ENQUETES CRIMINELLES : « Le quatuor diabolique », un film de Jean-Marc Froissard le 17/10 à 20h35 sur W9

Le 5 février 2000, deux cousins qui achèvent leur partie de chasse dans le bois d’Eragny-sur-Oise voient leur chien attiré dans un fossé. Les deux hommes découvrent le corps calciné d’un homme couché face contre terre.

La victime s’appelle Joël Deprez, un déménageur de 38 ans, père de famille sans histoire, surnommé « Bourvil » pour son côté bonhomme.

L’autopsie révèle que Joël Deprez a été carbonisé vivant. Et des traces de Lexomil sont découvertes dans son estomac.

Nathalie, la femme de Joël est entendue : elle explique que son mari a disparu dix jours auparavant. Elle dresse un portrait au vitriol de Joël : un homme violent, alcoolique. Ce comportement agressif l’a poussée dans les bras d’un autre homme et elle demande le divorce.

Les policiers découvrent qu’au domicile de Joël vivent non seulement l’amant de Nathalie, mais aussi son ex-femme et l’homme avec lequel elle s’est remise, William…

Joël est-il mort parce que sa femme voulait se séparer de lui ? Est-elle mêlée à cette mort ? Et qui est cet homme avec lequel elle voulait refaire sa vie ? Et cet autre couple ? Pourquoi se sont-ils tous installés dans l’appartement de Joël et Nathalie ?

Les policiers n’auront de cesse de se poser cette question : que s’est-il passé dans ce petit F4 de Franconville ?

COLLECTION  »ENQUETES CRIMINELLES » : LE QUATUOR DIABOLIQUE
Diffusion le 17 octobre à 20h35 sur W9
Documentaire – 52′
Réalisé par Jean-Marc Froissart
Produit par Capa Presse

« Talents des cités : que sont-ils devenus ? », un film de Stéphanie Malphettes et Fréderic Fiol, le 18/10 à 20h35 sur FRANCE 5

Jeune, né en banlieue, fils d’immigré, chef d’entreprise : cherchez l’intrus. Et si, pour une fois, il n’y en avait pas ? Nous avons retrouvé six chefs d’entreprises venus « des quartiers ». Tous lauréats du prix Talents des Cités.

Aujourd’hui, en ces temps de crise, d’inquiétude et de repli, ils dessinent une France volontaire, qui entreprend, s’investit. Mais ce n’est pas la France des pages économie des quotidiens. Ce sont des jeunes qui, à un moment de leur vie, ont choisi de se révolter. Contre le sort qui leur était fait ou pour défendre des valeurs. Ils s’en sont sortis. Ils sont devenus chefs d’entreprise.

A l’occasion de la dixième édition de Talents des Cités, ce film dresse le portrait de six anciens lauréats. Nous avons voulu savoir ce qu’ils étaient devenus, une fois leur trophée installé dans le salon. Car recevoir un prix, c’est bien, mais ce n’est pas un talisman qui immunise contre tous les problèmes que peut rencontrer un dirigeant. Surtout quand celui-ci est jeune, vient d’une cité et n’a pas toujours la couleur de peau la plus facile à porter.

Road Movie des talents, ce film est une rencontre avec six chefs d’entreprise hors normes. Une tentative de réponses aux nombreuses questions que leur succès – fragile parfois – pose.

Pourquoi se sont-ils lancés ? Quand on n’a pas grandi au milieu de patrons multi-diplômés, qu’on ne connaît pas toutes les règles du jeu de l’entreprise, comment dirige-t-on la sienne ? Que sont devenus l’enthousiasme ou l’angoisse des débuts ? Comment managent-ils leurs équipes ? Comment sont-ils reçus par les banques et les institutions ? Ont-ils des réseaux ? Certains ont-ils connu l’échec ? Comment font-ils pour concilier leurs valeurs (sociales, éthiques, environnementales) et le business ? Quels sacrifices personnels ont-ils dû faire ?

Voici :

– Nassera et Michel Porsan. Parce qu’ils voulaient donner du sens à leur vie, ils ont créé Easyday, une société dédiée aux services à la personne. Ils ne recrutent que des personnes qui vivent en banlieue et ne manquent jamais de rappeler que « les banlieusards ne sont pas des aliens ! »

– Adamas Ly : Professeur Tournesol de la banlieue de Bordeaux, il a inventé un procédé pour nous faire consommer moins d’électricité. Aujourd’hui, il essaye de convaincre banques, mécènes et clients.

– Lucile Bernadac : elle crée des doudous bios et éthiques. Des doudous qui brillent la nuit mais surtout, qui sont fabriqués par une communauté sénégalaise : grâce à Lucile, 2000 familles ont du travail. Problème : aujourd’hui, elle a besoin d’argent pour que sa société vive. Et les banques ont du mal à comprendre son business plan…

– Sally Bennacer : Sally fabrique et vend des stores et des volets. Installée au Kremlin-Bicêtre, sa société ne connaît pas la crise. Mais comment se développer quand on n’a reçu aucune formation ?

– Ali Kaya : c’est le roi du réseau ! il aime se dire « fils de berger d’Anatolie », revenir dans la cité dans laquelle il a grandi. Mais il aime surtout le business ! Il crée des stations de nettoyage de voiture dans les parkings de Bordeaux et aide des jeunes qui comme lui veulent se lancer dans les affaires.

– François Degond : à Alençon, il était le roi des produits locaux ! Mais il a dû laisser sa société à un autre. Comment se relever quand on a tout donné pour son entreprise et qu’on a tout perdu ?

A PROPOS DE « TALENTS DES CITES »
Chaque année, à l’initiative du Ministère de la Ville et du Sénat, le concours Talents des Cités récompense des créateurs d’entreprises ou d’associations pour leur parcours et leur créativité. Ils sont plus de 300 à avoir remporté ce prix.

« Talents des cités : que sont-ils devenus ? »
Un film de Stéphanie Malphettes et Fréderic Fiol
Diffusion le 18 octobre 2011 à 20h35 sur FRANCE 5

1€70 spécial GENEVE, présenté par Victor Robert : c’est vendredi 28/10 à 20h40 sur Planète +

Chili : 1euro70 part à la rencontre de la communauté chilienne. Pour la plupart d’entre eux, ils ont fui le coup d’état de Pinochet. Parmi ses membres, la nièce de Salvador Allende, arrivée à Genève en 1973. Elle fait partie du comité  » Mémoire et justice » qui lutte pour changer une constitution qu’elle estime obsolète mais aussi pour faire toute la lumière sur ce coup d’état et mettre la main sur des tortionnaires qui ont échappé à la justice. Nous rencontrerons également Jaime Caicompa, un jeune ténor chilien de l’opéra de Genève. Jaime est particulièrement sensibilisé aux immenses manifs qui secouent le pays depuis quelques semaines. Les étudiants (lui-même a encore une bourse) organisent des blocages d’établissements et des manifestations monstres dans les grandes villes du pays. Fait nouveau: ce ne sont pas les seuls groupes gauchistes mais la plupart des étudiants issus de la classe moyenne qui sont au centre de la contestation.

Le mouvement est très populaire, sa principale revendication étant la gratuité des études. La plupart des familles chiliennes sont obligées de s’endetter pour envoyer étudier leurs enfants.
L’opposition de centre gauche, battue par Pinera aux dernières élections, n’échappe pas aux critiques des manifestants qui considèrent qu’elle n’a pas su ou osé changer le système Pinochet pendant les vingt ans où elle a gouverné le pays. La communauté chilienne est particulièrement politisée, du fait de son histoire contemporaine et continue depuis Genève à influer sur la politique intérieure du pays.

Japon : UN pays aux traditions culturelles séculaires. ET parmi les piliers de cette tradition : le jeu de go. 1euro70 s’invite à un cours de ce sport cérébral, à destination des enfants de la diaspora japonaise de Genève. La transmission de la culture du pays est fondamentale pour les enfants d’émigrés japonais. Ainsi, nous assisterons également à un jeu de go géant dans un parc genevois. Autres piliers fondateurs de cette culture niponne : la langue et la cuisine. Cours de japonais, visite du plus vieux restaurant japonais de Genève, nous tenterons de montrer comment la transmission de cette culture est fondamentale à plus de 9.000 km du pays.

Cote d’ivoire : Gbagbo ou Ouattara, les ivoiriens de Genève ont du choisir entre les deux camps au moment où le pays s’est déchiré, il y a quelques semaines. Nous serons avec un artiste/philosophe/chanteur qui nous emmènera dans le quartier populaire du Lignon et une coiffeuse afro qui nous recevra dans son salon et chez elle pour évoquer la situation actuelle et leur vision de l’avenir de la Côte d’Ivoire.

KOSOVO : La communauté kosovar est très soudée et sans l’une des plus importantes de Genève. Ils sont arrivés en masse au moment de la guerre dans les Balkans. En Suisse, ils ont une très mauvaise image et en souffre. Ils sont régulièrement pointés du doigt par l’UDC, le parti d’extrême droite. Pourtant, les kosovars manifestent une grande envie d’intégration, via le marché du travail, via le sport (équipe de foot du FC Kosova geneve qui évolue en 5ème division, connue sous le nom de 2ème ligue). Sans pour autant renier leurs traditions culturelles comme les danses traditionnelles et la transmission de la langue albanaises aux plus jeunes.

Au sommaire de l’Effet Papillon du dimanche 9 octobre 2011

Une communauté indienne qui lutte contre le crime organisé: 17000 villageois dressés contre un seul homme, pour défendre leur forêt contre les narcotrafiquants. Cheran est en état de siège. Ces indiens de l’ouest du Mexique ont déjà perdu 80% de leur massif forestier, tombé sous les tronçonneuses des cartels…sans que les autorités ne cillent. Alors, en avril dernier, ils ont décidé de prendre leur destin en main… Un mouvement unique au Mexique, entre auto-gestion et auto-défense. ÉTAT DE SIÈGE, c’est un sujet de Stéphane Villeneuve.

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais son éternelle coiffure à tresses n’a pas pu vous échapper… Avec son look Heidi des années 80, Ioulia Timochenko squatte depuis deux mois l’actualité, et la cellule 242 d’une prison de Kiev. son procès pour abus de pouvoir ukrainien, accusé de vouloir évincer une rivale, sous couvert de justice. Ses partisans crient au scandale, et exigent sa libération immédiate. Pour les européens, pas de doute, l’héroïne de la Révolution Orange est une martyre politique, la Jeanne d’Arc de la Mer Noire. Mais est-ce vraiment aussi simple? Papillon a enquêté… ÉPINES OU LAURIERS, c’est un sujet de Nicolas TONEV et Xavier LUIZET.

Cloner des villes européennes, c’est la dernière mode dans le BTP chinois. Des merveilles architecturales du vieux continent ont maintenant leurs sœurs jumelles en Chine…des copies conformes qui servent de décor aux photos de mariage…et attirent plusieurs milliers de touristes chinois, chaque année. Un copié/collé très lucratif, mais aussi très controversé. DES COPIES TRÈS ORIGINALES, c’est un sujet de Aviva FRIED et Christel JAIME.

Pour revoir l’émission sur le site CANAL+ : L’EFFET PAPILLON

Pour retrouver l’Effet Papillon sur Facebook > c’est par ici !

LE MONDE EN MARCHE « Grèce, le temps des sacrifices », présenté par Hervé Chabalier le 23/10 à 20h35 sur France 5

Pour ce sixième numéro, qui marque la rentrée, du « Monde en Marche », direction la Grèce avec le documentaire de 52 minutes intitulé « Grèce : Le temps des sacrifices ».

C’est la crise, et ici, elle prend tout son sens. En Grèce comme dans le reste de l’Europe, les marchés s’affolent et l’avenir est incertain. Le pays fait figure de ce qui, peut être, nous attend dans les mois à venir.

Plans d’austérité, licenciements, chômage, privatisations massives et même suicide, les Grecs n’en peuvent plus. Les milliards d’euros prêtés par la Troïka (Banque centrale européenne, Union européenne et Fonds monétaire international) ne changent en rien une situation de plus en plus brûlante et instable.

Le peuple se lève, et crie son ras-le-bol envers ses créanciers !

Hervé Chabalier est allé rencontrer ceux qui souffrent de cette crise, ces victimes collatérales d’une politique de rigueur sans précédent, qui ont tout perdu et ne voient pas d’issue à ce malheur grec.

Il est allé interviewer les responsables politiques grecs confrontés à la colère de la population. Mais le « berceau de la civilisation » ne se laisse pas abattre ! Et les citoyens reprennent leur destin en main: des Indignés de la place Syntagma, aux inspecteurs du ministère de l’écologie qui enquêtent contre les constructions illégales ; la lutte s’organise et la démocratie, ici et là, tente de reprendre ses droits.

Parmi les personnalités interviewées, la sociologue Betty TSAKARESTOU qui nous livre sa vision de la « mentalité grecque », l’économiste engagé, Leonidas VATIKIOTIS, qui qualifie cette dette comme étant« odieuse », l’écrivain Petros MARKARIS qui revient sur la défiance des Grecs envers leurs responsables politique, l’une des principales raisons du malaise actuel.et le vice-premier ministre Theodoros PANGALOS, au cœur du système, nous parle avec franchise du malaise qui règne au sein du gouvernement.

Au sommaire également du « Monde en Marche » :

Portrait : George Economou « Dans l’intimité d’un milliardaire »
Rencontre exclusive et inédite pour ce nouveau rendez-vous de l’émission. Un portrait, une invitation, car George Economou nous a ouvert les portes de sa vie. Celle d’un milliardaire en temps de crise.

Inconnu du grand public, George Economou, le magnat du transport maritime grec, est pourtant à la tête de la deuxième flotte du pays, l’une des plus importantes au monde. Marc Garmirian, journaliste de l’agence Capa, a partagé l’intimité de ce milliardaire collectionneur d’art, qui possède plus de 2 500 œuvres signées des plus grands peintres du siècle !

Séquence Photographe : Hervé Chabalier rencontre Nikos Pilos
Nikos Pilos a suivi, ces dix dernières années, les mouvements contestataires de la jeunesse grecque. Les étudiants notamment, qui se battent contre l’ordre établi. Une révolte des jeunes transformée en mouvement politisé qui se réunit, s’organise et proteste depuis des années.

« Le Zapping » : Nouveauté de cette rentrée, Elena Volochine, signe un zapping de la télé grecque ou comment le petit écran se fait le miroir de la société grecque!

PORTRAITS DE FAMILLES : « Mange, c’est bon pour toi », le 19/10 à 20h35 sur GULLI

PORTRAITS DE FAMILLE, 1er rendez-vous de la série le 19 octobre à 20h35 avec le documentaire

La famille : c’est un refuge qui permet de se protéger d’une société pas toujours tendre. Mais c’est aussi un lieu de construction où s’élaborent des réponses, voire des ripostes aux questions que le monde nous pose. C’est là que s’exerce notre responsabilité de parents pour élever les citoyens de demain.
Ainsi, tous les grands sujets qui font l’actualité trouvent une traduction à l’échelle de la famille. Manger, nourrir sa famille est devenu le nouveau casse-tête de tous les parents. Comment mènent-ils la bataille du sain ?

Selon certains, la malbouffe serait partout… Pour d’autres, on se nourrirait beaucoup mieux aujourd’hui qu’au temps de nos grands parents… Mais les polémiques autour de la Vache folle, des OGM ou des sucres en tout genre brouillent les pistes.

Une chose est sûre : il est de plus en plus compliqué de savoir exactement ce que nous avons dans notre assiette et ce que nous mettons dans celle de nos enfants…
Pour mieux nourrir toute la famille sans devenir complètement paranos, certains ont choisi de se donner les moyens d’avoir une « alimentation santé » parfois aux dépens d’autres choses (de leur temps, de leur porte-monnaie, de leurs propres enfants qui réclament toujours plus de goût sucré).

Ce documentaire sociétal propose le portrait de quatre familles qui, face à l’alimentation ont fait le choix du sain, mais pour des raisons différentes.

« Sexe qui rit », un documentaire d’Olivier Ghis, le 8/10 à 22h30 sur CANAL+ (DÉCONSEILLÉ AU MOINS DE 16 ANS)

LA FACE CACHEE DU CHARME : Dérision, satire et comédie dans le cinéma galant français

En 52 minutes, une anthologie joyeuse des moments les plus comiques du cinéma galant et un décryptage amusé des raisons pour lesquelles ce genre, à priori destiné à tout autre chose, recèle des trésors d’humour (souvent volontaire, parfois pas du tout).

Nous balaierons ainsi un siècle de 7e art, de sa naissance (l’un des opérateurs de Georges Méliès ne fut-il pas arrêté pour trafic de petites bandes érotiques ? L’un des tous premiers films coquins ne fut-il pas une parodie des « Trois Mousquetaires » ?) à nos jours, pour comprendre comment ce cinéma, sans oublier sa vocation première (donner à fantasmer) s’est ingénié à faire rire, sourire, voire réfléchir.

Pour ce faire, rien de tel qu’un décor évoquant l’âge d’or du film de charme (Le Comptoir Général, 80, quai de Jemmapes, 75010 Paris), cette parenthèse enchantée qui vit des cinéastes confirmés comme Paul Vecchiali (« Change pas de main », 1975) ou Claude Berri (« Sex Shop », 1971) mettre leur talent au service d’un cinéma plus explicite.

Et qui dit explicite dit explications et par conséquent quelques beaux esprits. En égrenant les souvenirs, les anecdotes et les analyses de quelques exégètes – de Jean-François Rauger (Cinémathèque Française, dont la curiosité va bien chercher davantage dans le cinéma de genre, le bis, le bizarre, que dans les œuvres complètes d’Eisenstein) à Christophe Bier (auteur d’un « Dictionnaire des longs métrages français érotiques »), en passant par Christian Libert (distributeur, Blue One, qui veille sur le destin de tous les films de Brigitte Lahaie), Yannick Perrin (réalisateur, auteur notamment des « Majorettes », version hilarante et délurée de « Certains l’aiment chaud »), Fred Coppula (producteur, JTC, qui initia, entre autres avec « La soirée de connes », une série de pastiches des grands succès du cinéma) ou Michel Reilhac (directeur d’Arte France Cinéma et collectionneur passionné des incunables – comme diraient les bibliophiles – du cinéma coquin) – nous verrons que ce cinéma dit « léger » est souvent plus drôle qu’il n’y paraît : autrement dit, qu’il sollicite autant l’esprit que la chair et qu’en matière d’humour il lui arrive d’égaler Guitry ou Mocky.

Et pour en témoigner, un dessin vaut bien sûr mieux qu’un long discours : de nombreux extraits, issus de titres aussi divers que « Cour du soir pour monsieur seul », « La sexualité au travail ou l’amour au bureau » ou encore, plus récemment, des détournements de films tels que « Bienvenue chez les Ch’tites coquines» ou d’émissions phares de la télé réalité comme « Pascal, le grand frère… » nous dirons comment ce cinéma se plait à questionner son époque, dévisser les icones « mainstream » et s’amuser des phénomènes de la culture de masse.

Car l’industrie du charme sait qu’elle intéresse tout un chacun. L’an dernier, selon Google, un tiers des recherches sur Internet concernait des contenus pour adultes. Soit 68 millions de requêtes par jour et, chaque seconde, 28 000 internautes rivés sur une image licencieuse.

Certes, à priori, on n’imagine pas ces spectateurs animés des mêmes sentiments que les habitués de la Comédie-Française. Et pourtant… là aussi, très souvent, il y a un texte, un titre (c’est important – on y reviendra), des choix de mise en scène, un découpage, bels et bien destinés au dessus de nos ceintures.

D’où une multitude de boutades, de situations cocasses, de traits d’esprits, un large éventail de scènes satiriques, d’intentions parodiques, bref, tout un cinéma qui s’emploie à se moquer du monde, à en signaler les travers et les hypocrisies, fus-ce par le biais de scènes légères.

Car le cinéma coquin, s’il en fait jouir quelques uns, en réjouit beaucoup d’autres (c’est peut-être l’inverse mais les statistiques manquent souvent sur le sujet). Et pour se faire, il a bien des cordes à son arc.

Il s’amuse d’abord, c’est bien normal, de son antithèse : le travail. Tous les corps de métiers y passent : du plus prestigieux au plus obscur… avec une prédilection pour l’autorité (qui en prend ainsi pour son grade : c’est le côté gentiment anar du cinéma érotique). Du policier à la soubrette, du médecin au dépanneur, en passant par l’avocate, l’hôtesse de l’air ou la boulangère : les exemples abondent. Christian Libert, qui connaît par cœur le catalogue FFCM/Blue One (où l’on trouve tous les classiques érotiques des années 70), et Michel Reilhac, qui collectionne depuis 20 ans les raretés du genre, nous éclaireront sur ce point. Avec des extraits tirés de films comme « Les femmes des autres » ou « Mes nuits avec… », ils nous diront comme le détournement des fonctions socioprofessionnelles amuse ou séduit.

Mais le cinéma de « charme » a aussi le goût du vaudeville : il use alors de ficelles du « boulevard » pour pimenter son propos. Il joue ainsi sur l’incongruité des situations, le ridicule des personnages ou le décalage flagrant entre ce qui se dit… et ce qui se fait. Labiche n’aurait pas été plus heureux ! Nous verrons avec Yannick Perrin, qui signa notamment une version égrillarde de « Camping », et Jean-François Rauger, fin connaisseur du genre, comment les ressorts du comique viennent torpiller les postures machistes, les clichés virils ou l’apparent bonheur des couples. Que l’on évoque « Belle d’un soir », « Les femmes mariées » ou « Fièvres nocturnes » : tous ces films renvoient avec une ironie consommée aux contradictions aux masques, dissimulations et petits aménagements moraux d’une France moins libérée qu’elle ne le dit.

Cinéma marginal, dérangeant, longtemps censuré et confiné aux arrières boutiques, le film de charme s’est aussi fait une spécialité de bousculer les convenances, d’égratigner plus ou moins gentiment l’ordre moral et culturel. D’où son goût du pastiche (« Matrix » devient « Matrique », « Star Wars » vire au « Porn Wars »), du détournement, du titre amusant ou imagé (« C’est plus facile de garder la bouche ouverte », « Quand, comment et avec qui ? »), qui placent d’entrée le spectateur en situation de complice d’une entreprise qui entend bien, via quelques grivoiseries, relativiser les succès du box-office et les engouements de l’air du temps, dérider les sérieux, les pédants et les tristes sires. Fred Coppula, grand inventeur de titres devant l’éternel (« Bienvenue chez les Ch’tites coquines », c’est lui) ou encore Christophe Bier, dont la vidéothèque regorge de trésors qui feraient sourire un Pierre Dac, nous éclaireront sur ce penchant très singulier – et forcément sympathique – du cinéma de charme.

Dernier ressort du comique dans ce cinéma… l’humour involontaire. Et là, on peut dire que le « charme » est carrément champion toute catégorie ! Mêmes les séries Z d’Ed Wood, avec des effets spéciaux plus fauchés que spéciaux et leurs outrances risibles sont moins drôles. Les archives débordent d’acteurs en panne, de mauvaise post synchro, de scènes commencées au Maroc et finies dans les Alpes (on passe du palmier au pin en deux répliques : très fort !), de comédiennes qui dégringolent du tabouret en plein élan sensuel, de scénarii foutraques, etc. On pourrait en faire un bêtisier géant. En la matière, les archives d’un Michel Reilhac, riches en ratages et approximations cinématographiques, comme les souvenirs de réalisateurs ou d’acteurs aussi ironiques que Phil Hollyday, Lou Charmelle, Brigitte Lahaie, Richard Allan, Titof ou Pierre Moro (qui sont souvent les premiers à se moquer d’eux-mêmes), nous ferons revivre, extraits à l’appui, ces moments où le film de « charme » bascule dans l’absurde. A titre d’exemple – et en guise de mise en bouche – on citera cette fameuse réplique du réalisateur David Carol, qui, répondant à la question « comment écrivez-vous vos scénarios ? », dit tout naturellement : « je tourne d’abord. Je les écris ensuite ». On mesure le potentiel comique d’une telle démarche !

Bref, volontairement ou malgré lui, le cinéma érotique est parfois plus comique que les comédies : personne ne s’en plaindra.

Intervenants :
. Jean-François Rauger (directeur de programmation, Cinémathèque Française)
. Christophe Bier (critique et historien)
. Christian Libert (distributeur, Blue One)
. Yannick Perrin (réalisateur)
. Fred Coppula (producteur, JTC)
. Michel Reilhac (directeur d’Arte France Cinéma et collectionneur)
. Brigitte Lahaie (actrice)
. Richard Allan (comédien)
. Lou Charmelle (actrice)
. Pierre Moro (réalisateur)
. Titof (comédien)
. Dimitri Largo (journaliste, VCV)
. Jean-François Davy (réalisateur)

Dans LE SEXE QUI RIT, Olivier Ghis revient sur un siècle de septième art, de sa naissance à nos jours, pour comprendre comment le cinéma pornographique, sans oublier sa vocation première, s’est ingénié à faire rire, sourire et pourquoi pas réfléchir. Ces trésors d’humour s’avèrent souvent volontaires, mais parfois pas du tout…

TOUT UN MONDE, Au cœur du Plaza Athénée, le 30/09 à 20h40 sur Planète

Comme chaque semaine dans TOUT UN MONDE Maïtena Biraben vous fait découvrir un lieu mythique, cette semaine entrons à l’hôtel Plaza Athénée de Paris.

Cet établissement luxueux répond à des critères très sélectifs, emploie 550 personnes et propose à ses clients fortunés 191 chambres, dont 45 suites…

Vous visiterez les plus belles suites, dégusterez les meilleurs plats concoctés par l’équipe d’Alain Ducasse, danserez bercé par la voix chaude de Werner au « Relais » tout en buvant un vin exquis sélectionné par notre sommelier.


Prochaines diffusions sur Planète +

Lundi 03 octobre à 23:25
Samedi 08 octobre à 19:20

LES NOUVEAUX EXPLOS « D… comme Débrouille en Albanie », avec Sebastian Perez Pezzani, le 2/10 à 15h sur CANAL+

Une nouvelle fois Sebastian Perez Pezzani est parti à la découverte de ceux qui par leur intelligence et leur sens de l’adaptation réussissent à se sortir de toutes les situations.

Les rois du système D et les princes de l’astuce permettent à Sebastian de nous dévoiler l’autre facette des pays les plus pauvres. Et l’Albanie en fait partie. C’est là-bas que Sebastian nous emmène rencontrer un recycleur de barrages hydro-électriques, des Roms qui s’adaptent au tourisme du pays ou encore un pharmacien qui récolte lui même les plantes médicinales pour les vendre dans les rues de Tirana.

Du nord au sud du pays, voyagez en compagnie de Sebastian, loin des clichés, et découvrez l’Albanie comme vous ne l’avez jamais vue.

LES NOUVEAUX EXPLORATEURS
D COMME DEBROUILLE … EN ALBANIE
DE SEBASTIAN PEREZ PEZZANI

Au sommaire de l’Effet Papillon du dimanche 25 septembre

Aux États-Unis, il n’y a plus de petites économie… C’est presque devenu une obsession nationale. Avec la crise et la flambée des prix, les ménagères n’ont jamais autant traqué la bonne affaire et les bons de réduction pour payer moins un caddie plein. Du jamais vu depuis la Grande Dépression des années 30. A tel point que consommer malin est devenue une nécessité aux États-Unis, et même un jeu de télé-réalité. LE JUSTE PRIX, c’est un sujet de Nicolas TONEV.

Leur arrestation a fait scandale. Ils risquent jusqu’à 15 ans de prison pour avoir tout simplement exercer leur métier… Les deux journalistes de renom, dont l’arrestation en mars dernier avait fait un tollé et dont Papillon vous avait relaté l’histoire, seront jugés en novembre prochain. les autorités turques les accusent toujours d’avoir voulu renverser le régime… mais personne n’est dupe. En Turquie, le gouvernement n’aime pas que l’on enquête là où ça fait mal. DÉFENSE DE CRITIQUER, c’est une sujet d’Olivier PONTHUS.

Au Cambodge, les mariages mixtes ne sont plus à la noce! Pour empêcher que les étrangers achètent, sous couvert de mariage, les jeunes filles comme du bétail, avant de les envoyer sur le trottoir ou à la morgue, le gouvernement s’est décidé à légiférer. Les candidats devront désormais avoir moins de 50 ans, gagner plus de 2500 dollars par mois et motiver leur demande. Ça, c’est sur le papier, parce que dans les faits, c’est une autre histoire. NO MONEY, NO HONEY, c’est un sujet de Raphaël TRESANINI.

Pour revoir l’émission sur le site CANAL+ : L’EFFET PAPILLON

Pour retrouver l’Effet Papillon sur Facebook > c’est par ici !