’est le temps qu’il faut pour commencer à perdre ses habitudes et prendre de nouveaux repères.
Sous contrôle médical, Alexandra Alévêque a occulté sa vue durant 3 semaines. Tout au long de cette période, elle a vécu dans son appartement, s’est levée, couchée, nourrie seule. Elle a effectué son métier de journaliste, presque comme à son habitude.

« Les mots c’est bien, mais quand tu le vis c’est autre chose ! »

Pour « 21 Jours », elle a mesuré ce qu’on ressent quand le monde extérieur se limite à des sonorités ou descriptions, quand traverser une rue devient un défi. Elle a travaillé avec des agents de locomotion, des ergothérapeutes pour ressentir, au plus près, le quotidien de ceux qui ne voient pas. Dans un centre de rééducation spécialisé, elle a établi une relation forte avec celles et ceux qui sont devenus aveugles au cours de leur vie et sont en pleine reconstruction.

KINDIA 2015 : un projet de documentaire et un projet humanitaire à long terme, le 20/12 à 20h55 sur CANAL+

Kindia Horizon 2015 c’est une opération de développement nord-sud sur le long terme, initiée par Canal+ en Guinée-Conakry, dans la région de Kindia, avec la participation des abonnés de la chaîne. Le premier documentaire sera diffusé le 20 novembre sur Canal+

Canal+ propose une aventure inédite en télévision, en s’engageant, au-delà des écrans, dans une action de long terme en Guinée, l’un des pays les plus pauvres au monde.

Concrètement, sur 4 ans, une équipe de journalistes va suivre régulièrement la population et des ONG dans 5 secteurs d’intervention, avec pour but de répondre aux objectifs du millénaire de l’ONU. 4 ans pour bâtir et suivre ces projets, avec des personnalités fortes et attachantes.

Construire des écoles et des centres de soin, faciliter l’accès à l’eau potable, améliorer la politique d’assainissement, améliorer la production locale et la sécurité alimentaire… les défis sont nombreux (lien vers la rubrique missions) dans ce pays, classé 178ème mondial (sur 187) en terme de développement humain en 2011, selon l’indice du PNUD.

En terme économique, le PIB par habitant de la Guinée était de 448 dollars en 2010 (chiffres FMI), ce qui la place en 169ème position sur 179ème. A titre de comparaison, la même année, il était de 41.018 dollars pour la France. La Guinée fait donc partie des pays où les opérations de développement ont un réel impact.

Les différentes réalisations vont permettre de lancer un développement endogène, qui se poursuivra même après 2015. L’ensemble des missions seront localisées dans la préfecture de Kindia, en Guinée Maritime. Une zone urbaine de près de 250.000 habitants, à forte vocation agricole, mais qui connaît une croissance démographique conséquente, entraînant d’énormes difficultés pour l’accès à l’eau potable ou la gestion des déchets.

Dans ce pays francophone, de nombreuses ONG sont déjà installées depuis plusieurs années. Une coopération décentralisée est en marche notamment avec la région de Nantes. En France et en Guinée, nous suivrons leurs actions.

Participation des abonnés et des téléspectateurs

Abonnés de Canal+ et téléspectateurs seront appelés à participer au projet, par le biais de dons, pour un budget total de 3 789 862 euros sur 4 ans.

Un compteur vous informe en direct des dons collectés sur le site : KINDIA + : http://www.kindiaplus.com/start.php