« Jacques Bérès, le dernier French doctor » réalisé par Marc Roussel et Emmanuel Ostian pour Envoyé Spécial le 09/04 à 20h50 sur France 2

Co-fondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, ce chirurgien de guerre est sur tous les fronts. Dernièrement en Syrie ou au Kurdistan irakien, à 73 ans, il n’a pas mis sa blouse blanche au placard. Ce French doctor est le dernier de sa génération à continuer d’opérer sur tous les conflits. Il est une figure emblématique de l’humanitaire moderne.

Pour Envoyé spécial, ce médecin au grand cœur a accepté qu’une équipe le suive en Syrie et en Irak. Malgré un territoire cerné par les jihadistes du groupe État islamique, il est venu soigner les combattants et les civils kurdes.

Lorsqu’il n’est pas au front, il mène une vie d’hyperactif. « Peut-être par peur de l’ennui », avoue-t-il. Passionné de courses hippiques, il passe de la poussière et des ruines syriennes aux haras normands, où il élève soixante pur-sang. Il joue sa fortune aux courses et sa vie au front. À Paris, il a également fondé Les Enfants du canal, une association dédiée à l’hébergement et l’insertion sociale des SDF.

Portrait d’un homme qui dédie sa vie à améliorer celle des autres.

Suivez Envoyé Spécial sur Facebook et sur Twitter (#EnvoyeSpecial)

Au sommaire de L’Effet Papillon du 11/04 à 13h45 sur CANAL+

« Afrique du Sud, le pire bourreau de l’apartheid est libre » – Un sujet de Jaouhar Nadi
Et l’on part tout de suite en Afrique du Sud, toujours hantée par l’apartheid. Et la remise en liberté d’Eugène de Kock, le tueur n°1 du régime raciste, au nom de la réconciliation nationale, risque fort de ne réconcilier personne. L’Ancien colonel du plus tristement célèbre escadron de la mort sud-africain condamné à 212 ans de prison pour 89 crimes et délits est donc à 66 ans, après « juste » 20 ans derrière les barreaux : libre. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Les familles des victimes sont sous le choc.

« USA, La course la plus folle du monde » – un sujet de Yves Schaeffner avec Benjamin Audibert
A vos marques, prêts, souffrez ! En route pour la course à pied la plus « tarée » au monde, née dans le cerveau de deux anciens étudiants de Harvard… Comme quoi, on peut-être surdiplômé et totalement crétin. Depuis 5 ans, la « Tough Mudder » propose à des participants toujours plus nombreux de tester leur résistance physique et mentale sur un parcours truffé d’obstacles, dignes du Vietnam. Les organisateurs n’ont pas encore proposé le champ de mines, mais on n’est à jamais l’abri d’une surprise. Et surtout des mauvaises surprises, puisqu’un coureur y a déjà laissé sa vie.

« Haut-Carabagh, le pays qui n’existe pas » – un sujet de Marc Garmirian
Et l’on embarque pour le Haut-Karabagh, un pays dont personne n’a entendu parlé et pour cause, il n’existe pas… Ce confetti de 11.500 km carré a beau avoir proclamé son indépendance en 1992, avoir une armée, un président, un parlement et même une ambassade à Yérévan en Arménie, il n’est reconnu par personne. Oubliée de tous, cette enclave arménienne au cœur de l’Azerbaïdjan, sauf de la guerre… Des dizaines de personnes s’y font tuer chaque année, encore 7 le mois dernier dans un nouvel accrochage sur la ligne de contact, comprenez la frontière virtuelle entre les deux camps.

 

« Produits allégés, les faussaires du goût » réalisé par Laurent Dy pour Envoyé Spécial et diffusé le 9/04 à 20h50 sur France 2

La mode de l’allégé est partout. Aucun rayon n’y échappe. Même les produits connus pour être riches en matières grasses sont touchés. Désormais, le consommateur pourra s’offrir un paquet de chips ou un pot de glace allégés sans une once de culpabilité. Mais ces produits qui vous font la promesse du « light » sont-ils vraiment moins caloriques et moins gras que leurs équivalents ?

Avec un Français sur quatre qui consomme régulièrement des produits allégés, les géants de l’industrie agro-alimentaire ont sauté sur le filon. Ces produits remplis de promesses sont souvent plus chers que les autres. Et finissent par représenter un budget conséquent pour les familles. Pourtant, l’aspartame coûterait beaucoup moins cher aux industriels que le sucre « classique ». Mais en vaut-il vraiment la chandelle ? Et si ces produits n’empêchaient pas de grossir ? Pire encore, ces produits de régime inciteraient-ils à manger plus ? Plusieurs études ont déjà révélé que les édulcorants poussent l’organisme à consommer plus de nourriture. Pourquoi l’aspartame – de plus en plus critiqué pour ses effets néfastes sur la santé – n’est-il pas interdit ?

Suivez Envoyé Spécial sur Facebook et sur Twitter (#EnvoyeSpecial)

« En Normandie, du Perche au Cotentin » réalisé par Clémentine Arnaud et Arnaud Mansir pour Des Racines et Des Ailes, diffusé le 29/04 à 20h45 sur France 3

Du bocage du pays d’Auge aux forêts du Perche, des collines de la Suisse Normande à la côte des îles, ce film est un voyage au cœur des terroirs qui dessinent la Basse-Normandie. Pour comprendre cette mosaïque de paysages et d’architectures nous partons en hélicoptère avec Arnaud Guérin, un géologue passionné qui décrypte ce territoire vu du ciel.

Puis nous découvrons les manoirs qui sculptent et façonnent ces pays normands, grâce à Valentin Giard, un agriculteur hors norme du Cotentin. Avec sa famille, il se bat depuis 17 ans pour redonner vie à l’un des plus beaux monuments de la région. Valentin et son ami historien Julien Deshayes, sillonne la Basse-Normandie et nous ouvrent les portes de somptueux édifices qui racontent l’histoire des seigneurs de l’époque.

Plus au sud dans l’Orne, d’autres défenseurs se battent pour sauver un autre patrimoine : le camembert normand. Il y a 3 ans, Patrick et Francine Mercier se sont lancé le défi de produire leur propre camembert fermier et bio avec le lait de leurs vaches. Aujourd’hui, face à l’omniprésence des industriels dans ce secteur, ils font figure d’exception et sont les nouveaux gardiens de l’un des plus grands fromages français.

La vallée de l’Orne est, depuis le Moyen-Âge, l’un des poumons économiques de la Basse Normandie. En compagnie d’un historien du patrimoine industriel et d’un naturaliste, nous descendons le fil du fleuve pour visiter les plus belles friches et une ancienne mine de fer. L’Orne est également le berceau de la Suisse Normande. Grâce au train, une cité dédiée au tourisme et au jeu est née ici au début du XXème siècle : Bagnoles de l’Orne. Carole Cantin, conservatrice de la ville, nous raconte cette histoire singulière.

Autre territoire emblématique de la Basse Normandie, le Perche est la terre du cheval et des amoureux de la nature. Les cavaliers y randonnent pour découvrir les plus beaux endroits du Parc Naturel Régional.

Sur la côte Ouest, de La Hague à Carteret, le sentier des douaniers attire chaque année toujours plus de visiteurs. Avec le gardien du littoral Yann Mouchel, dans un décor à couper le souffle, nous arpenterons ce secteur parmi les mieux préservés de Basse Normandie.

Puis nous nous dirigerons vers Cherbourg qui marque la pointe du Cotentin. Sauvée il y a peu de la destruction, la gare maritime a vu accoster les plus fameux paquebots transatlantiques. Virginie Brenot Beaufrère nous faire revivre les plus belles pages de cette histoire mythique où se cotaient les stars et les personnalités politiques du XXème siècle.

Notre voyage se termine à une poignée de kilomètres des côtes, à Aurigny. Cette petite île anglo-normande recèle d’imposants forts victoriens et un sanctuaire ornithologique. C’est en compagnie d’Anne Isabelle, une jeune française qui travaille dans une association de protection de l’île que nous découvrons cette île méconnue.

Ils sont géologues, naturalistes, historiens, agriculteurs ou cavaliers. Ils ont tous choisi de se battre pour faire vivre ce territoire entre terre et mer.

Retrouvez des Racines et des Ailes sur Facebook et Twitter

« Escort Girls : une vie dans l’ombre » réalisé par Sarah Lebas et Damien Vercaemer pour Le Monde en Face, diffusé sur France 5 le 21/04 à 20h40

Elles sont étudiantes ou mères célibataires. Elles mènent une double vie. Elles ne font pas le trottoir mais prennent leurs rendez-vous sur Internet. Elles ne se disent pas prostituées mais escort girls comme si elles offraient une compagnie, et pas forcément du sexe.

Escort, un mot nouveau, rassurant, et presque valorisant. Mais, suffit-il d’un mot pour banaliser la prostitution ? Qui sont ces femmes ? Comment passent-elles d’une vie à l’autre ? Sont-elles plus libres ? Très souvent, elles esquivent ces questions : trop difficile pour elles d’exposer leur vie secrète, leur part d’ombre.

La réalisatrice Sarah Lebas a recueilli leurs confidences, entre deux rendez-vous. Une intimité entrouverte pour la première fois. Il y a celles qui sont entrées dans cette vie pour payer leurs études, comme Margot. Celles qui le font pour élever leurs enfants, comme Laetitia, Amanda et Lisa. Pour ces trois marseillaises, l’union fait la force. Sans protecteur, sans maquereau, elles forment une sorte de coopérative. Celles enfin, moins nombreuses, qui revendiquent un choix de vie, comme Marla, l’ancienne étudiante-modèle devenue escort de luxe à Paris. Pour toutes, Internet permet de garder le masque. Mais au moment de passer à l’acte, l’épreuve des corps reste aussi cruelle qu’autrefois…

Après la diffusion de ce documentaire, Marina Carrère d’Encausse s’entretiendra avec deux invités.

Retrouvez France 5 sur Facebook et sur Twitter avec le hashtag #LMEF

Au sommaire de L’Effet Papillon du 04/04 à 13h45 sur CANAL+

« Irak Vian, la voix des Yézidis » – un sujet de Sofia Amara avec Thomas Zribi

Seule contre tous. En 6 mois, Vian DAKHIL est devenue l’icône du peuple Yézidi, la porte-parole de son martyr. Grâce à ses larmes et à ses cris devant le parlement irakien en août dernier, le monde entier a découvert l’existence de cette minorité kurdophone en Irak, qui existe depuis que le monde est monde, mais jugée hérétique par l’Etat islamique. Les infidèles sont donc exécutés, et les femmes et les enfants, violés ou vendus sur les marchés à bestiaux de Daech, dans une indifférence quasi générale. Seulement, grâce à Vian DAKHIL qui remue ciel et terre pour sauver son peuple, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

« États –Unis le catcheur drag queen impose sa loi » – un sujet de Benjamin Audibert

Et sans attendre, partons pour le Texas, où paillettes et bourre-pif font bon ménage, du moins sur un ring.
CASSANDRO, le drag queen du catch, en a même fait une signature, dans un milieu plus réputé pour sa testostérone que sa tolérance. Cette légende vivante de la lutte mexicaine, triple champion du monde, remet à 44 ans son titre en jeu en avant de quitter l’arène, non sans avoir déjà gagné son combat contre l’homophobie.

« Espagne la traque des bourreaux franquistes » – un sujet de Hugo Van Offel

Et l’on embarque pour l’Argentine, décidée à rouvrir les placards de l’histoire et notamment ceux des crimes du régime franquiste. L’Espagne avait pris le parti de ne pas réveiller les démons de la guerre civile à la chute de la dictature en votant une loi d’amnistie générale. Une impunité remise en cause aujourd’hui par des magistrats argentins, qui réclame l’extradition de présumés bourreaux du franquisme, au nom de la « justice universelle ». Parmi eux, deux anciens ministres de la dictature qui coulent une retraite paisible.

 

« Un chef en prison » en Norvège, un film de Grégory Roudier, le 07/04 à 22h30 sur 13ème Rue

Il existe à 80 km au sud d’Oslo une île prison perdue au milieu d’un fjord. Une prison sans barreaux, sans caméras de surveillance… où les gardiens n’ont pas d’arme. Ici, pas de fouille, pas de détecteur de métaux… rien n’indique que l’on est dans une enceinte carcérale.

Sur ce gros rocher 70 gardiens surveillent 115 détenus. Des hommes condamnés à de longues peines venus préparer ici –à leur demande- leur retour dans le monde libre. Il n’y a aucune cellule sur l’île. Les détenus vivent dans des maisons. Une vingtaine répartie sur l’île. La colocation fait partie de la peine. On y apprend le vivre ensemble.

Jusqu’à 1984, l’île était un centre de correction pour mineurs délinquants. Aujourd’hui, c’est une prison écologique: bois, fruits, légumes, viande… Bastoy consomme tout ce que les détenus produisent.

Thierry Marx élabore son dîner avec Frank, un ancien pompier tombé pour homicide ; Kristofer, un ex toxico ; Rüne, un braqueur professionnel et Yann Erik, condamné pour trafic de stupéfiants. Pour être admis ici, ils ont rempli trois conditions : ils sont en fin de peine, ont fait preuve de bonne conduite et ont prouvé leur motivation.

Au menu du dîner : pavé de saumon, tournedos de taureau – élevé sur l’île – et crêpes garnies de pommes confites… Autour de la table, la magie opère et la parole se libère. Le directeur dénonce la tentation du tout sécuritaire ; les détenus se félicitent de pouvoir apprendre à être libre et tous défendent le projet de réinsertion développé sur l’île. Thierry Marx savoure cette expérience insolite.

Cette prison de basse sécurité est un concentré de culture norvégienne : ici la perpétuité n’existe pas et la notion de rédemption est inscrite dans le code génétique du pays.

« Algérie, la mer retrouvée », réalisé par Alexis Marant et Guillaume Pitron pour Thalassa, le 03/04 à 20h45 sur France 3

C’est un géant méditerranéen, qui a longtemps tourné le dos à la mer. L’Algérie redécouvre aujourd’hui son littoral, et Thalassa nous emmène pour un voyage inédit tout au long de ces 1600 kilomètres de côtes.

D’ouest en est, les paysages algériens offrent une variété fascinante. D’Oran jusqu’à Annaba, le voyageur traverse des reliefs lunaires, des forêts épaisses, des marais multicolores et des dunes à perte de vue. De ces côtes méconnues, Thalassa propose une exploration inédite.

90 pour cent des algériens vivent le long des côtes. Pourtant certaines plages restent désertes, et les bateaux sont rares. Pourquoi ce paradoxe ? À cause de cette « décennie noire » qui a ensanglanté le pays. Depuis les années 90, la population a gardé des réflexes de prudence.

Pour faire revivre le littoral, la société civile se mobilise. L’équipe de Thalassa a suivi 4 de ces algériens ordinaires et extraordinaires. Pour eux, la mer est une évidence. Ils seront nos guides. Il y a d’abord Samia, la plongeuse. Samia la féministe, la première femme à avoir gagné ses galons de moniteur en Algérie. D’ouest en est, Samia nous emmènera sur les meilleurs spots de plongée.

Abdel, le cuisinier, partira pour un tour d’Algérie des meilleures recettes de poisson. Nous suivrons aussi Karim l’écolo, dans ses ballades à couper le souffle. L’Algérie est un pays jeune. C’est une force, si chacun trouve sa place. Mohammed, la nouvelle star du raï, veut faire bouger les choses avec ses chansons.

Une plongeuse, un cuistot, un écolo et un chanteur : avec eux nous irons de surprise en surprise. Nous embarquerons avec la jeunesse dorée, et avec une femme capitaine de pêche. Nous irons à la plage avec les vacanciers… et les policiers. Nous verrons les coulisses d’une incroyable criée silencieuse. Nous grimperons dans la casbah d’Alger, et nous plongerons dans des grottes inexplorées.

D’ouest en est, c’est parti pour un voyage de 1600 kilomètres. Une traversée de l’Algérie, ce pays qui avait tourné le dos à la mer. Et qui, aujourd’hui, la retrouve.

«En île-de-France : de la vallée de Chevreuse aux bords de Marne » réalisé par Maud Gangler et Franck Delhens pour Des Racines et Des Ailes, diffusé le 01/04 à 20h50 sur France 3

L’Île-de-France, autour de la capitale, est un territoire assez méconnu qui regorge pourtant de pépites architecturales et naturelles. Pour ce nouveau film de la collection Passion Patrimoine, nous irons dans des sites d’exception, secrets et préservés. Des passionnés nous feront partager leur quotidien dans cette région qui contrairement aux idées reçues, reste majoritairement rurale.

Notre périple débute en hélicoptère avec Pierre Stragiotti. Pour ce géographe, survoler l’Ile-de-France est la meilleure façon d’en apprécier la diversité avec ses vastes massifs forestiers, ses immenses terres agricoles et son abondant patrimoine historique. Nous poursuivons notre voyage avec Christophe Lefébure, auteur et photographe. Pour son prochain livre sur les paysages vus depuis la Seine, il arpente le fleuve à bord de son kayak. Il nous fait visiter une Seine sauvage qui avait tant charmé les peintres et écrivains du 19ème siècle.

Plus au sud, Béatrix Goeneutte, historienne, sillonne la région pour preparer une exposition sur les pavillons de l’Ile-de-France. Elle nous fait découvrir l’architecture francilienne par excellence avec les maisons en pierre meulière. C’est l’occasion pour elle de photographier un chef-d’oeuvre art nouveau dessiné par Hector Guimard ainsi que les somptueuses villas de villégiature d’Enghien-les-Bains.

A l’Est de Paris, Vincent Villette, archiviste et historien, se passionne pour les bords de Marne. Dès le milieu du 19ème siècle, avec l’arrivée du train, ils deviennent le lieu de repos préféré des Parisiens : baignade, canotage et guinguettes sont alors en vogue. Vincent Villette nous fait revivre ces grandes heures avec les clichés des photographes Robert Doisneau et Willy Ronis.

Puis direction le nord de Paris avec la Basilique de Saint-Denis. Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques supervise la restauration de ce joyau de l’art gothique qui abrite une collection unique au monde : les tombeaux des rois de France. Serge Santos, l’administrateur de la basilique, nous ouvre les portes de lieux habituellement fermés au public. A 500 mètres du monument, se trouve un autre objet de patrimoine, plus insolite : des terres maraîchères au beau milieu des barres de béton. René Kersanté y cultive salades, radis, et épinards. Il se bat en famille pour faire vivre cette tradition en Seine-Saint-Denis.

Prochaine étape de notre périple, la Vallée de Chevreuse avec Stéphane Loriot, spécialiste du patrimoine au Parc Naturel Régional. Il initie Stéphanie Duguey, une jeune chef de cuisine, aux plantes sauvages comestibles. Ils cueilleront ces herbes à proximité des nombreux châteaux et abbayes dont regorge la vallée. Le duo testera ensuite de nouvelles recettes à base des plantes récoltées.

Nous finirons notre périple avec le patrimoine aéronautique francilien. A l’Aéroport d’Orly, Paul Damm, un conservateur du patrimoine, débute un inventaire du mobilier des années 60, à l’époque où ce bâtiment fût pensé comme une vitrine de la France. Il découvre ensuite un lieu étonnant : le premier aérodrome du monde, inauguré en 1909 à Viry-Chatillon. Francis Bedei se bat pour faire classer le dernier bâtiment encore debout du site. Enfin, Paul Damm survole l’Ile-de-France à bord d’un vieux DC3 avec des fous d’aviation qui ont restauré cet appareil.

Retrouvez des Racines et des Ailes sur Facebook et Twitter

"Un chef en prison" en Belgique, un film de Lionel Langlade, le 31/03 à 22h30 sur 13ème Rue

Andenne est en région wallonne, à une heure de route au sud est de Bruxelles. Cette « maison de peines », comme on dit en Belgique, a été inaugurée en 1997. C’est une prison de haute sécurité. 407 détenus. Que des hommes. Surtout des longues peines.

A Andenne, les règles carcérales ressemblent aux nôtres, les détenus n’ont pratiquement accès à aucune formation, ils ne sont pas préparés à leur libération, les gardiens ont la déprime et les caisses de l’administration sont vides… bref, ce pourrait être une prison française.

La différence tient à deux détails qui nous ont convaincus de plonger Thierry Marx dans cet établissement : en Belgique, les détenus qui le souhaitent peuvent être filmés à visage découvert et le directeur jouit d’une liberté de parole inimaginable dans l’administration pénitentiaire française.

Pour préparer son dîner, le chef constitue sa petite brigade de cuisine parmi les détenus :

Yves est né au Congo. Arrivé en Belgique à 3 ans, il a décroché de l’école à 15. A 19 ans, il a participé à un braquage qui a mal tourné et il a pris 25 ans.

Jean Paul est Belge. Il purge sa peine dans l’aile C, réservée aux détenus difficiles. Il a enchainé les bracos et les évasions …. A 47 ans, il a passé toute sa vie d’adulte en prison.

Ronny, un autre Congolais, est connu à Andenne pour ses dons culinaires. C’est le roi du Poulet Mafé. Lui est tombé pour kidnapping… Un projet le fait tenir : le restaurant de spécialités africaines qu’il rêve d’ouvrir à sa sortie, dans quelques années.

Potage de potimarron, fricassée de volaille aux girolles et poêlée de pommes caramélisées servies sur une brioche… ce dîner digne des grandes tables, ils le confectionnent aux ordres de Thierry. Puis ils passent à table pour déguster leur création, en compagnie du directeur de l’établissement. Un moment rare, où patron de la prison et résidents peuvent se parler directement… et franchement.

Ici comme en France, la prison ne remplit pas sa mission. Elle enferme mais elle ne prépare pas à l’après. Tôt ou tard, la plupart des détenus font leur retour parmi nous. Sans instruction, il est très difficile d’en faire des hommes libres.