L’Effet Papillon lance sa chaîne Youtube 

Depuis 2006, les reporters de l’Effet Papillon dissèquent l’actu à coup de reportages tantôt sérieux, tantôt irrévérencieux, sans jamais rien céder à la rigueur journalistique. Du voisin d’à côté à l’autre bout du monde, ils rendent compte d’une époque complexe où l’absurde côtoie l’horreur, l’amusant, l’émouvant.

Produit par CAPA et présenté par Daphné Roulier, le magazine, diffusé sur Canal + chaque samedi à 13h45, et live-tweeté depuis deux ans, inaugure sa chaîne Youtube.

Complément du replay de Canal+, la chaîne permet désormais de consulter, et de s’abonner à une partie des programmes de l’émission. Youtube, première plateforme de diffusion vidéo online dans le monde, facilite dorénavant le partage, la discussion et l’engagement du public.

Chaque lundi à 18 heures, c’est le reportage qui est au programme. Des sujets d’actu bien sûr, mais aussi des personnages mythiques : Louis Scarcella, le flic ripoux de Brooklyn, Rob Ford, ce maire canadien un peu perché, ou les Love Dolls, jolies poupées en silicone très, très prisées des japonais.

Le jeudi, toujours à 18 heures, le déjà culte « Chiffroscope » est à l’honneur. En deux minutes, cette séquence mobilise faits et chiffres pour répondre aux questions fondamentales que l’on se pose tous.

Qui ne s’est jamais demandé ce que deviennent les gens cool du collège ? Qui ne s’interroge pas sur l’avenir du mariage et sur celui des armes chimiques ? Qui n’aimerait pas savoir à quoi sert vraiment le pape ?

Et puis, des contenus nouveaux, comme le Bling-Bling Tour de Sebastian Perez-Pezzani, tour du monde des riches « qui veulent que ça se voit ». Brésil, Roumanie, États-Unis, Angleterre : Sebastian est partout où faste et opulence ne se cachent pas.

Enfin, en 2015, l’Effet Pap vous réserve encore bien des surprises, mais il faudra attendre un peu pour en savoir plus. D’ici là, suivez toute l’actu du programme sur Facebook et sur Twitter

Au sommaire de L’Effet Papillon du 13/12 à 13h45 sur CANAL+

Etats-Unis, FLICS SOUS SURVEILLANCE – un sujet de Nathalie GROS
Que faire pour mettre un terme aux brutalités et bavures policières qui trustent jour après jour la Une des médias américains ? Après le scandale de Ferguson et la relaxe d’un policier, Barak OBAMA a décidé de débloquer des fonds pour équiper les forces de l’ordre de caméras, susceptibles de freiner leur zèle. Ce dispositif, déjà à l’essai dans plusieurs états, semble probant, mais coûte cher. En attendant qu’il se généralise, des bénévoles sillonnent les grandes villes. On les appelle « les copwatchers »… Leur mission : tenir la police à l’œil.

COLOMBIE, LES HIPPOS DU NARCO – un sujet de Fanny LOTHAIRE et Nolwenn HERVÉ
Des hippopotames en liberté, s’égayant dans une mare ou broutant des parterres de fleurs, il n’y en a pas seulement dans FANTASIA… Pablo ESCABOR, le tristement célèbre baron de la drogue, avait importé dans les années 80 des espèces exotiques pour peupler son zoo privé en Colombie, dont 4 de ces pachydermes. A sa disparition, personne n’a voulu les adopter. Les tourtereaux ont donc été laissés à eux-mêmes et leur libido.

ISRAËL, LE PRINCE DES ESPIONS – un sujet de Jonathan WEITZMAN et Hadrien GOSSET-BERNHEIM
Direction Israël à la rencontre de l’ennemi juré du Hamas… L’Homme est pourtant un enfant de l’Intifada, quasiment né les armes à la main : son père est l’un des 7 fondateurs du mouvement islamiste palestinien. Un CV impeccable pour la lutte armée. Et pourtant, MOSAB HASSAN YOUSEF a trahi les siens pour devenir, une décennie durant, l’informateur n°1 des services secrets israéliens, la crème de la crème des espions, une taupe de compétition. Aujourd’hui, sa tête est mise à prix et son histoire fait l’objet d’un documentaire, couronné par la critique.

"Le Business des Safaris" réalisé par Donatien Lemaître et diffusé le 17/12 à 20h45 sur France Ô

Faire un safari, c’est faire un voyage dans la langue swahili. Un voyage sur le continent africain parmi les animaux sauvages. Mais pour la plupart des touristes, la rencontre avec le roi de la savane se déroule le plus souvent au bord d’une route bitumée, à l’intérieur d’un Parc national. Par exemple, en Afrique du Sud, haut lieu du safari photo. 

Des milliers de visiteurs se pressent chaque année dans des structures touristiques équipées, et dans lesquelles lions, girafes ou éléphants cohabitent avec les vacanciers.

Les plus fortunés peuvent s’offrir des safaris plus intimistes dans des réserves privées. 

Pour ces dernières, les safaris photos ne représentent que 10% de leur chiffre d’affaires. C’est une activité plus lucrative qui les fait vivre : la chasse. Certains propriétaires possèdent un vaste éventail d’espèces animales et monnayent très cher le droit d’abattre l’un des « Big Five » (lion, rhinocéros, léopard, buffle et éléphant). Une industrie qui engendre forcément des dérives.


En Afrique australe, le développement rapide des safaris a aussi des conséquences sur les communautés : au Botswana, le gouvernement a décidé d’expulser le peuple Bushmen du Parc national du Kalahari pour développer une offre de safari de luxe. Relocalisés dans des camps à l’extérieur de la réserve, les descendants du plus vieux peuple d’Afrique australe vivent dans des conditions précaires avec l’espoir de retrouver un jour leurs terres. Alors que le Botswana ignore les droits des Bushmen, la nation arc-en-ciel tente, elle, de trouver des solutions aux erreurs du passé commises lors de l’Apartheid.

Enquête sur le business des safaris où l’animal devient parfois une proie sans défense, et où les hommes sont parfois déplacés pour faire place à ces touristes en quête de belles images.

"21 jours… au cœur de l'illettrisme", un sujet incarné par Alexandra Alévêque pour Infrarouge le 16/12 à 22h40 sur France 2

Pour Infrarouge, la journaliste Alexandra Alévêque est partie expérimenter le quotidien d’hommes et femmes illettrés.

Elle est journaliste, a suivi une scolarité sans entraves et va partager le quotidien d’adultes illettrés.

Pendant 21 jours, Alexandra Alévêque a été bénévole au sein de l’association Mots et Merveilles, à Aulnoye-Aymeries, dans le nord de la France. Durant son séjour, elle a rencontré des hommes et des femmes qui, pour diverses raisons, ont grandi sans avoir les connaissances de base en français et en mathématiques. Elle a animé des ateliers avec eux, fait des dictées, du calcul et surtout écouté leur ressenti sur le quotidien traumatisant de ceux qui ne sont pas des adultes « comme les autres ».

Le sujet est coréalisé avec Philippe Lagnier.

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Au sommaire de L’Effet Papillon du 06/12 à 13h45 sur CANAL+

« LIBERIA, LA GUERRE CONTRE EBOLA » – un sujet de Ibar AIBAR
Comment lutter contre un ennemi invisible, qui décime un pays, sans moyens ou presque ? Le Liberia, déjà exsangue, est le territoire le plus lourdement touché par le virus Ebola. On dénombre près de 3200 victimes à ce jour, et l’épidémie est loin d’être enrayée alors que le compteur tourne. Il faut dire que les services sanitaires sont quasi inexistants et les moyens humains pour le moins restreints, c’est même un euphémisme. Mais malgré tout, des hommes et des femmes se battent au quotidien pour faire reculer la mort. Les médecins et les infirmiers sont en première ligne dans cette guerre… Sans oublier les ambulanciers, eux aussi en contact direct avec les malades. Nous les avons suivi durant 3 jours dans ce combat inégal.

« ÉTATS-UNIS, MISS IRAK » – un sujet de Benjamin AUDIBERT
Alors que la France célèbre ce soir ses Miss en élisant la plus belle d’entre-elles, aux Etats-Unis on vote aussi pour couronner la beauté des beautés, mais Irakienne cette fois. Depuis 2 ans, la plus importante diaspora irakienne, qui a élu domicile dans l’état du Michigan, se réunit pour se choisir une reine. Une élection moins anodine qu’il n’y paraît, et proprement inimaginable en Irak où elle est carrément taboue.

« ETATS-UNIS, BLING BLING TOUR » – un sujet de Sebastian PEREZ
Direction les Etats-Unis, pour le 3ème épisode de notre « Bling Bling Tour ». Après Busescu la roumaine, cette semaine Sebastian PEREZ a fait escale à New-York à la rencontre d’un ancien loup de Wall Street. Un excentrique qui a troqué le costume et l’attaché-case pour une cape de super héros, sur fond d’électro-pop.

"Passeport pour le crime : Miami" avec Carole Rousseau, réalisé par Bertrand Jeanneau, le 13/12 à 22h30 sur 13ème Rue

Armes à feu, gangs, drogues… Carole Rousseau vous fait découvrir les dessous de la plus cosmopolite des mégalopoles américaines

A Miami, il fait bon vivre toute l’année. Le Gulf Stream offre à ce bout de Floride un climat doux et ensoleillé. Les étudiants de tout le pays adorent y faire leur « spring break », les retraités viennent s’y réfugier par centaines de milliers, et les plus grands paquebots de la planète y font escale dans leur tour des Caraïbes.

Voilà pour la carte postale. Mais derrière les plages de sable fin, les fêtes endiablées, les yachts et les îles pour milliardaires, il y a les règlements de compte entre gangs, les balles perdues, les arrestations de dealers, la toxicomanie, etc.

C’est dans ce Miami-là que Carole Rousseau va plonger : notre animatrice, pour qui les polices françaises n’ont plus de secret, accompagnera les flics de Miami dans leur lutte contre le crime organisé. Avec eux, elle s‘aventurera dans Liberty city, le quartier le plus pauvre et le plus violent de la ville. Elle embarquera avec le SWAT de Miami Dade, le GIGN version américaine, lors d’arrestations de dealers, ou s’essaiera au maniement des fusils automatiques. Les meilleurs journalistes du Miami Herald lui feront découvrir les derniers faits divers et les procès les plus retentissants.

Carole Rousseau arpentera les quartiers les plus luxueux, mais aussi les ghettos les plus pauvres de Miami, où les homicides par balles perdues sont presque communs. Elle partagera le quotidien de ceux qui viennent en aide aux exclus : délinquants sexuels réfugiés dans un entrepôt désaffecté, familles de victimes des gangs, etc. Elle rencontrera enfin quelques bons samaritains qui luttent à leur manière contre le crime et la violence.

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"Passion Patrimoine : Le goût du Limousin", un film réalisé par Marie Maurice et Franck Dhelens pour Des Racines et Des Ailes, le 03/12 à 20h45 sur France 3

Entre Massif central, bassin parisien et portes du grand Midi, à cheval sur les départements de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne, le Limousin abrite un patrimoine d’une diversité exceptionnelle.

Paysagiste, Alain Freytet travaille depuis 20 ans à la mise en valeur des somptueux décors en dégradés de vert de la campagne creusoise, le jardin de la France. Dans les brumes de l’aurore, cet enfant du pays nous emmène en paramoteur à la découverte de ce département façonné comme un parc à l’anglaise à ciel ouvert.

Nicolas Chevalier, architecte des bâtiments de France, protège les merveilles architecturales creusoises depuis son installation dans la région en 2011. Il nous entraîne dans un voyage sur cette terre de bâtisseurs où, dans chaque pli de paysage, se nichent châteaux monumentaux et villages médiévaux aux allures de tableaux. Il témoigne de l’incroyable histoire des maçons creusois, prodigieux maîtres de la pierre qui durant près de 700 ans ont édifié les plus grands monuments et villes de France.

Dans les reliefs de Corrèze et de Haute-Vienne, Pascal Desmichel, géographe, et Arnaud Maîtrepierre, photographe, se passionnent pour un patrimoine vivant qui raconte l’identité de ce coeur de France : le rail limousin et ses ouvrages d’art. Un travail de titan imaginé pour désenclaver la région à partir du XIXème siècle. Avec Arnaud le photographe, nous découvrirons également à Limoges les secrets de l’une des dix plus belles gares du monde : les Bénédictins. Un chef d’oeuvre d’architecture néo-classique et art déco qui symbolise la richesse de la ville depuis 1929.

Près de Limoges, les designers Bertille Carpentier et Martial Dumas pérennisent une tradition industrielle : le travail de l’or blanc du Limousin… la porcelaine. Avec la manufacture de La Fabrique, fondée en 1825, ces trentenaires créent des pièces contemporaines pour sauvegarder ce savoir-faire exceptionnel.

Aux confins des trois départements, direction le plateau de Millevaches, la montagne limousine qui domine toute la région à près de 1000 mètres d’altitude. Amoureux de ce territoire unique, Pascal Bruneau, un ancien ingénieur reconverti en guide, partage avec des géographes taïwanaises les secrets de ce « château d’eau », où naissent 40 rivières et près de 6700 sources. Un peu plus à l’est, Johanna Corbin et Frédéric Lagarde, un couple de scientifiques, sont devenus éleveurs de brebis pour protéger les paysages millénaires emblématiques du plateau.

A 300 mètres d’altitude, Olivier Martinat et Alexandre Gutierrez, pilotes et photographes, emmènent l’historien Christian Rémy pour un survol des bourgs qui coiffent les buttes de Corrèze depuis le Xème siècle. Leur destination : le Midi limousin, aux franges de l’Aquitaine, pour réaliser une modélisation en trois dimensions de l’un des plus beaux villages de France, la forteresse de Turenne.

Au coeur du Limousin méridional, Francis Tessandier défend lui les saveurs du marché de Brive-la-Gaillarde et les trésors du terroir dans sa cuisine. Plus à l’est, dans les gorges monumentales de la Dordogne, il s’initie avec un ami à la pêche à la mouche. Dans les méandres boisés de la rivière, ils traquent la truite Fario, le poisson emblématique des cours d’eau du Limousin.

Sur les collines autour de Brive-la-Gaillarde, Gilbert Delmond, un autre gardien du goût limousin, préserve une tradition régionale ancestrale : l’élevage du veau sous la mère. Avec lui, nous partageons un évènement haut en couleurs, une foire aux bestiaux qui n’a lieu que quatre fois par an.

Enfin, de retour à la gare des Bénédictins, nous embarquons pour un voyage exceptionnel à destination des spectaculaires gorges de la Vienne, à bord d’une locomotive à vapeur de 1919 sauvée par une association limougeaude. Aux commandes du monument roulant, Jean-Marie Simonet et Bruno Lucas, deux fous de mécanique, qui perpétuent l’héritage des cheminots.

« Le Goût du Limousin », un voyage au cœur de la France.

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Au sommaire de L’Effet Papillon du 29/11 à 13h45 sur CANAL+

« USA, LE DRAME DES ENFANTS MIGRANTS » – un sujet de Jennifer LUBY et Alexis ORAND
Aux Etats-Unis, le sujet numéro 1, c’est la régularisation de 5 millions de clandestins sur le territoire américain. C’était l’une des promesses du candidat Obama, elle sera tenue d’ici quelques jours. Le président a décidé de passer en force et de les régulariser par décret. On s’en doute, les républicains sont vent debout. Mais pour beaucoup, c’est un appel d’air. Notamment pour les enfants migrants qui se ruent vers cet eldorado, fuyant la guerre, les gangs et les narcotrafiquants d’Amérique Centrale. En 1 an, leur nombre aurait quasiment triplé. La Maison Blanche parle même d’urgence humanitaire.

« ARGENTINE, LE PAYS DE LA VIANDE CLONÉE » – un sujet de Mathilde GUILLAUME et Julien FERRAT
Vous ne le savez pas, mais vous avez sans doute déjà boulotté de la viande clonée. Ou à minima, du steak issu de descendants de vaches fabriquées en laboratoire à partir de simples cellules. Chaque année, l’Union Européenne importe directement dans nos assiettes 500.000 tonnes de viande des Etats-Unis et d’Argentine, made in Frankenstein. L’Europe a bien essayé de s’y opposer mais elle n’a pas voulu remettre le couvert et entrer dans une nouvelle guerre commerciale avec les Américains. Les conséquences pour notre santé ? Personne ne le sait vraiment, alors dans le doute, on clone à tout va. Notamment en Argentine, l’eldorado de la photocopie animalière.

« ROUMANIE, BLING BLING TOUR » – un sujet de Sebastian PEREZ avec Cyril THOMAS
Direction la Roumanie pour le 2ème épisode de notre «Bling Bling Tour». Après Sao Paulo, cette semaine Sebastian PEREZ a fait escale notamment à Busescu où contrairement à l’imagerie d’Epinal et des feux rouges, les Roms ne sont pas tous pauvres.

Au sommaire de L’Effet Papillon du 22/11 à 13h45 sur CANAL+

« INDE, STÉRILISATIONS À LA CHAÎNE » – un sujet de Axel Cossé, Surabhi Tandon et Robinson Cégar
En Inde, les stérilisations de masse sont monnaie courante et encouragées par les autorités, et peu importent les dommages collatéraux. La dernière en date a fait 13 morts, après qu’un chirurgien a opéré 83 femmes en 5h chrono. Une toutes les 3 minutes… Un record de vitesse. Il faut dire qu’il y a une prime à l’abattage. Plus les médecins explosent leurs quotas, mieux ils sont rémunérés.

« ESPAGNE, LE PARTI QUI SECOUE LE PAYS » – un sujet de Nathalie Gros
Un JT satirique et une émission de débats : en Espagne, le tout jeune parti «Podemos», issu du mouvement des Indignés et proche de Mélenchon, a bien compris que le pouvoir se gagne aussi bien dans les urnes que sur les ondes. Fraichement élu au Parlement européen avec 5 sièges en mai dernier, le mouvement des antis système surfe sur la crise, le ras-le-bol et la satire télé. Son leader, un Jaurès 2.0., est une bête médiatique qui a lancé sa propre chaîne, histoire d’appuyer là où ça fait mal, en attendant les législatives de 2015.

« BLING BLING TOUR BRÉSIL » – un sujet de Sebastian Perez
Direction le Brésil à Sao Paulo, la mégapole de la fracture sociale où millionnaires et sans-abris se partagent la ville, presque nez à nez… C’est là que nous sommes allés inaugurer cette nouvelle collection, «le Bling Bling Tour» que nous retrouverons semaine après semaine.
Sao Paulo, championne des inégalités, est la ville des parvenus, des grands de ce monde mais aussi de l’aristocratie de l’argent, plutôt discrète.

Berlin il y a 25 ans, quand le mur tombe sous les yeux des journalistes de CAPA

Pour célébrer les 25 ans de la chute du mur de Berlin, les documentaires « 24 heures Aller-Retour » et « 24 heures vingt ans après » sont disponibles gratuitement sur le site de CAPA TV, un mois durant.

Août 1961, le « mur de la honte » est érigé par le gouvernement Est-allemand. Symbole ultime d’un monde bipolaire, cette frontière de béton de 3,6 mètres de hauteur impose durant 28 ans une fracture dont les allemands porteront longtemps les marques. Le 9 novembre 1989, le mur tombe, le bloc communisme avec. L’équipe de 24 heures, émission produite par CAPA pour Canal+, se rend sur place en urgence. Retour sur un moment historique.

Ils sont vingt-cinq, divisés en cinq équipes. Le concept de 24 heures est de tourner un même événement, pendant 24 heures, en suivant le point de vue de cinq personnages différents. L’atmosphère est électrique : il faut rendre compte immédiatement de ce qui faisait encore figure d’utopie quelques jours plus tôt, à l’Est comme à l’Ouest. On ne sait pas encore très bien ce qu’il se passe, mais il faut tourner des images, trouver des personnages, le tout avec le matériel de l’époque : cassettes, batteries, talkies-walkies, émetteurs-récepteurs, et pas mal d’audace.

De fait, les journalistes ne sont pas les bienvenus à l’Est durant la Guerre Froide, et ceux qui travaillent pour les journaux du bloc communiste sont largement contrôlés, à des fins de propagande. Ironie du sort, c’est un journaliste italien, Riccardo Ehrman qui précipite la chute du mur, en posant la question fatidique à Günter Schabowski, un officiel de RDA, l’obligeant à annoncer l’ouverture immédiate des frontières.

Dans  Berlin Aller-Retour, diffusé quelques jours après, les points de vue se multiplient. Il y a ces étudiants de RDA, pas très pressés d’aller jeter un œil à ce qu’ils ne connaissent qu’au travers du discours nostalgique de leurs parents. « Je sais qu’il y aura des couleurs partout, et beaucoup de choses à acheter. Mais je ne vais rien acheter » s’amuse une étudiante, encore dubitative quant à ce qu’elle s’apprête à découvrir. Il y a aussi cette mère de RDA, apeurée à l’idée de voir ses enfants se mélanger pour de bon aux « loubards » de l’Ouest.

Et puis, y a des adieux, des retrouvailles, de longues heures d’attentes devant un mur qui peine à s’effondrer, faisant presque douter la foule de la véracité de l’annonce : « Pourquoi ils ne l’ouvrent pas, ce mur ? C’est vraiment une honte », s’indigne-t-on. Il y a aussi ces Est-allemandes qui s’extasient devant un magasin de fourrures après leur passage de l’autre côté : « ce manteau, je ne pourrais pas me l’offrir », sourit l’une d’entre elles. Il y a enfin ces policiers de RDA, qui souhaitent eux-aussi se rendre à l’Ouest, sans savoir s’ils y seront autorisés.

20 ans plus tard, c’est Richard Puech qui se rend sur place pour tourner 24 heures, vingt ans après. Il retrouve ces personnages qui, avec les années, ont pris du recul. La jeune étudiante qui ne « comprenait pas après quoi les gens courraient à l’Ouest » reconnaît avoir été victime de l’utopie socialiste. Elle, qui considérait l’Est et l’Ouest comme deux entités bien distinctes, a changé d’avis.

Un dissident qui avait été expulsé de RDA revient sur les traces de son calvaire avec son fils. Celui qui n’avait que trois ans à l’époque ne se souvient pas des heures d’interrogatoires que ses parents ont subi avant de fuir vers l’Ouest.

Et puis, il y a les perdants de la réunification, comme ce policier morose, radié à vie de la profession après la chute du mur, et à qui il ne reste que des souvenirs nostalgiques de l’avant 1989. En ce temps-là, il n’y avait pas de drogue, ni de tag sur les murs. Et pour cause : « en RDA, il n’y avait pas de peinture ».

C’était il y a déjà un quart de siècle. En novembre 2014, ce sont 8000 ballons qui ont été installés par l’artiste Christopher Bauder sur les traces du mur. Mais si cette installation est éphémère, 41 murs du genre existent encore, comme le tristement célèbre mur de l’apartheid palestinien. À l’occasion des 25 ans de la chute du mur, c’est d’ailleurs une brèche symbolique qui a été ouverte dans ce dernier. Le Berlin de 1989, décidément, n’en finit pas d’inspirer.

Pour aller plus loin :

La chute du mur, galerie photo par le Nouvel Obs
Le fil twitter de l’AFP – archives, raconte comment la chute du mur a été couvert par l’agence à l’époque
L’Histoire du punk qui a cassé le mur, par Vice
Faire du mur une oeuvre d’art… aux quatre coins du globe
La playlist du mur de Berlin par 20 Minutes
Connected Walls, ou que se passe-t-il de chaque côté des 41 murs qui existent encore aujourd’hui ?