« Des Racines & Des Ailes : De la Réunion à Mayotte », le 09/10 à 20h45 sur France 3

« De la Réunion à Mayotte », un film de Marie Maurice et Franck Dhelens

Pour ce nouveau numéro de la Collection Passion Patrimoine nous vous emmenons à la découverte des trésors français de l’océan Indien.

Dans l’hémisphère sud, à des milliers de kilomètres de la métropole, la Réunion et ses richesses spectaculaires sont le terrain de jeu quotidien de Cécile Botta. Tombée folle amoureuse de l’île, cette ancienne capitaine de l’armée de l’air, désormais aux commandes de son hélicoptère, nous emmène à la découverte de paysages hors normes.
A ses côtés, Dominique de France, une infirmière itinérante, l’accompagne pour une mission de service public unique en France : la desserte sanitaire des petits hameaux perchés du cirque de Mafate, cette enclave naturelle inaccessible par la route.

A 35 km de là, des volcanologues passionnés tentent de percer les mystères du Piton de la Fournaise, ce géant de basalte qui façonne le sud de la Réunion depuis près de 500 000 ans. Alain Bertil, élevé au rythme des colères de ce volcan parmi les plus actifs de la planète, dirige une expédition scientifique exceptionnelle. Il pénètre les entrailles secrètes du dernier territoire interdit de l’île : les vestiges de «l’éruption du siècle» en 2007.

Spécialiste de l’architecture, Bernard Leveneur défend l’héritage des bâtisseurs réunionnais depuis plus de 20 ans. Avec Raphaël Gastebois, le nouvel architecte des bâtiments de France, cet enfant du pays nous entraîne dans un voyage sur les traces des quatre siècles d’histoire métisse de l’ancienne île Bourbon, des traditions de la civilisation des Hauts aux monuments oubliés de la culture des Malbars.

Entre ravines escarpées et forêts impénétrables, les équipes du Parc national veillent sans relâche sur les paysages millénaires de la Réunion, des écosystèmes tropicaux à l’équilibre fragile, aujourd’hui classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Direction les rivages de Mayotte, à 1400 km au nord-ouest de la Réunion. Baignant le 101ème département français, son lagon en camaïeu de bleus, l’un des plus grands du monde, recèle une biodiversité exceptionnelle. Un sanctuaire pour 2300 espèces, classé parc naturel marin, dont Yannick Stéphan un Mahorais d’adoption, connaît le moindre trésor. Guide-nature et photographe, ce Breton sillonne le lagon en quête de ses habitants sous-marins les plus rares, comme la majestueuse raie manta, le diable des mers.

Sur la plage de Bandrelé, dans le sud de l’archipel, c’est en sensibilisant les enfants de son village à la fragilité de leur environnement que Sidi Naouirdine, garde au Parc naturel, se bat pour préserver les richesses de sa terre natale.

A l’ombre des forêts tropicales du centre se cache un autre trésor du terroir de Mayotte : l’ylang-ylang, la reine des fleurs utilisée par les plus grands parfumeurs depuis la fin du 19ème siècle pour ses arômes de monoï et jasmin. A 26 ans, Hassani Soulaïma, fils d’agriculteur, a décidé de sauver ce savoir-faire insulaire qui a fait vivre des générations mahoraises.

Pour la dernière étape de notre périple dans l’océan Indien, nous partons pour la première fois à la découverte du joyau le plus secret du patrimoine naturel français: les îles Eparses. Des réservoirs de biodiversité hors du commun, éparpillés tout autour de Madagascar, aux allures de minuscules confettis de France, dont l’accès est strictement réservé à l’armée et quelques scientifiques triés sur le volet.

Parmi eux, Jérôme Bourjea et Stéphane Ciccione, biologistes marins, s’envolent vers le sud du canal du Mozambique à l’occasion de l’une des rares relèves militaires pour une véritable mission commando sur Europa, la plus grande des Eparses. Des plages coralliennes désertes de l’île, le plus important site de ponte de tortues vertes de l’océan Indien, aux étendues vierges de sa mangrove, l’une des plus anciennes de la planète, ils disposent de moins de 24 heures pour y mener leurs opérations de capture et de baguage

« Des racines et des ailes – Passion Patrimoine : du Languedoc au Roussillon », un film de Philippe POIRET, le 03/07 à 20h45 sur France 3

« Des racines et des ailes – Passion Patrimoine : du Languedoc au Roussillon » (Rediffusion du 14/11/12)

Ce film est un voyage dans une région surprenante : le Languedoc-Roussillon.

Destination de vacances préférée des Français mais aussi lieu de vie, le Languedoc-Roussillon séduit. Riche de son histoire, cette région cultive ses différences en flirtant avec la Provence et le Pays Catalan. Avec ce film, nous suivons plus particulièrement des hommes et des femmes qui ont choisi de se battre pour vivre dans ce territoire mais aussi pour sauvegarder leur patrimoine naturel. Ils sont viticulteurs, marins pêcheurs, ou membres d’associations. Ils ont parfois tout quitté pour vivre leur passion.

Robert Mornet est un passionné du canal du midi, un monument historique de 240 kilomètres reliant la Garonne à La Méditerranée.

Il y a sept ans, au fond de son jardin, cet ancien éducateur entame le projet de reproduire à l’identique un bateau poste de 1818… Aujourd’hui il en termine l’aménagement pour y recevoir de futurs voyageurs, cette magnifique embarcation reprendra sa route pour faire revivre l’époque où elle était la diligence du Canal Royal des Deux Mers.

Avec ses 300.000 hectares, le Languedoc-Roussillon est le plus grand vignoble de France et aussi et surtout le plus vaste du monde.

Nous nous rendons , sur les hauteurs de l’étang de Thau. Là, depuis maintenant huit siècles, se dresse l’abbaye de Valmagne, surnommée la cathédrale des vignes.

Cette abbaye est l’un des monuments les mieux conservés de l’art cistercien. Depuis presque deux siècles, la famille d’Allaines se bat pour sa conservation.

Le Languedoc-Roussillon c’est plus de 200 Kilomètres de côtes avec des lagunes. Avec ses 7500 hectares, l’étang de Thau est la plus vaste du Languedoc. Une petite mer intérieure, aux eaux salées, connue pour ses huîtres et ses coquillages. L’étang est aujourd’hui un territoire à protéger. Le combat de deux femmes qui portent un regard singulier sur cet étang où elles travaillent.

A Marseillan, Annie Castaldo est l’une des rares ostréicultrices du bassin. Elle partage son temps entre la production des huîtres et la vente sur les marchés.

Fille de pécheur, Claudia Négri est devenue elle aussi marin pêcheur et traque la daurade sur le bassin.

Amies, ces deux femmes participent à une initiative originale : « Panier, poisson, coquillage ». L’idée est de rapprocher les consommateurs du département de l’Hérault avec les ostréiculteurs et les pêcheurs de la lagune. Un projet basé sur le principe des AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture Paysanne).

Nathalie komaroff a installé sa ferme dans un village de Haute montagne. Elle y élève des chevaux de Mérens, une race qui a bien failli disparaître dans les années 70. Et deux fois par an elle organise l’un des dernières transhumances équestres. Un voyage d’une semaine à travers les Pyrénées-Orientales pour rejoindre les hautes vallées de Cerdagne et profiter des pâturages d’altitude pendant la belle saison.

Pour participer à ce voyage hors des sentiers battus, vingt des cavaliers sont venus de toute la France.

« Des Racines et des ailes : du Lot au Cantal », un film de Léni Merat et Dominique Lenglart, le 26/06 à 20h45 sur France3

Rediffusion du film « Des Racines et des ailes : Du lot au Cantal » dans la collection Passion Patrimoine

Le Lot, surnommé « Terre des Merveilles » avec plus de quatre cents édifices protégés au titre des monuments historiques, est un département riche en châteaux et en villages magnifiques…

Dans le secteur sauvegardé du vieux Cahors, les « enquêteurs du patrimoine » de l’architecte et archéologue Gilles Séraphin visitent chaque maison pour mettre au jour des trésors médiévaux. Derrière les papiers peints et les faux plafonds mais aussi derrière les enduits qui recouvrent les façades, ils révèlent des merveilles pour mieux les préserver.

Plus au nord, à Autoire, un jeune architecte lotois a pour mission de protéger un monument inaccessible, le château des Anglais. Il n’hésite pas à descendre en rappel au-dessus de cette fortification datant de la guerre de cent ans pour mieux la comprendre.

Au-dessus de la vallée de la Dordogne, l’impressionnant château médiéval de Castelnau-Bretenoux et sa flamboyante couleur rouge raconte neuf siècles d’histoire. Un joyau classé monument historique dès 1862 et sauvé à l’aube du vingtième siècle par un lotois haut en couleurs, le chanteur d’opéra Jean Mouliérat. Il y donnait des grandes fêtes avec le Tout- Paris de l’époque, comme les écrivains Colette et Pierre Loti, le sculpteur Auguste Rodin ou la dernière reine de Madagascar.

Mais le Lot, c’est aussi un vaste plateau calcaire, le Causse du Quercy. Si l’eau y est absente en surface, elle a creusé partout sous la roche d’innombrables cavités et a fait de cette région le berceau de la spéléologie. Avec le géologue Thierry Pélissier nous pénétrons dans le plus profond gouffre d’Europe à Padirac. Avec une jeune guide nous partons sur les traces d’Edouard-Alfred Martel qui l’explora le premier il y a plus de cent ans. Commençant son trajet là où s’arrêtent les visites guidées, elle fait pour la première fois le voyage pour atteindre « la Grande Barrière ». Une véritable montagne souterraine où Martel a apposé sa signature en 1899.

Le Causse du Quercy abrite un autre patrimoine, un ciel très pur remarquablement épargné par la pollution lumineuse produite par les villes. La profondeur de ses nuits en fait l’une des dernières zones sombres en Europe. Pour profiter du Triangle Noir, un fou d’astronomie, Philippe Canceil, est venu s’installer dans la région il y a vingt ans pour vivre pleinement sa passion. Et pour le protéger, il sillonne le causse pour convaincre les villages d’éteindre la nuit leurs éclairages publics.

A peine franchies les limites avec le département voisin, le Cantal, le paysage change radicalement. La chaîne des monts du Cantal, les plus anciens volcans d’Europe, marque de son empreinte les vallées profondes et les villages aux couleurs de roche basaltique.

Un patrimoine géologique que survole pour la première fois en parapente le vulcanologue François Leleu.

Sur les contreforts de ce gigantesque ensemble volcanique, Guy et Marie-Joe Chambon continuent de s’isoler chaque été dans leur buron d’altitude pour fabriquer du Salers de tradition. Coûte que coûte ils préservent un savoir-faire et protègent les magnifiques vaches salers qui ont failli disparaître.

Au mois de mai, les plateaux de l’Aubrac Cantalien se couvrent de blanc. La couleur du narcisse, une fleur sauvage qui ne fleurit que deux semaines par an. Entre récolte traditionnelle et transformation, des étudiants de l’école de parfumerie de Grasse, originaires du monde entier, viennent se former au cœur du Cantal. Demain, ils élaboreront les plus grands parfums avec des extraits de narcisse.

Dans le nord du département, une poignée d’amoureux des trains font revivre l’une des plus belles voies ferrées de France laissée à l’abandon il y a vingt ans. Qu’ils soient cheminots à la retraite, professeur de musique ou gendarme, tous se retrouvent pendant leur temps libre pour faire circuler leur autorail et restaurer les rails. A la belle saison, ils ouvrent bénévolement la ligne au public pour faire partager ce patrimoine oublié au plus grand nombre.

Du Lot au Cantal, entre les trésors médiévaux du Quercy et les panoramas majestueux des volcans, deux univers et une même pour le patrimoine.

« Des Charentes au Poitou », un film de Philippe Poiret dans Des Racines et des ailes le 24/04 à 20h45 sur France 3

Entre Atlantique et Limousin, le Poitou-Charentes est l’une des régions françaises les plus prisées par les visiteurs. Chaque année, des millions de personnes sont attirées par ses plages, son climat et sa douceur de vivre. Nous sommes partis à la rencontre d’architectes, d’historiens, d’archéologues et de membres d’associations qui, parfois, ont tout quitté pour vivre leur passion et sauvegarder le patrimoine de cette région. À travers leurs regards, c’est un voyage dans un Poitou-Charentes singulier et surprenant que nous vous proposons.

Nous débutons notre périple par la rive droite de l’estuaire de la Gironde pour suivre le minutieux travail de Yannis Suire. Il y a trois ans, ce conservateur du patrimoine a entamé un inventaire du bâti dans chacun des villages qui bordent le fleuve. Avec lui, nous nous rendons à Talmont-sur-Gironde, la vigie de l’estuaire édifiée sur un promontoire rocheux. Nous poursuivons avec un lieu unique en France : Meschers-sur-Gironde et sa longue falaise qui abrite des dizaines de grottes habitées.

Direction ensuite Royan, l’une des plus grandes stations balnéaires de la côte atlantique. Reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, la cité charentaise abrite un patrimoine exceptionnel, un véritable laboratoire d’architecture d’avant-garde connu sous le nom d’École de Royan… Un petit groupe de passionnés se mobilise pour sauvegarder ce patrimoine unique et souvent méconnu. Parmi eux, Antoine-Marie Préaut : il y a six ans, ce jeune architecte a publié le premier guide consacré au Royan des années 1950.

Le Poitou-Charentes est aussi une terre d’art roman. Chaque village abrite plusieurs trésors de l’époque médiévale. Native de la région, Marie-Pierre Parthenay a créé « Atemporelle », une association destinée à la mise en valeur de ce patrimoine. Cette historienne sillonne toute l’année, avec son équipe, le Poitou-Charentes. Dans la lumière de l’été, nous découvrons à ses côtés les plus belles églises de la région…

À la frontière de l’Aquitaine, à Aubeterre-sur-Dronne, se situe un autre édifice médiéval exceptionnel : l’église souterraine de Saint-Jean, creusée au début du XIIe siècle. L’archéologue Jean-Luc Piat travaille à la réhabilitation de ce site qui rappelle Jérusalem ou les églises enterrées d’Éthiopie…

La région Poitou-Charentes, c’est aussi des territoires sauvages comme le marais de Brouage, l’un des plus grands de France. Cet écosystème est un poste d’observation incontournable pour les ornithologues du monde entier. Au cœur de ce sanctuaire, un homme se bat pour sauver un savoir-faire typique de la région : la jonchée.

Erick Jarnan est le dernier à fabriquer, de manière artisanale, ce fromage qui doit son goût unique aux joncs sauvages du marais.

Nous nous rendons ensuite aux confins de la Charente, aux portes du Périgord. À Magnac-Lavalette, une association riche de plusieurs centaines de bénévoles s’est lancée dans la restauration du monument historique le plus étonnant de la région : le château de la Mercerie. Avec ses 220 mètres de façades, ce petit Versailles charentais a été bâti au début du XXe siècle par les frères Réthoré, deux figures de la région…

Enfin, pour la dernière étape de ce voyage, nous rencontrons Pierre Mairé, un médecin passionné de photographies aériennes. Lorsqu’il quitte ses patients, c’est pour survoler avec son paramoteur les plus beaux sites de la Vienne, et immortaliser des paysages d’exception !

« Les Antilles hors des sentiers battus », un film de Léni Mérat et Dominique Lenglart dans Des racines et des ailes, le 13/03 à 20h45 sur France 3

Pour ce nouveau numéro de la collection « Passion Patrimoine », Des Racines et des Ailes nous emmène à la découverte des îles des Antilles françaises.

Au cœur de l’arc caribéen, entourées de plages d’exception, ces îles paradisiaques abritent un patrimoine naturel méconnu : des forêts tropicales, des mangroves, des volcans et des réserves marines que des hommes et des femmes, professionnels ou particuliers, protègent et sauvegardent avec passion.

En Martinique, la vulcanologue Valérie Clouard surveille avec son équipe la Montagne Pelée, 24 heures sur 24. Pour l’instant, le volcan est calme, mais son réveil peut être brutal, comme en 1902 lorsqu’une explosion a totalement rayé de la carte la ville de Saint-Pierre et causé la mort de 30.000 personnes ! À l’époque, celle que l’on surnommait « le Petit Paris » était l’une des villes les plus modernes des Antilles. Aujourd’hui, grâce au projet du « Grand Saint-Pierre », l’écrivain et prix Goncourt Patrick Chamoiseau tente de lui redonner son lustre d’antan.

Au cœur de la baie, un plongeur renommé, Michel Métery, se bat pour protéger un patrimoine sous-marin unique : les épaves des bateaux coulés lors de l’explosion du volcan. Par 60 mètres de fond, ces vestiges racontent l’histoire de la marine du début du vingtième siècle.

Sur la côte sud de la Martinique, Sylviana Stephen-Fortuné, garde au Conservatoire du littoral, veille sur un écosystème riche mais fragile : l’étang des Salines. Dans cette mangrove, les oiseaux migrateurs trouvent refuge lors de leurs voyages entre l’Amérique du Nord et le Brésil.

Autre sanctuaire pour les oiseaux de haute-mer : l’étonnant rocher du Diamant, un éperon de 172 mètres de haut émergeant de la mer des Caraïbes. Pour surveiller les oiseaux sans les déranger, le Conservatoire du littoral a installé sur l’immense rocher cinq caméras fixes, entretenues par des grimpeurs ornithologues…

A l’intérieur des terres, Léon Tisgra, ingénieur agronome, est un fervent défenseur du jardin créole. Il cultive des légumes biologiques qu’il vend dans toute l’île. Thierry Lauzéa, lui, est artisan chocolatier. Son rêve : faire revivre le cacao martiniquais. Grande exportatrice au 17ème siècle, la Martinique a peu à peu oublié cette épice pour produire des bananes et de la canne à sucre…

Au nord des Antilles, Saint-Barthélemy est connue pour être le paradis des milliardaires et des stars du showbiz. Mais l’île abrite des trésors cachés, comme la réserve naturelle dirigée par Franciane Le Quellec. Elle veille sur des sites sous-marins d’exception où vivent de somptueux poissons tropicaux, des coraux et des tortues menacées d’extinction.

A l’extrémité est de l’archipel guadeloupéen apparaît la Désirade. Une petite île de 11 kilomètres de long sur 2 kilomètres de large, à la jonction de la mer des Caraïbes et de l’océan Atlantique. C’est ici que pousse une plante surprenante, l’indigotier, qui donne la couleur bleu indigo.

Il y a trois siècles, les petites Antilles comptaient plus d’une centaine d’indigoteries qui produisaient et exportaient vers l’Europe. Anne Brouard et Ghislain Jonneaux se sont installés sur l’île il y a deux ans pour relancer la teinture à base de cet arbuste devenu rare…

Au cœur de l’immensité des eaux territoriales françaises, nous partirons également à la découverte de la réserve AGOA qui protège les nombreuses espèces de cétacés. Nicolas Maslach, son responsable, entreprend une grande campagne d’inventaire dans tout l’archipel. Il n’a pas son pareil pour débusquer les majestueux cachalots…

« Les Antilles hors des sentiers battus », un voyage magnifique sur cette petite France d’outre-mer.

« Passion patrimoine : sur la route Napoléon », un film de Gary Grabli et Maha Kharat, le 6/02 à 20h45 dans Des Racines et des Ailes sur France 3

Ce nouveau numéro de la collection « Passion Patrimoine » vous propose un voyage entre mer et montagne, à la découverte de l’une des plus belles routes de France : la Route Napoléon ! Reliant la Côte d’Azur aux Alpes, elle traverse, sur plus de 300 kilomètres, des paysages d’exception. Cette route doit son nom à un épisode mythique de l’histoire de France : le vol de l’Aigle… En 1815, l’empereur s’échappe de l’île d’Elbe et remonte à pied vers Paris avec 1200 hommes pour reprendre le pouvoir à Louis XVIII.

Tout au long de ce trajet, autour de l’actuelle route nationale 85, entre Grasse, Digne-les-Bains, Sisteron, Gap et Grenoble, Véronique Voirin, auteur de guides sur sa région, nous fait rencontrer des passionnés qui protègent des trésors naturels et architecturaux. Férue d’histoire et de patrimoine, elle suit les pas de Napoléon Ier pour la préparation de son prochain ouvrage…

À Grasse, capitale du parfum, Carole Biancalana cultive le jasmin et les roses. Elle a créé l’association des fleurs d’exception du pays de Grasse afin d’aider de jeunes cultivateurs à s’installer dans la région. À Digne-les-Bains, le campanile de la cathédrale Saint-Jérôme est reconnaissable à des kilomètres à la ronde. Mais la structure métallique datant de 1618 présente des signes de fatigue. Avec l’architecte des monuments historiques Michel Trubert, nous grimpons au sommet de cet édifice remarquable. Un peu à l’écart de la ville, nous survolons en ULM la Réserve Géologique de Haute-Provence, la plus grande d’Europe.

À Sisteron, verrou historique sur la Durance, Lucien Mapelli restaure depuis quarante ans l’imposante citadelle. À l’ouest de la route, au cœur de la Drôme provençale, une association se bat depuis vingt ans pour réhabiliter le village de Sahune, déserté au XIXe siècle.

Direction aussi le Champsaur, qui surplombe l’unique bocage de montagne de France. C’est ici qu’une cinquantaine de passionnés vit une fois par an une expérience extraordinaire. Ils restaurent, à près de 3000 mètres d’altitude, un canal artificiel bâti par leurs ancêtres il y a 130 ans pour apporter l’eau d’un glacier jusque dans la vallée…

C’est le nez au vent qu’Yves Merens aime parcourir la Route Napoléon. Venu de Bruxelles, il emprunte régulièrement à moto, comme des milliers d’amoureux de deux-roues venus de toute l’Europe, un massif peu connu : le Dévoluy. Resté sauvage, il abrite de merveilleux sites pour les spéléologues : des glaciers souterrains. Dans ce massif calcaire, le spéléologue Martinho Rodriguez surveille avec attention ces glaciers dans les profondes cavités de la région. Un univers à la fois féérique et fragile…

« Passion Patrimoine : un balcon sur le dauphiné », un film de Marie Maurice et Franck Dhelens, le 28/11 à 20h45 sur France 3

Aux confins des Alpes et de la Provence, à cheval sur les départements de la Drôme, de l’Isère et des Hautes-Alpes, le Dauphiné recèle une richesse patrimoniale d’exception.

Professeur d’histoire à l’université de Grenoble, Alain Belmont défend les trésors méconnus de sa région depuis près de 30 ans. Aux commandes de son petit avion, mais aussi à terre aux côtés de ses étudiants, cet enfant du pays nous emmène à la découverte de l’histoire prestigieuse de l’ancienne principauté, des monuments oubliés des guerres contre l’ennemi savoyard aux sites naturels les plus secrets. Comme le plateau d’Emparis à la lisière du Parc National des Ecrins.

A 50 km de Valence, aux frontières méridionales du Dauphiné, le village perché de La Laupie est un autre joyau sauvegardé depuis plus de 40 ans par une famille de drômois passionnés, les Armand. Dans les pas de leurs parents et grand-parents, la troisième génération s’attache aujourd’hui à faire revivre cette citadelle médiévale qui a bien failli disparaître sous les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.

Dominant l’ancienne principauté à 2000 mètres d’altitude, les Hauts-Plateaux du Vercors abritent la plus grande réserve naturelle nationale. Une équipe de scientifiques veille au quotidien sur ces 17 000 hectares de steppes sauvages à l’équilibre fragile. Parmi ces gardiens, Sébastien Blache, protège un trésor millénaire des hauts plateaux : la chouette chevêchette, le plus petit rapace d’Europe.

Nous partons aussi à la rencontre d’un autre amoureux du Vercors, Christophe Aribert. Installé à Uriage-les-Bains au pied du massif, ce chef cuisinier doublement étoilé défend le terroir dauphinois dans sa cuisine. Aux côtés de deux stagiaires mexicaines, il nous entraîne dans un voyage sur les traces des saveurs méconnues de sa région.

90 kilomètres plus à l’est, la Drôme des collines est le berceau d’un monument hors norme : le Palais Idéal du Facteur Cheval. Classé monument historique par André Malraux, cette folie bâtie durant 33 ans par un autodidacte génial est aujourd’hui soigneusement restaurée par des artisans passionnés.

Dans les Terres Froides du nord de l’Isère, à Vertrieu, c’est un village entier qui se mobilise pour faire renaître l’une des maisons fortes qui défendaient les frontières du Dauphiné le long du Rhône. A sa tête, Marie-Françoise Bonnard est une locataire particulière. Architecte du patrimoine, elle s’est installée dans l’ancien corps de logis seigneurial après l’avoir restauré pour le compte de ses propriétaires.

Pour la dernière étape de notre voyage, nous partons en direction de sommet de la Dent de Crolles au-dessus de la vallée de l’Isère. Un terrain de jeu privilégié des Grenoblois et surtout le décor préféré des Diverticimes. Une bande d’amis, photographes amateurs qui s’y retrouvent entre deux journées de travail pour partager leur passion des lumières particulières du massif de la Chartreuse.

Un Balcon sur le Dauphiné, entre vallées et montagnes, un voyage au coeur d’une région d’exception.

Réalisé par Marie Maurice et Franck Dhelens

« Passion Patrimoine : du Languedoc au Roussillon », un film de Philippe POIRET, le 14/11 à 20h45 sur France 3

Ce film est un voyage dans une région surprenante : le Languedoc-Roussillon.

Destination de vacances préférée des Français mais aussi lieu de vie, le Languedoc-Roussillon séduit. Riche de son histoire, cette région cultive ses différences en flirtant avec la Provence et le Pays Catalan. Avec ce film, nous suivons plus particulièrement des hommes et des femmes qui ont choisi de se battre pour vivre dans ce territoire mais aussi pour sauvegarder leur patrimoine naturel. Ils sont viticulteurs, marins pêcheurs, ou  membres d’associations.  Ils ont parfois tout quitté pour vivre leur passion.

Robert Mornet est un passionné du canal du midi, un monument historique de 240 kilomètres reliant la Garonne à La Méditerranée.

Il y a sept ans, au fond de son jardin, cet ancien éducateur entame le projet de reproduire à l’identique un bateau poste de 1818… Aujourd’hui il en termine l’aménagement  pour y recevoir de futurs voyageurs, cette magnifique embarcation reprendra sa route pour faire revivre l’époque où elle était la diligence du Canal Royal des Deux Mers.

Avec ses 300.000 hectares, le Languedoc-Roussillon est le plus grand vignoble de France et aussi et surtout le plus vaste du monde.

Nous nous rendons , sur  les hauteurs de l’étang de Thau. Là, depuis maintenant huit siècles, se dresse l’abbaye de Valmagne,  surnommée la cathédrale des vignes.

Cette abbaye est l’un des monuments les mieux conservés de l’art cistercien. Depuis presque deux siècles, la famille d’Allaines se bat pour sa conservation.

Le Languedoc-Roussillon c’est plus de  200 Kilomètres de côtes avec des lagunes. Avec ses 7500 hectares, l’étang de Thau est la plus vaste du Languedoc. Une petite mer intérieure, aux eaux salées, connue pour ses huîtres et ses coquillages. L’étang est aujourd’hui un territoire à protéger. Le combat de deux femmes qui portent un regard singulier sur cet étang où elles travaillent.

A Marseillan, Annie Castaldo est l’une des rares ostréicultrices du bassin. Elle partage son temps entre la production  des huîtres et la vente sur les marchés.

Fille de pécheur, Claudia Négri est devenue elle aussi marin pêcheur et traque la daurade sur le bassin.

Amies, ces deux femmes participent à une initiative originale : « Panier, poisson, coquillage ». L’idée est de rapprocher les consommateurs du département de l’Hérault avec les ostréiculteurs et les pêcheurs de la lagune. Un projet basé sur le principe des AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture Paysanne).

Nathalie komaroff a installé sa ferme dans un village de Haute montagne. Elle y élève des chevaux de Mérens, une race qui a bien failli disparaître dans les années 70. Et deux fois par an elle organise l’un des dernières transhumances équestres. Un voyage d’une semaine à travers les Pyrénées-Orientales pour rejoindre les hautes vallées de Cerdagne et profiter des pâturages d’altitude pendant la belle saison.

Pour participer à ce voyage hors des sentiers battus, vingt des cavaliers sont venus de toute la France.

« Passion patrimoine : Du Languedoc au Roussillon »

Réalisateur : Philippe POIRET

« Du Lot au Cantal », de Leni Mérat et Dominique Lenglart pour Des Racines et des Ailes le 19/09 sur France 3

Le Lot, surnommé « Terre des Merveilles » avec plus de quatre cents édifices protégés au titre des monuments historiques, est un département riche en châteaux et en villages magnifiques.
Dans le secteur sauvegardé du vieux Cahors, les « Enquêteurs du patrimoine », de l’architecte et archéologue Gilles Séraphin, visitent chaque maison pour mettre au jour des trésors médiévaux. Derrière les papiers peints et les faux plafonds, mais aussi derrière les enduits qui recouvrent les façades, ils révèlent des merveilles pour mieux les préserver. Plus au nord, à Autoire, un jeune architecte lotois a pour mission de protéger un monument inaccessible, le château des Anglais. Il n’hésite pas à descendre en rappel au-dessus de cette fortification datant de la guerre de cent ans pour mieux la comprendre.

Au-dessus de la vallée de la Dordogne, l’impressionnant château médiéval de Castelnau-Bretenoux et sa flamboyante couleur rouge racontent neuf siècles d’histoire. Un joyau classé monument historique dès 1862 et sauvé à l’aube du XXe siècle par un lotois haut en couleurs, le chanteur d’opéra Jean Mouliérat. Il y donnait des grandes fêtes avec le Tout- Paris de l’époque, comme les écrivains Colette et Pierre Loti, le sculpteur Auguste Rodin ou la dernière reine de Madagascar.

Mais le Lot, c’est aussi un vaste plateau calcaire, le Causse du Quercy. Si l’eau y est absente en surface, elle a creusé sous la roche d’innombrables cavités et a fait de cette région le berceau de la spéléologie. Avec le géologue Thierry Pélissier, nous pénétrons dans le plus profond gouffre d’Europe à Padirac. Avec une jeune guide, nous partons sur les
traces d’Edouard-Alfred Martel qui l’explora le premier il y a plus de cent ans. Commençant son trajet là où s’arrêtent les visites guidées, elle fait pour la première fois le voyage pour atteindre « la Grande Barrière ». Une véritable montagne souterraine où Martel a apposé sa signature en 1899.

Le Causse du Quercy abrite un autre patrimoine, un ciel très pur remarquablement épargné par la pollution lumineuse des villes. La profondeur de ses nuits en fait l’une des dernières zones sombres en Europe. Pour profiter du Triangle Noir, un fou d’astronomie, Philippe Canceil, est venu s’installer dans la région il y a vingt ans pour vivre pleinement sa passion. Et pour le protéger, il sillonne le causse pour convaincre les villages d’éteindre la nuit leurs éclairages publics.

A peine franchies les limites avec le département voisin, le Cantal, le paysage change radicalement. La chaîne des monts du Cantal, les plus anciens volcans d’Europe, marque de son empreinte les vallées profondes et les villages aux couleurs de roche basaltique. Un patrimoine géologique que survole pour la première fois en parapente le vulcanologue François Leleu. Sur les contreforts de ce gigantesque ensemble volcanique, Guy et Marie-Joe Chambon continuent de s’isoler chaque été dans leur buron d’altitude pour fabriquer du Salers de tradition. Coûte que coûte ils préservent un savoir-faire et protègent les magnifiques vaches salers qui ont failli disparaître.

Au mois de mai, les plateaux de l’Aubrac Cantalien se couvrent de blanc. La couleur du narcisse, une fleur sauvage qui ne fleurit que deux semaines par an. Entre récolte traditionnelle et transformation, des étudiants de l’école de parfumerie de Grasse, originaires du monde entier, viennent se former au cœur du Cantal. Demain, ils élaboreront les plus grands parfums avec des extraits de narcisse. Dans le nord du département, une poignée d’amoureux des trains font revivre l’une des plus belles voies ferrées de France laissée à l’abandon il y a vingt ans. Qu’ils soient cheminots à la retraite, professeur de musique ou gendarme, tous se retrouvent pendant leur temps libre pour faire circuler leur autorail et restaurer les rails. A la belle saison, ils ouvrent bénévolement la ligne au public pour faire partager ce patrimoine oublié au plus grand nombre.

Du Lot au Cantal, entre les trésors médiévaux du Quercy et les panoramas majestueux des volcans, deux univers et une même passion pour le patrimoine.

« Passion patrimoine : Des Pyrénées à la Polynésie », un film de Dominique Lenglart pour Des Racines et des Ailes, le 26/07 à 20h35 sur TV5 MONDE

Ce nouveau numéro de la collection « Passion patrimoine : les français s’engagent » nous emmène dans le Pacifique et dans le massif des Corbières. Deux patrimoines d’exception.
Qu’ils soient bénévoles, lycéens, archéologues amateurs ou possesseurs d’un savoir-faire ancestral, tous participent activement à la préservation et à la transmission de ces patrimoines parfois méconnus.

Ils sont archéologues amateurs, vitrailliste, lycéens, paysagiste ou encore les derniers à posséder des savoir-faire ancestraux. Avec des architectes et des historiens d’art, ils préservent des patrimoines d’exception…

Dans l’Aude, près de Narbonne, la famille d’Andoque embellit sans cesse un joyau de l’architecture cistercienne, l’abbaye de Fontfroide. Aidés par les bénévoles de l’association « Les amis de Fontfroide », chacun s’attelle à une tâche précise. Si Laure, qui a quitté Paris pour le massif des Corbières, relance le domaine viticole des anciens moines, son père Nicolas veille amoureusement sur son trésor. Après la Restauration des vitraux et la remise à neuf du toit de l’abbatiale, il prépare l’ouverture au public d’une bibliothèque décorée au début du XXè siècle par Odilon Redon. Sa femme Christiane, aidée par une jeune paysagiste, se passionne pour les jardins de Fontfroide. La roseraie, les jardins des sorcières, des abeilles ou des plantes médicinales, autant d’espaces verts qui racontent l’histoire millénaire de l’abbaye.

Loin des contreforts pyrénéens, au milieu de l’océan Pacifique, les habitants de la Polynésie française s’engagent à la sauvegarde de leur patrimoine archéologique et architectural.

Dans les paysages majestueux de l’archipel de Marquises l’archéologue Pierre Ottino, aidé par un couple d’amateurs passionnés, inventorie et protège les sites qui témoignent de la grandeur d’une civilisation qui a presque disparue avec la colonisation. Grâce à leur travail, les fameux grands Tikis polynésiens d’Hiva-Oa devraient pouvoir être sauvés. Sur l’île de Nuku Hiva, avec une association locale, il encadre les lycéens pour reconstruire un village traditionnel. 3ooo kilomètres plus au sud, dans l’archipel des Gambier, la population se mobilise pour sauver la cathédrale de Rikitéa. Un édifice unique bâti à base de corail et décoré de nacre et de perles. Autour de l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Antoine Gatier, les artisans locaux renouent avec les techniques traditionnelles de construction.

L’Aude cistercienne et la Polynésie à la redécouverte de son patrimoine, deux univers et deux formidables terrains de jeu pour les passionnés du patrimoine.

DES RACINES ET DES AILES PASSION PATRIMOINE : LES FRANÇAIS S’ENGAGENT
Histoires de France : Des Pyrénées à la Polynésie
Un film réalisé par Dominique Lenglart