« SEXE, BUSINESS ET POLITIQUE : L’ARME SECRÈTE », une enquête de Vanina Kanban

C’est le grand tabou des affaires : le sexe utilisé comme arme de séduction massive. Un secret de polichinelle, dans certains secteurs économiques. Plus efficace qu’une enveloppe de billets et beaucoup moins dangereux : les formes généreuses d’une professionnelle peuvent s’avérer redoutablement efficaces pour faciliter la signature d’un contrat.

Une forme de corruption des sens qui ne laisse pas de traces et crée un pacte intime entre le corrupteur et celui qui accepte le « cadeau ». Principales cibles : les gros donneurs d’ordres industriels et les hommes politiques qui ont la main sur les chantiers publics. Pour la première fois, tous les acteurs de ce système témoignent : des industriels qui ont recours à l’arme secrète du sexe, des élus en fâcheuse posture et des prostituées tout à fait lucides sur le rôle qu’on leur fait jouer.

Lancée il y a deux ans, cette enquête a été rattrapée par l’actualité. L’affaire du Carlton de Lille, dans laquelle est impliqué Dominique Strauss-Kahn, révèle les liens troubles entre un cadre du BTP et un homme politique de premier plan, alors en piste pour devenir président de la République. Ce film apporte des témoignages (et une lecture) inédits de ce rocambolesque épisode de notre vie publique.

Arme de séduction massive, le sexe peut aussi se transformer en arme tout court, quand il est instrumentalisé pour mettre en pièce la réputation et la carrière d’un adversaire… Pour SPECIAL INVESTIGATION, Vanina Kanban enquête en France, aux Etats-Unis et en Russie, sur les dessous cachés de la politique et des affaires.

Une enquête de Vanina Kanban à découvrir le lundi 4 mars à 20h55 sur Canal +.

A noter, la parution le 7 mars du livre « Sexe, business et politique – DSK au coeur du scandale – Le vrai visage des affaires » de Vanina Kanban et Bénédicte des Mazery aux Éditions Plon.

Retrouvez SPECIAL INVESTIGATION sur le SITE DE CANAL + et sur FACEBOOK.

« ENFIN LES FEMMES ! », un film d’Olivier Ghis le 03/03 à 00h25 sur Canal+

Pleins feux sur les femmes ! Tel est l’objet de ce documentaire, qui offre un panorama complet de la place – de plus en plus conséquente – du beau sexe dans le X d’aujourd’hui.

À travers une série d’entretiens, de tournages, d’extraits, nous suivons au travail des figures majeures comme Ovidie, Liza des Sierra, Anna Spam, Erika Lust ou Nina Roberts.

Elles nous disent, chaque fois, leurs difficultés, leurs doutes, leur ambition : filmer autrement l’amour, affirmer le désir, le regard féminin. Autrement dit : moins de gros plans génitaux, d’avantage de réalisme, de suavité, de préliminaires… Ou pas : car nos protagonistes n’ont pas toutes, loin de là, la même idée sur la question.

Enfin, il s’agira de décrypter le pourquoi du comment d’une tendance lourde du X actuel : la montée en puissance des filles, non plus comme objets de désir, mais comme productrices, à part entière, de fantasmes et de rêves.

Film déconseillé aux moins de 18 ans

« Les Nouveaux Explorateurs : Erik Mootz en Nouvelle-Zélande », le 03/03 à 15h15 sur Canal +

Au pays du rugby, modes de vie et habitat révèlent l’art de vivre au vert.

Depuis 2007, la série « Les Nouveaux Explorateurs » présente les différentes façons de vivre aux quatre coins du monde. Pour ce numéro, l’architecte Erik Mootz est allé au sud-ouest de l’océan Pacifique, en Nouvelle-Zélande. Il traverse en camping-car ce pays grand comme la moitié de la France, où vivent 4 millions d’individus dans un cadre géographique exceptionnel.

Après une escale à Hobbiton, village des Hobbits construit par Peter Jackson pour le tournage du « Seigneur des Anneaux » et de « The Hobbit », l’architecte visite plusieurs maisons de rêve au design épuré, de style Frank Lloyd Wright. Certaines sont situées en ville comme celle d’Auckland ; d’autres en pleine nature telle la Turn Point Lodge.

Nous rencontrons aussi Matt, employé de l’industrie du cinéma néo-zélandais. Ce nomade vit depuis vingt-deux ans dans un van tagué de paysages. Brian, Néerlandais, a lui tout quitté pour installer sa famille dans le cadre paradisiaque des Malborough Sounds.

Nous passons pas Kandallah, ce village inspiré de l’architecture vernaculaire des îles grecques et de l’univers de « Star Trek », édifié par l’architecte Ian Athfield. A Great Barrier Island, Erik Mootz découvre le « bach », cabanon « construit sur un terrain qui ne vous appartient pas, à partir de matériaux récupérés », dans lequel vivent des gens à la manière de Robinson Crusoé. Du plus rustique au plus design alimenté par un système de batterie solaire, le « bach » incarne ce mode de vie d’autosuffisance que les Néo-Zélandais appellent « les trois B » : bach, bière, barbecue.

Pour finir, Erik Mootz se rend à Christchurch, capitale de l’île du Sud, dont le centre-ville a été détruit à 80% par un séisme en février 2011. Il nous présente les nouveaux bâtiments comme le centre commercial construit en containers recyclables, ou la cathédrale éphémère triangulaire à charpente en tubes de carton, réalisée en quatre mois par l’architecte Shigeru Ban !

Au sommaire de L’Effet Papillon du 02/03 à 13h40 sur CANAL +

Le diable de Ramadi ira-t-il au paradis ?, un sujet de Benoit Chaumont avec Charles Baget

Vous connaissez le coup de l’arroseur arrosé et bien là c’est un peu plus grave puisque c’est l’histoire du sniper snipé… Le roi des snipers même, Cris Kyle surnommé le doigt et l’œil du diable en Irak a tué 255 personnes dans l’exercice de sa mission avant d’être abattu au Texas par un vétéran américain…

En attendant le nouveau pape, un sujet de Caroline Dussaint avec Ibar Aibar

Au Brésil, le pays le plus catholique au monde avec 130 millions de fidèles, il y a Dieu, le pape et puis juste en dessous il y a Marcelo Rossi… La mission de ce prêtre rock star : endiguer la croisade des évangélistes qui piquent chaque année 1 million de brebis égarés à l’église catholique qui en prime accueille cette année les JMJ…

À votre sévice !, un sujet de Bruno Gex

La Malaisie, est l’un des pays les plus riches d’Asie du Sud-Est où affluent les travailleurs parmi les plus exploités et les plus maltraités au monde… Le gouvernement le savait sans agir mais depuis la découverte du corps d’une employée cambodgienne décédée à force de coups et de privations, la donne a un peu changé…

Et comme chaque semaine, retrouvez les chroniques de l’Effet Papillon : le « chiffroscope », des réponses aux grandes questions de la planète en chiffres et en dessin animé, réalisé par David Castello-Lopes et Léonard Cohen, et le « Planétarium » pour un tour de l’actu internationale, par David Castello-Lopes.

« Pompes funèbres, l’obscur marché de la mort », un film de Sylvain Pierron dans LES INFILTRES le 1/03 à 22h50 sur France 2

Quatrième enquête de la saison 3 : le marché des pompes funèbres

Pour ce quatrième numéro de la saison, Les Infiltrés ont intégré le marché de la mort : celui des pompes funèbres. Entre tarifs extravagants et pratiques douteuses, certains professionnels n’hésitent pas à profiter de la vulnérabilité des familles endeuillées pour gonfler leur bénéfice.

Le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, une expression particulièrement adaptée aux Pompes Funèbres.

Avec environ 550.000 morts par an, le chiffre d’affaires du secteur est estimé à deux milliards d’euros. Et la facture n’a cessé d’augmenter pour les familles endeuillées, + 35% en 10 ans. La courbe des décès, stable aujourd’hui, devrait décoller d’ici les années 2030 : avec la disparition de la génération du baby boom, on comptera alors plus de 700 000 morts par an. Le marché est promis à un bel avenir.

En attendant, malgré les lois et règlements qui régissent le secteur, les infiltrés ont découvert que les tarifs pouvaient être extravagants, que les familles pouvaient être victimes de pratiques douteuses. Appliquant la loi du silence, le secteur des Pompes Funèbres ne s’est toujours pas débarrassé de cette mauvaise image.

Au delà de la dérive des prix, l’équipe des Infiltrés a découvert des pratiques scandaleuses et indignes connues par beaucoup de professionnels : des malversations financières, des affaires sordides, des fraudes, des escroqueries, alors que les familles qui viennent de perdre un proche sont particulièrement vulnérables.

Face au scandale, certains professionnels n’hésitent pas à briser l’omerta et à se battre pour que les défunts et leurs familles soient respectés, en prenant parfois le risque de perdre leur travail.

Pendant plusieurs mois, un de nos journalistes a infiltré ce milieu secret, qui préfère toujours rester dans l’ombre. Car la mort, sujet intime et tabou dans notre société, permet à certains professionnels d’abuser des familles endeuillées sans qu’elles ne s’en rendent compte, ou sans qu’elles n’osent se plaindre…

A PROPOS DES INFILTRES

Choisir de montrer ce qui est souvent resté caché, non dit ou secret. Sans parti pris, ni point de vue partisan, le magazine « LES INFILTRÉS » a l’ambition, à travers un film puis un débat, de traiter certains dysfonctionnements de notre société.

Sans jamais s’attaquer personnellement à des individus, ni porter atteinte à leur intimité, mais avec la volonté de démonter les failles d’un système, d’une institution, d’une entreprise, les enquêtes des journalistes infiltrés vont permettre de découvrir une réalité parfois préoccupante.

Parce que chaque film des infiltrés sera le fruit d’un tournage à un moment donné dans un lieu donné, le débat animé par Marie Drucker permettra de répondre d’abord aux questions directes soulevées par le film puis d’élargir plus globalement à la question de société qui en découle.

« ENGRENAGE INFERNAL : Victimes d’usurpation d’identité », un documentaire de Vincent Néquache le 27/02 à 20h45 sur Planète+ Justice

L’usurpation d’identité est un délit encore mal connu, il aurait pourtant déjà touché près de 220 000 personnes en France. Un délit sans violence apparente mais aux conséquences dramatiques.

Un jour, Loïc Xavier Laroche a découvert qu’un homme vivait en toute illégalité en France avec son identité. Dalila Bouhezila, elle, a découvert qu’on lui avait volé son nom le jour où elle a entrepris les démarches pour se marier. Entre dettes et problèmes avec la justice, l’un et l’autre se sont alors retrouvés pris dans un engrenage dont ils ne sont toujours pas sortis aujourd’hui.

Un film de Vincent Néquache

A propos de « ENGRENAGE INFERNAL »

Présentée par Karine Duchochois, ENGRENAGE INFERNAL est une collection de 10 films documentaires, chacun dressant le portrait croisé de deux citoyens, victimes d’événements dramatiques qui ont fait basculer leur vie. Profondément marqués ils ne seront plus jamais les mêmes.

Cette collection documentaire est incarnée par une femme qui a connu un combat judiciaire : Karine Duchochois, l’une des plus célèbres acquittées de l’affaire d’Outreau. Désormais journaliste, elle ne se contente pas de raconter ces histoires. Elle tente d’y apporter un éclairage supplémentaire avec l’aide d’experts judiciaires, de psychiatres, de responsables associatifs et de représentants des forces de l’ordre.

BOOMERANG : « Le côté obscur de la barre chocolatée », un film de Diego Buñuel le 27/02 à 20h55 sur CANAL+

Boomerang est un documentaire d’un genre nouveau dans lequel Diego Buñuel s’entoure de reporters de choix pour nous emmener aux quatre coins de la planète sur les traces de l’une de nos friandises préférées : la barre chocolatée. Un voyage haletant qui vous fera découvrir les pays, ingrédients, enjeux et surtout les hommes qui se cachent derrière ce marché qui pèse plus de 80 milliards de dollars.

Nous serons bientôt 9 milliards d’êtres humains à devoir nous nourrir. Et il n’y en aura pas pour tout le monde.

Comme pour le pétrole aujourd’hui, on se fera demain la guerre pour un champ de soja, ou un carré de chocolat. Et à dire vrai, cette guerre a déjà commencé…

A coups de rachats, d’ententes, de fusions et de milliards de dollars, l’agro business mondial connaît ces dernières années un mouvement de concentration sans précédent. Les acteurs majeurs de ce nouveau conflit ont pour noms ADM, Bunge, Cargill, Dreyfus et Glencore, dits les Big Five, récemment rattrapés par leurs concurrents asiatiques : Noble, Olam et Wilmar. Ces huit groupes ne sont pas connus du grand public, pourtant ce sont eux qui détiendront demain la quasi totalité des ressources agricoles de notre planète.

Qu’est-il à attendre d’un monde dans lequel huit multinationales contrôlent les denrées alimentaires de 9 milliards de personnes ? Rien de bon.

Après Boomerang – La puce à l’oreille, mon premier documentaire consacré à l’industrie du gadget électronique, je vous propose une plongée dans l’industrie agroalimentaire au travers de la barre chocolatée dont je vais remonter la filière de trois de ses ingrédients : le cacao, l’huile de palme et le soja. Un ingrédient plaisir, un ingrédient stratégique, et un ingrédient vital.

Boomerang – La face cachée de la barre chocolatée est un documentaire de 90 minutes qui décrypte un monde globalisé dans lequel chaque bouchée de notre friandise chocolatée a des conséquences insoupçonnées à l’autre bout du monde.

Boomerang – Le côté obscur de la barre chocolatée est un documentaire de 90’ qui propose une plongée dans les coulisses de l’industrie agro-alimentaire qui alimente nos supermarchés, à travers trois ingrédients incontournables de nos barres chocolatées : cacao, huile de palme et soja.

Avec le cacao, Grégoire Deniaud nous emmène en Côte d’Ivoire d’où proviennent 40% des précieuses fèves consommées dans le Monde.

Il va à la rencontre des exploitants mis sous pression par la poignée de géants de l’agroalimentaire qui se partagent le marché de notre gourmandises – cinq grands groupes fabriquent à eux seuls plus de la moitié de nos friandises chocolatées ! Grégoire découvre les conditions dans lesquelles tournent ces exploitations, et notamment le travail des enfants esclaves. En Afrique de l’Ouest 250 000 enfants font tourner le business du cacao, dont plus de la moitié ont moins de 14 ans. Des enfants qui n’ont jamais vu le moindre carré de chocolat.

Avec l’huile de palme, Guillaume Pitron s’envole pour l’Indonésie.

Cette matière grasse végétale la moins chère et la plus vendue au monde s’est incrustée dans vos barres chocolatées depuis qu’en 2000 la Commission Européenne a autorisé l’utilisation de graisses moins chères que le beurre de cacao à hauteur de 5% de la masse solide du chocolat. En Indonésie, premier producteur, l’exploitation de palmiers à huile sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés a largement participé à la destruction, en 20 ans, d’un tiers de la forêt du pays, le deuxième poumon de notre planète après l’Amazonie. Au détriment, bien sûr, de son écosystème foisonnant, à commencer par les Orangs-Outans qui sont aujourd’hui en voie d’extinction. Guillaume participe au sauvetage de l’un de ces primates devenu prisonnier d’une forêt rongée par les palmiers et pénètre une exploitation de Sinar Mas, le premier exportateur mondial de ce que l’on nomme là bas ‘l’or rouge’.

Avec le soja, enfin, Hugo Van Offel nous embarque pour le Brésil.

En 10 ans, le pays est devenu le premier producteur de cette protéine la moins chère au Monde, ingrédient caché de nos barres chocolatées. On l’y retrouve sous forme de lécithine, un émulsifiant et conservateur, ou encore d’huile, et même à travers le lait fourni par nos vaches qui le mangent en tourteaux. Hugo se rend dans la région amazonienne où les populations sont déplacées et les terres spoliées aux indigènes pour faire place nette au haricot magique. Une culture ultra-intensive et mécanisée qui ne crée pas d’emploi mais ruine les sols, pollue l’eau et détruit la santé de ceux qui n’ont d’autres choix que la côtoyer.

Chef d’orchestre de ce tour du monde de la barre chocolatée, Diego Buñuel est de son côté allé à la rencontre de celles et ceux qui réfléchissent à d’autres manières de produire et de consommer : en Allemagne où sont fabriquées des barres de chocolat vraiment équitables, en Norvège où les industriels ont réduit de deux tiers leur utilisation d’huile de palme en seulement un an, et enfin à Paris où deux jeunes bloggeuses se sont mis en tête de révolutionner notre gourmandise.

Au sommaire de L’Effet Papillon du 23/02 à 13h40 sur CANAL +

La commedia del Beppe, un sujet de Nicolas Tonev et Emmanuel Bach

Qu’est ce qu’il y a comme secousses en ce moment en Italie… Des séismes heureusement sans gravité, le pape qui s’en va, Berlusconi qui revient et un OVNI au milieu de tout ça qui pourrait bien perturber sérieusement les élections de ce week-end car l’ancien comique Beppe Grillo ne fait plus rire ses adversaires.

Adversaires de Thaïs, un sujet de David Muntaner

Retour sur le plateau de L’Effet Papillon… Ne dîtes pas que la Thaïlande est en guerre ça ferait peur aux touristes et chuter les ventes de tongs… Faisons simple : au sud du pays, quatre provinces frontalières de la Malaisie sont le théâtre d’une guérilla violente entre malaisiens musulmans et bouddhistes thaïlandais. Et ces derniers jours la guerre a repris de plus belle.

Favela Chic, un sujet de Hugo Van Offel

JMJ en 2013, Coupe du monde de foot en 2014, Jeux olympiques en 2016, au Brésil il faut que ça brille même dans les favelas… Après le coup de balai des forces spéciales de l’armée et l’installation de policiers à chaque coin de rue, le bobo brésilien a fait son apparition dans les quartiers suivis de quelques étrangers qui flairent le bon plan d’investissement.

Et comme chaque semaine, retrouvez les chroniques de l’Effet Papillon : le « chiffroscope », des réponses aux grandes questions de la planète en chiffres et en dessin animé, réalisé par David Castello-Lopes et Léonard Cohen, et le « Planétarium » pour un tour de l’actu internationale, par David Castello-Lopes.

Pour revoir l’émission sur le site CANAL+ : L’EFFET PAPILLON
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« Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé », un film de Sophie Bonnet dans LES INFILTRES le 22/02 à 22h50 sur France 2

Pour ce troisième numéro de la saison, les Infiltrés se sont glissés au cœur même de l’industrie pharmaceutique au fonctionnement bien particulier. Une industrie florissante qui a néanmoins abrité plusieurs scandales comme celui du médiator.

Les laboratoires pharmaceutiques, un monde très discret, habituellement fermé aux médias.

L’équipe des infiltrés est parvenue à pénétrer cette industrie, souvent décrite comme l’un des plus puissants lobbys au monde. En France l’industrie pharmaceutique réalise près de 50 milliards de chiffre d’affaires par an, dont 45% réalisé à l’exportation, et compte plus de 110.000 emplois.
Avec l’affaire médiator, le public a découvert les méthodes parfois troubles de certains laboratoires : conflits d’intérêt des experts chargés de donner leur avis aux autorités sur un médicament, effets secondaires passés sous silence, études cliniques « arrangées », et lobby sur les pouvoirs publics pour éviter toute réforme trop contraignante pour l’industrie pharmaceutique.

Aujourd’hui cette industrie reste très productive : 150 nouveaux médicaments arrivent sur le marché français chaque année, la plupart pour des pathologies très rentables où le patient va prendre un médicament tous les jours, toute sa vie : le diabète, le cholestérol, ou l’hypertension par exemple… Pourtant ces « nouveaux » médicaments sont rarement innovants, et leurs effets indésirables pas toujours connus.

Alors après le scandale médiator, comment les laboratoires pharmaceutiques lancent-ils un médicament ? Quelles précautions prennent-ils ? Comment parviennent-ils à maintenir leur chiffre d’affaires alors que les pouvoirs publics tentent de réduire les dépenses de santé, particulièrement celle des médicaments ?

Pour être au cœur des stratégies de lancement d’un médicament, deux équipes de journalistes ont travaillé en parallèle. La première a infiltré un laboratoire et la seconde a enquêté sur le terrain auprès des médecins et des visiteurs médicaux.
Une enquête en infiltration qui permet de découvrir l’influence des visiteurs médicaux sur certains médecins, et comment de nouveaux médicaments qui n’apportent rien par rapport à ceux existants, tout en présentant des effets indésirables importants, prennent une place importante sur le marché grâce à des stratégies marketing sophistiquées, tout en étant beaucoup plus cher que les médicaments habituellement prescrits.

A PROPOS DES INFILTRES

Choisir de montrer ce qui est souvent resté caché, non dit ou secret. Sans parti pris, ni point de vue partisan, le magazine « LES INFILTRÉS » a l’ambition, à travers un film puis un débat, de traiter certains dysfonctionnements de notre société.

Sans jamais s’attaquer personnellement à des individus, ni porter atteinte à leur intimité, mais avec la volonté de démonter les failles d’un système, d’une institution, d’une entreprise, les enquêtes des journalistes infiltrés vont permettre de découvrir une réalité parfois préoccupante.

Parce que chaque film des infiltrés sera le fruit d’un tournage à un moment donné dans un lieu donné, le débat animé par Marie Drucker permettra de répondre d’abord aux questions directes soulevées par le film puis d’élargir plus globalement à la question de société qui en découle.

ENQUETES CRIMINELLES : « Le fugitif : l’affaire Cionini », un film de Bertrand Jeanneau, le 20/02 à 20h50 sur W9

Le 13 février 1996, Anne-Marie Allaix une enseignante marseillaise est abattue de cinq balles de gros calibre, dans sa voiture. Un motard lui a tiré dessus à bout portant à un feu rouge. Pour la police judiciaire, le mode opératoire porte la signature du milieu mafieux. Mais, malgré toutes leurs recherches, les policiers ne découvrent rien dans la vie d’Anne-Marie qui pourrait la relier au grand banditisme.

La victime travaillait dans un lycée dit « sensible ». Les policiers pensent alors à un différend avec un élève. Mais cette piste ne donne rien. Quelques jours plus tard, on retrouve une moto, un casque et des gants qui correspondent parfaitement à la description de plusieurs témoins du meurtre. Le propriétaire du deux roues s’appelle Antoine Cionini, 56 ans. Il est chauffeur de taxi mais c’est surtout l’ancien mari d’Anne-Marie, la victime. Il est remarié et semble mener une vie paisible…

Cependant, c’est un homme très possessif qui, après avoir été quitté par sa femme, l’a harcelée pendant dix ans. Pour les policiers, Cionini devient donc le suspect numéro un. Mais cette histoire, qui ressemble à un banal drame familial, n’en est en réalité qu’à ses débuts…

« Le fugitif : l’affaire Cionini », un film de Bertrand Jeanneau. Émission déconseillée aux moins de 10 ans.