Au sommaire de l’Effet Papillon du 18/01 à 13h40 sur CANAL+

« SALAUDS DE PAUVRES » – Un sujet de Nicolas Tonev avec Emmanuel Bach

La chaine publique Channel 4 a-t-elle abusé de l’effet loupe ? A-t-elle diabolisé les héros de sa série documentaire consacrée aux bénéficiaires d’aides sociales ? En plein débat sur l’Etat Providence et alors que le gouvernement s’apprête à serrer la vis des allocataires, une émission a jeté le trouble sur ces chômeurs… de Birmingham… et suscité une vague d’indignation. Pro et anti se déchirent, les noms d’oiseaux fusent sur le Net, et certains demandent déjà la déprogrammation de l’émission pour ne pas jeter en pâture les protagonistes de ce reality-show.

« LA PRINCESSE DISGRÂCE » – Un sujet de Marc Garmirian

Le prélèvement obligatoire à la mode ouzbek avait, jusqu’à il y a peu, un nom, un prénom, un visage et même un surnom Googoosha… C’est l’aînée du despote local. Cette diplômée d’Harvard, chanteuse et actrice par caprice mais affairiste par nature, a mis son pays en coupe réglée, devenant au fil des ans, celle par qui les investisseurs devaient passer pour faire des affaires. Gaz, télécom, or, médias, immobilier, banques, restauration, son nom figure sur tous les contrats clés du pays… Aujourd’hui, la fille à papa la plus crainte d’Ouzbékistan n’est plus qu’une princesse en disgrâce, au cœur de plusieurs enquêtes judiciaires, dont une ouverte en France.

« LES POMPIERS NICKELES » – Un sujet de Bruno Gex

Imaginez : je suis pompier, oui, j’ai dit imaginez, pompier new-yorkais, j’ai survécu au 11 septembre, ça m’a tellement traumatisé que l’état me verse une coquette pension d’invalidité pour me remettre de mes émotions. J’en profite alors pour faire de la pêche au gros, du jet ski, de l’hélico, du basket et j’en passe, tandis que mes camarades continuent de secourir et protéger… Mais à trop jouer avec le feu, on risque un retour de flamme. 106 anciens policiers et pompiers new-yorkais sont désormais poursuivis pour escroquerie.

Le CHIFFROSCOPE – De David Castello-Lopes, Léonard Cohen et Emmanuel Grand

Le monde est-il de plus en plus antisémite ?

LE PLANETARIUM – De David Castello-Lopes et Mathieu Leblanc

Au sommaire de l’Effet Papillon du 11/01 à 13h40 sur CANAL+

« LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT » – Un sujet de Claire Wamberg et Sophie Roland

Pas de doute, Aubrey Lee Price mérite cette année l’Oscar du meilleur acteur, et peut-être aussi celui de la meilleure mise en scène. Ce banquier de 47 ans a escroqué ses clients, coulé sa banque et ruiné sa famille. Pas facile dans ces conditions de jouir d’une retraite dorée, sauf à se faire passer pour mort. Le petit malin a donc maquillé sa fuite en suicide, troqué son look propret, cravates et raie sur le côté, pour un bouc, et des cheveux jusqu’aux épaules. Tout ça à 180 km seulement de sa première vie.

« LA SEXION D’ASSAUT SAUTE SUR BAMAKO » – Un sujet de Thierry Pasquet et Nathalie Gros

C’est LE groupe qui fait fureur. SEXION D’ASSAUT remplit Bercy, vend à tour de bras et rafle les récompenses. Bref, leur entreprise ne connaît pas la crise. Et leur engagement se veut aussi solidaire. La preuve, ce concert en décembre à Bamako. Le premier grand rassemblement depuis la fin de la guerre au Mali au nom et au service de la réconciliation nationale. Papillon a suivi les rappeurs et le boss franco-malien du label WATI B, du 18ème arrondissement de Paris jusqu’à la capitale malienne.

« LES COMBATTANTS DE L’IMMACULÉE CONCEPTION » – Un sujet de Caroline Delage

C’est l’un des secrets les mieux gardés de Palestine, d’autant plus que les rencontres se font à travers une vitre et que le sperme, passé en contrebande, n’a qu’une durée de vie très limitée à l’air libre… Pourtant, chaque année, des prisonniers de haute-sécurité en Israël parviennent à exfiltrer leur semence pour inséminer leurs épouses. Une clinique de Naplouse s’est même faite une spécialité de ces fécondations in-vitro très politiques.

« Envoyé Spécial : Le Cloud », à voir le 09/01 à 20h45 sur France 2

Un reportage de Nicolas Combalbert et Ibar Aibar

C’est un logo que les propriétaires de smartphones connaissent bien : le nuage, traduction du mot anglais « cloud ». Ce symbole désigne la dernière révolution d’Internet, censée nous rendre la vie plus facile : le stockage des données à distance. Les photos, la musique ne sont plus physiquement dans la mémoire du smartphone, de la tablette tactile, ou même de l’ordinateur fixe, mais sur un nuage, accessibles par Internet.

Derrière ce concept de « cloud », de gigantesques entrepôts électroniques, les centres de traitement des données, un peu partout dans le monde. Quand vous lisez vos e-mails, que vous déclarez vos impôts, quand vous postez une photo sur Facebook, vous placez, parfois sans le savoir, des informations personnelles sur un nuage… Mais sont-elles réellement bien gardées ? Qui a accès à votre nuage ?

Nicolas Combalbert et Ibar Aibar ont mené l’enquête sur cette nouvelle pratique qui reste peu connue des internautes. Ils ont tourné en France, en Suisse et aux États-Unis. Vous y apprendrez qu’un fournisseur de nuage a le droit de supprimer vos photos s’il les juge inappropriées, d’effacer vos livres électroniques si vous tentez de les lire dans certains pays.

Régulièrement visé par les pirates qui y pillent des mots de passe et des données bancaires, le cloud est aussi et surtout le terrain de jeu des espions. L’enquête revient sur les révélations d’Edward Snowden, un ancien informaticien de la NSA qui a expliqué comment l’agence de renseignement américaine accède aux données que les internautes étrangers placent dans le nuage.

Au sommaire de l’Effet Papillon du 04/01 à 13h40 sur CANAL+

« MON MAIRE CE ZERO » – Un sujet de Malo Delarue avec Elena le Runigo Rediffusion du 23/11/2013

Je fume du crack, je suis imbibé comme une éponge, j’insulte tout ce qui bouge, je méprise les étrangers, je me tape des putes et j’emmerde la presse… Ah oui, et j’oubliais l’essentiel : Je suis maire. Je suis ? Je suis ? Je suis ? Gagné ! Rob Ford, le maire de Toronto, momentanément privé de son pouvoir mais rassurez-vous, ça ne durera pas. Si Edouard Balladur est votre idole, alors allez prendre une bière dans le frigo pendant que l’Effet Papillon diffuse mon portrait.

« CAMP DIRA-T-ON ? » – Un sujet de Xavier Luizet Rediffusion du 09/11/2013

En Russie plus qu’ailleurs, celui qui dit la vérité a droit à un régime de faveur… Pour avoir publiquement dénoncé ses conditions de détention proche de l’esclavage dans un camp de Mordovie, la plus célèbre détenue de l’ère Poutine, la leader des Pussy Riot, Nadia TOLOKONNIKOVA a disparu des radars pendant près de 3 semaines, avant de se voir exilée au fin fond de la Sibérie… à 4 400 km de Moscou. De quoi refroidir ses élans contestataires.

« GI JANE » – Un sujet de Nathalie Gros Rediffusion du 14/09/2013

Pendant 20 ans, il a été un surhomme, un chien de guerre surentraîné, surtestotéroné et multi-médaillé du commando le plus prestigieux de l’armée américaine. Mais à 46 ans, Kris BECK a raccroché son AK-47 pour devenir Kristin et mener un autre combat.

Au sommaire de l’Effet Papillon du 21/12 à 13h40 sur CANAL+

« ENFANTS KLEENEX » – Un sujet de Nathalie Gros

Mais tout de suite un document exceptionnel : « Chéri, j’ai échangé les gosses… », c’est le genre de phrase que des parents américains d’enfants adoptés peuvent prononcer en quasi impunité. Votre enfant ne vous convient plus, changez-en. Jusqu’à ce qu’une journaliste américaine dénonce le scandale du marché aux enfants sur internet, on pouvait même passer une petite annonce pour se débarrasser de son bambin comme d’un vulgaire clébard. Chaque année, un quart des enfants adoptés sont abandonnés, beaucoup passent de famille d’accueil en famille d’accueil, et d’écueil en écueil.

« LE DÉCLIC CITOYEN » – Un sujet d’Elvire Berahya-Lazarus (rediffusion du 05/10/2013)

« Clicktivisme » : retenez-bien ce mot, il ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais ça ne saurait tarder, vu son succès… Les pétitions en ligne sont le nouveau visage du web militantisme : un clic pour lancer ou soutenir une cause, petite ou grande, 40 millions d’internautes se sont déjà mobilisés sur Change.org, le nouveau mégaphone de l’action citoyenne. Et tenez-vous bien : ça marche.

« L’OURS EST UN LOUP POUR L’HOMME » – Xavier Luizet

Il fut un temps où l’on parlait encore de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. Aujourd’hui, en Sibérie, on dit plutôt que c’est l’ours qui a vu l’homme. Et souvent de trop près. Faute de nourriture, les bêtes à fourrure quittent leurs forêts pour braconner dans les villages, et s’attaquent à l’homme, en bon omnivore qui se respecte.

« Tout un monde – Le château de Vaux le Vicomte », le 30/12 sur Planète+

Un film d’Amaury Velter

VAUX LE VICOMTE

A une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Paris, au milieu d’un parc de 45 Ha, se trouve le château de Vaux Le Vicomte. Un joyau historique du 17ème siècle, classé aux Monuments Historiques, dans lequel se déroula une tragédie qui a marqué l’histoire de France.

Vaux le Vicomte est le plus grand château privé de l’hexagone et un véritable gouffre financier.

Entre les charges du personnel et les travaux de rénovation ou d’entretien, les propriétaires ne s’en sortent pas. Pourtant, pas question pour eux de laisser le château à l’abandon.

Même s’il leur appartient, il fait partie du patrimoine national.

Alors leur mission désormais est d’accroître autant que possible le nombre de visites et trouver d’autres sources de revenus pour pouvoir, à long terme, redonner au château toute sa splendeur d’origine.

L’HISTOIRE DE VAUX LE VICOMTE

En 1650, le domaine de Vaux le Vicomte est un petit château entouré d’un parc et d’une ferme. Nicolas Fouquet est surintendant des finances de Louis XIV. Son ministre des finances. Il lui est fidèle depuis des années et le roi le récompense en l’enrichissant.

En 1651, Fouquet rachète le domaine de Vaux le vicomte. Il fait raser tous les bâtiments existants et démarre les travaux d’un projet immense. Il veut le plus beau, dans tous les domaines. Il aime le luxe et la finesse et veut le montrer. Alors il fait appel aux meilleurs artistes pour ce projet. Pour bâtir une telle œuvre, il réunit les plus grands talents de l’époque. D’abord, André Le Notre pour les jardins.

Ensuite, Louis Le Vau pour l’architecture du château, et enfin Charles Lebrun pour la décoration. Ensemble, en cinq ans seulement, ils vont sortir de terre l’un des plus beaux châteaux de France.

Mais pendant ce temps, Colbert, jaloux de la réussite de Fouquet, colporte auprès de Louis XIV des rumeurs selon lesquelles Fouquet vole dans les caisses du royaume. Le souverain se méfie, mais ne donne pas suite.

Le 17 août 1661, Fouquet inaugure son château en présence du roi. Une fête grandiose est donnée, organisée par Vatel. Au programme : festin, spectacle donné par Molière, promenade et feux d’artifice. Louis XIV découvre un château comme il n’en a jamais vu. Une harmonie parfaite entre jardin à la française, architecture et finesse des décorations.

Mais personne ne doit faire mieux que le roi. Et les soupçons qu’il portait sur Fouquet se transforment en jalousie et en haine. Il décide de faire arrêter Fouquet. Et il demande à l’un ami de ce dernier de le faire : d’Artagnan. Fouquet finira ses jours en prison. Louis XIV, lui, récupère les trois artistes et s’inspire de Vaux-le-Vicomte pour construire Versailles. À partir de là, le château va passer de propriétaires en propriétaires avant de sombrer dans l’oubli.

Mais en 1875, Alfred Sommier, un riche industriel du sucre, le rachète aux enchères sans même l’avoir visité. Il y investit des sommes colossales pour le restaurer, le sauvant ainsi de la destruction. Il le transmet à ses descendants. Aujourd’hui, ce sont les jumeaux Alexandre et Jean-Charles de Vogué qui ont la lourde tâche de prendre le relais de leur arrière grand oncle. Mais la fortune familiale à fondu et il doivent trouver le moyen de sortir les 9 millions d’euros annuel qu’exigent le fonctionnement du château.

« Des racines et des ailes – Un balcon sur la France », le 25/12 à 20h35 sur France 3

Un film de 110’ de Leni Mérat et Jérôme Mignard

La France offre à voir et à découvrir une multitude de paysages et de territoires. La beauté austère des falaises des Pyrénées, la douceurs des monts d’Auvergne, la magnificence des Alpes, l’architecture des villages perchés du Sud, ou encore l’immensité de la forêt tropicale de Guyane… Pour comprendre et appréhender la diversité étonnante de notre pays, il faut prendre de la hauteur…S’élever pour admirer le paysage et mieux comprendre son histoire. C’est ce que nous proposons dans ce film exceptionnel : partir à la découverte des plus beaux balcons sur la France.

En prenant de la hauteur, le photographe Hervé Tardy raconte l’histoire des paysages. Dans sa drôle de machine volante, un autogyre, il voit la France vue du ciel.

Pour son nouvel ouvrage sur les villages perchés, avec Eric Lefebvre, son fidèle pilote, il survole les plus beaux sites du Rouergue.

Plus au nord dans le Massif Central, la chaîne des Puys dévoile un panorama volcanique unique au monde. Avec Yves Michelin, qui œuvre pour faire inscrire la région au patrimoine mondial de l’Unesco, nous la survolons en montgolfière.

Dans les Alpes, au cœur du Beaufortain, nous partageons la passion des compagnons qui terminent la construction d’un refuge ultra-moderne à 25OO mètres d’altitude. Grâce à eux, les randonneurs peuvent profiter d’une vue de rêve sur la mythique Pierra Menta.

Dans le massif sauvage du Queyras, les cimes permettent d’approcher le ciel. Au dessus de Saint-Véran, le plus haut village d’Europe, des passionnés d’astronomie passent leurs nuits sous les étoiles dans un ancien observatoire du CNRS. Au petit jour, ils guettent le magique rayon vert.

La France, c’est aussi l’une des plus belles forêts tropicales du monde. A 7000 kilomètres de la métropole, en Guyane, des scientifiques étudient la canopée. Cet espace encore mystérieux au sommet des grands arbres. Le biologiste Philippe Gaucher part à la recherche d’étonnantes grenouilles arboricoles qui passent leur vie à 40 mètres de hauteur. Et dans un ciel lézardé de nuages magnifiques il nous fait découvrir les inselbergs, ces montagnes de basalte qui émergent de l’immense forêt.

Enfin pour certains, l’attraction des sommets les pousse à aller toujours plus haut voir le monde, à la limite du vertige. Les Highliners tendent des fils entre les parois pyrénéennes. Ce sont les funambules des cimes.

« Un balcon sur la France » propose un autre regard sur notre patrimoine : vu d’en-haut, le territoire et les trésors qu’il abrite se découvrent autrement.

« Tout un monde – L’hôtel des ventes Drouot », le 27/12 sur Planète+

Un film de Richard Puech

TOUT UN MONDE plonge dans les coulisses du 9 rue Drouot à Paris, le plus important site de ventes aux enchères de France. Avec 16 salles, 1600 ventes et 550 000 objets adjugés chaque année, l’hôtel Drouot est depuis sa création en 1852 un temple populaire de la vente aux enchères et une plaque tournante du marché de l’art. Ici tout s’achète et tout se vend, des meubles Louis XV au design, des toiles de maître au Street art, du plus rare au plus beau, et même le bric-à-brac issu de nos greniers.

Drouot, le paradis des amoureux des ventes et des amateurs d’art, où les milliardaires russes ou américains côtoient les marchands des puces et les retraités en goguette. Avec un million ou 10 euros en poche, ici il y a toujours une bonne affaire à faire. Commissaire-priseur, collectionneur, expert, brocanteur, nos équipes ont filmé les grands fauves de Drouot dans leur monde d’art et d’argent, d’enchères et de passions.

Au sommaire de l’Effet Papillon du 07/12 à 13h40 sur CANAL+

« L’ÉTALON UKRAINIEN » – Un sujet de Cyprien d’Haese

2m02, 144kg sur la balance et un mégaphone en toute circonstance : l’ukrainien Vitali KLITSCHKO passe difficilement inaperçu, même dans la mêlée des manifs. Le boxeur, triple champion du monde WBC en titre, catégorie poids lourds, est descendu du ring pour monter à la tribune. Propulsé à la tête de la fronde pro-européenne en Ukraine, cet adepte d’un libéralisme tempéré, réputé incorruptible, est une légende… 47 combats, 45 victoires, un palmarès digne de Mohammed ALI avec en prime le QI d’un thésard polyglotte : ce géant des Carpates incarne la relève et peut-être un espoir pour la démocratie.

« BÊTISE NOIRE » – Un sujet d’Emiland Guillerme et Tristan Dessert (rediffusion du 14/09)

Qui a dit que la France avait le monopole de la bêtise ? Christiane TAUBIRA n’est pas la seule à souffrir de la connerie ordinaire. De l’autre côté des Alpes : jets de bananes, appel au viol, insultes racistes et menaces de mort sont le quotidien de Cécile KYENGE, la ministre italienne de l’Intégration, sobrement appelée « la guenon congolaise » par ses détracteurs. « La connerie, disait Audiard, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer ». Et bien, pas en Italie… car l’invective n’y est pas un délit.

« PASSAGE CHINOIS » – Un sujet de Jacques Garnier

Direction le Xinjiang. Cette province chinoise, grande comme trois fois la France, est le théâtre d’affrontements particulièrement violents entre les ouïgours – minorité turcophone musulmane, autrefois majoritaire – et les chinois encouragés par Pékin à venir coloniser cette région des confins d’Asie Centrale, qui, sauf sur le papier, n’a rien d’autonome. Une guerre de territoire que le régime cherche à tout prix à gagner et surtout à cacher. Papillon y est allé non sans mal, l’a payé d’un peu de prison, avant de ramener in extremis ces images du bout du monde.

« La Picardie : entre terre et mer » à voir dans Des Racines et des Ailes, le 11/12 à 20h35 sur France 3

Un film écrit et réalisé par Dominique Lenglart

Pour ce nouveau numéro de la collection « Passion Patrimoine », nous partons à la découverte de la Picardie. Au cœur de trois départements, l’Oise, l’Aisne et la Somme, des passionnés se battent pour protéger et faire connaître des patrimoines exceptionnels. Entre l’île de France et la Flandre, cette région recèle des trésors naturels et des monuments impressionnants.

La Picardie est une terre de cathédrales avec ses six édifices gothiques qui racontent la compétition singulière entre les évêchés pour bâtir le plus beau monument. Par passion Christophe Ugé a mis au point un circuit pour faire découvrir chacun des ces trésors d’architecture. De Noyon à Senlis, de Laon à Amiens et jusqu’à Beauvais où la cathédrale blessée montre les limites atteintes par les constructeurs. Un édifice inachevé qui abrite pourtant un joyau de mécanique du 19ème siècle : une horloge astronomique de quinze mètres de haut. Un maître horloger, Jean-Paul Crabe et le gardien de l’église veillent sur les 90 000 pièces qui animent une centaine de statuettes de bois.

La Picardie est une région maritime. Son littoral s’étend sur près de 7O kilomètres avec ses hautes falaises et ses immenses plages de sable fin. Elle abrite l’une des plus belles baies du monde, la baie de Somme. Pour ses kilomètres de marais et de prés salés, elle a reçu le prestigieux label « Grand site de France ». Dans sa partie nord, le Parc Ornithologique du Marquenterre accueille les oiseaux migrateurs venus de l’Europe entière.

Son responsable, Philipe Caruette, forme des jeunes naturalistes à la protection des échassiers et plus particulièrement des cigognes.

Plusieurs fois par an, au milieu des bancs de sable qui ferment l’embouchure de la Somme, deux bénévoles veillent sur une colonie de 300 phoques sauvages. Philippe Thierry et John de Boer connaissent toutes les astuces pour les approcher sans les effrayer.

Tout au sud de la côte picarde, marquant la frontière avec la Normandie, apparaît l’une des plus jolies cités balnéaires de la Manche : Mers-les-Bains. Magnifiquement conservée, elle offre un témoignage exceptionnel sur l’architecture de la belle époque. Un homme connaît bien les villas avec leurs bow-windows et leurs façades aux styles néo-gothique ou classique, c’est Nicolas Andrieu. Il est régisseur-gardien et veille au bon état d’une dizaine de maisons du bord de mer.

En Picardie, les calmes paysages dévoilent des édifices qui racontent la riche histoire de la région. Près de la vallée de la Bresles, le château fort de Rambures, édifié au 14ème siècle appartient à la même famille depuis 600 ans. Cette forteresse à plan carré, bâtie en briques, a permis de résister aux envahisseurs anglais et aux assaillants bourguignons. Aurélien Riès, son régisseur, en connaît tous les secrets.

Entre le Vermondois et la Thiérache, sur une boucle de l’Oise, un monument singulier symbolise l’histoire industrielle picarde : le familistère de Guise. Ce palais ouvrier, fruit de l’utopie de l’industriel Jean-Baptiste Godin, a abrité jusqu’en 1968 les familles de tous les employés de la fabrique de poêles en fonte. Fille et petite fille d’ouvriers, Monique Bronchain est née dans le familistère et aujourd’hui elle guide les visiteurs dans ce temple des idées du 19ème siècle.

Ici furent crées les premières pouponnières et les premières écoles de France pour les enfants des classes populaires.

Sur l’aérodrome de Margny-lès-Compiègne, l’association « le cercle des machines volantes » fait revivre la mémoire des pionniers de l’aviation picarde avec des avions conçus entre 1920 et 1940. Après 9 ans d’effort, Frédéric et Alexandre Collinot terminent de restaurer une pièce unique, un Morane de 1929, en cours de classement à l’inventaire des monuments historiques. Pour la première fois depuis 40 ans, le Morane va s’élever de quelques mètres dans les airs.

Pour terminer ce voyage, Frédéric emmène la dernière recrue de l’association découvrir la Picardie vue du ciel, à bord d’un biplan. Entre le palais royal de Compiègne, la clairière de l’armistice de 1918, le château fort de Pierrefonds rebâti par Viollet-le-Duc et les ruines de l’abbaye d’Ourscamp.

Ils sont architecte, régisseur, agriculteur, naturalistes ou retraités. Tous ont une passion : la Picardie, ce territoire entre terre et mer.