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"Le Business des Safaris" réalisé par Donatien Lemaître et diffusé le 17/12 à 20h45 sur France Ô

Faire un safari, c’est faire un voyage dans la langue swahili. Un voyage sur le continent africain parmi les animaux sauvages. Mais pour la plupart des touristes, la rencontre avec le roi de la savane se déroule le plus souvent au bord d’une route bitumée, à l’intérieur d’un Parc national. Par exemple, en Afrique du Sud, haut lieu du safari photo. 

Des milliers de visiteurs se pressent chaque année dans des structures touristiques équipées, et dans lesquelles lions, girafes ou éléphants cohabitent avec les vacanciers.

Les plus fortunés peuvent s’offrir des safaris plus intimistes dans des réserves privées. 

Pour ces dernières, les safaris photos ne représentent que 10% de leur chiffre d’affaires. C’est une activité plus lucrative qui les fait vivre : la chasse. Certains propriétaires possèdent un vaste éventail d’espèces animales et monnayent très cher le droit d’abattre l’un des « Big Five » (lion, rhinocéros, léopard, buffle et éléphant). Une industrie qui engendre forcément des dérives.


En Afrique australe, le développement rapide des safaris a aussi des conséquences sur les communautés : au Botswana, le gouvernement a décidé d’expulser le peuple Bushmen du Parc national du Kalahari pour développer une offre de safari de luxe. Relocalisés dans des camps à l’extérieur de la réserve, les descendants du plus vieux peuple d’Afrique australe vivent dans des conditions précaires avec l’espoir de retrouver un jour leurs terres. Alors que le Botswana ignore les droits des Bushmen, la nation arc-en-ciel tente, elle, de trouver des solutions aux erreurs du passé commises lors de l’Apartheid.

Enquête sur le business des safaris où l’animal devient parfois une proie sans défense, et où les hommes sont parfois déplacés pour faire place à ces touristes en quête de belles images.

Au sommaire de l’Effet Papillon du 03/05 à 13h40 sur CANAL+

« ROYAUME-UNI, LE NOUVEAU VISAGE DE L’EXTRÊME DROITE » – Un sujet de Cyprien d’Haese

Avis de tempête sur l’Europe ! Le 25 mai prochain, l’homme qui s’est donné pour mission de faire sortir la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, promet un séisme politique. Nigel Farage, le leader des très extrémistes souverainistes de l’UPIK, part à l’assaut de Strasbourg. Europhobe déclaré et excentrique aux accents populistes, connu pour ses bons mots et ses coups de gueule, Farage est un paradoxe vivant : eurosceptique mais marié à une allemande, anti système mais pur produit de l’élite anglais avec chapeau sur la tête, parapluie sous le bras et regard trop à droite.

« AUTRICHE, CONCHITA LE CHANTEUR QUI DERANGE » – Un sujet de Nathalie Gros

Continuons de parler et même de chanter l’Europe grâce à l’Eurovision. Considérée chez nous comme la référence du kitsch, l’Eurovision est l’un des événements les plus suivis dans le monde avec 125 millions de téléspectateurs, et accessoirement une usine à polémiques. Cette année, c’est la candidate autrichienne qui fait débat et échauffe les esprits… Ses détracteurs protestent contre sa désignation d’office. Mais l’argument ne trompe personne. En réalité, Conchita Wurst est une artiste transgenre, à barbe et strass. Elle a beau ressembler à Kim Kardashian, elle est mal épilée et Wurst, qui signifie « saucisse » en VO, en a manifestement dans le pantalon, et ça, ça passe mal.

« NIGERIA, BÉBÉS À VENDRE » – Un sujet de Thierry Pasquet

Direction le Nigeria, tristement célèbre pour ses fabriques de bébés à échelle industrielle. Là-bas, le trafic d’enfants, et plus généralement de nouveaux nés, est une pratique courante. Les trafiquants sont très organisés et fonctionnent à peu près tous de la même manière : en attirant de gré ou de force de très jeunes filles dans des maternités prisons. Papillon est allé enquêter, dans des conditions difficiles… Un document exceptionnel et très rude. Âmes sensibles s’abstenir…

Le CHIFFROSCOPE – De David Castello-Lopes, Léonard Cohen et Emmanuel Grand

Les sondages électoraux sont-ils fiables ?

LE PLANETARIUM – De David Castello-Lopes et Mathieu Leblanc

Les Nouveaux Explorateurs : Sebastian Perez au Cameroun, le 01/12 à 15h sur Canal+

Un documentaire de 52′ réalisé par Sebastian Perez Pezzani

En 2008, les émeutes de la faim font plus d’une centaine de morts au Cameroun. Tout cela parce que le prix du blé a augmenté. Le blé, un produit de première nécessité que le pays est obligé d’importer.

Cinq ans plus tard, la jeunesse camerounaise a compris qu’il fallait faire contre mauvaise fortune système D. Quand on ne peut pas se payer quelque chose, il faut le produire soi-même avec ce que l’on a à portée de main.

Sebastian Perez fait le tour du pays à la rencontre des rois de la débrouille. Entre Dorothy qui fabrique des pâtes au manioc, Valentin qui élabore des meubles en cornes de bœuf, Fabrice qui a inventé la machine à déplumer les poulets, et l’incroyable machine à éplucher les patates, c’est un regard différent et amusant que Sebastian porte sur ce pays qui compte parmi les plus pauvres du monde.

« Passeport pour le crime : Abidjan », un film de Lionel Langlade avec Christophe Hondelatte, le 27/09 à 22h15 sur 13ème Rue

On l’appelait la perle de l’Afrique. C’était une capitale florissante, avec ses gratte-ciels, sa bourgeoisie d’affaires et ses quartiers colorés. Abidjan : 7 millions d’habitants, et une richesse que le monde entier s’arrache : le cacao. Une guerre civile et quelques milliers de morts plus tard, Abidjan n’est que l’ombre d’elle même. Une mégapole rongée par la corruption et gangrénée par la violence…

Christophe Hondelatte a repris son Passeport pour le Crime, et c’est en Côte d’Ivoire qu’il débarque cette fois. Parce que l’Afrique de l’Ouest est sur les routes de la drogue, entre la Colombie et l’Europe, la drogue circule en grandes quantités à Abidjan. Christophe Hondelatte est avec les stups sur plusieurs grosses opérations de repérage et destruction de fumoirs clandestins.

Mais la police n’a pas toujours les moyens d’agir : Christophe Hondelatte constate que les enquêtes se perdent dans les sables, faute de carburant pour les voitures… Il est avec les journalistes de faits divers de Soir Info, le grand quotidien d’Abidjan. Avec eux, ils suit les faits divers qui émaillent l’actualité : le corps d’un bébé est retrouvé dans un sac de riz, sur un terrain vague : meurtre maniaque, ou drame de la jalousie, entre épouse régulière et maitresse attitrée ?

Christophe Hondelatte se rend en prison, et constate la promiscuité extrême qui règne entre les murs. Il est reçu avec tous les honneurs par le Commandant Wattao, ex-seigneur de guerre réintégré dans la police. Un colosse à la réputation sulfureuse : l’homme roule en Ferrari et ne se sépare jamais de son pistolet plaqué or.

Difficile d’être une femme, quand les anciens combattants désœuvrés sont tentés de faire parler les armes. La prostitution s’étale partout et Christophe Hondelatte prend la mesure des violences sexuelles qui frappent la société ivoirienne. À l’école par exemple, les viols sont monnaie courante, même au collège. Difficile de briser la loi du silence, et pourtant, chose rare, Christophe Hondelatte assistera à l’arrestation et au procès d’un directeur d’école violeur.

Abidjan est aussi la capitale des brouteurs : ces escrocs d’Internet qui rivalisent d’astuce pour soutirer de l’argent à distance. Leurs victimes sont souvent françaises, et Christophe Hondelatte suit le travail des policiers chargés de la cyber-criminalité. Il parvient aussi à rencontrer ces criminels du clavier, qui sont réputés dans toute la ville pour souvent claquer en une seule soirée le fruit de leurs arnaques.

Le sang coule , le long de la lagune, et les ivoiriens ont une spécialité, qui résiste aux criminologues : les meurtres rituels. La magie noire fait des ravages, et Christophe Hondelatte en est le témoin. Il y a cet enfant, éviscéré par son assassin, qui pour éloigner le mauvais œil a aussi bu son sang. Il y a aussi les sorciers gendarmes, qui font la chasse aux brebis galeuses dans leurs rangs et combattent les mauvais sorciers…

« Les toiles de l’Afrique » un documentaire de Stéphane Carrel, le 14/06 à 22h15 sur CANAL + Cinéma

Un peuple sans salle de cinéma c’est comme une personne sans miroir et en Afrique Noire, le cinéma ne tient plus qu’à un fil.

L’industrie cinématographique est insaisissable et alors que, bravant l’improbable, des réalisateurs font des miracles avec des films sans argent, les DVD piratés pullulent. Les salles de cinéma deviennent une espèce en voie d’extinction.

Dans un contexte politique et social fragile, le 7ème art ne parvient pas à se construire et ne peut que subsister.

Et pourtant, le cinéma a besoin d’Afrique et le continent noir n’a jamais eu autant besoin de cinéma.

Avec ce film, le réalisateur Stéphane Carrel nous emmène d’abord à la découverte d’un Sénégal inconnu, où les salles sont abandonnées et transformées en décharges publiques. Mais des irréductibles y relancent des projections itinérantes au cœur des villages et de Dakar.

Au Mali, un amoureux des projecteurs et des bobines porte à bout de bras un vieux cinéma à ciel ouvert. Depuis quinze ans, il montre le même film américain avec des vieux projecteurs russes.

Dans l’Ouganda ravagé par le dictateur fou Idi Amin Dada, les Vidéo Jokey sont devenus des véritables stars. Dans des salles de fortune, ils montrent les derniers films américains en les doublant eux-mêmes, en live. Et quelque part dans un bidonville de Kampala, une véritable industrie du cinéma se met en place. Un Hollywood africain et fauché où, pour trois fois rien, on écrit, on tourne et on montre des films

Les Toiles de l’Afrique, un voyage surprenant au cœur du continent oublié.

« Les toiles du monde », un documentaire de Stéphane Carrel, le 27 mai à 20h sur Canal+

La passion du cinéma commence pour chacun d’entre nous dans une salle remplie de fauteuils rouges où s’installent en silence des inconnus. Alors vient le noir et le faisceau du projecteur. La magie peut opérer et l’histoire commencer.

On meurt, on tue, on tombe amoureux, on fait l’amour, on est une femme, un homme, un enfant, un vieillard, un extra-terrestre. Assis face à la Toile, dans un silence quasi religieux, on bascule dans un autre monde.

Pourtant, aux quatre coins de la planète, les salles de cinéma disparaissent. En Afrique, elles sont devenues des décharges publiques. En Russie, les films sont malmenés par le pouvoir et les bobines sont jetées à la poubelle. En Inde, le cinéma est toujours glorifié, mais loin des grandes villes, il ne reste que le satellite pour se faire une toile sur petit écran. Aux Etats-Unis, on s’enferme dans des complexes aseptisés en se goinfrant de pop corns et de sodas.

Dans Les Toiles du Monde,Stéphane Carrel a entrepris un voyage inédit au cœur de ces quatre continents pour partir à la rencontre de ceux qui luttent coûte que coûte pour que l’enchantement sur la toile perdure. Rien n’empêchera le cinéma d’exister tant qu’il y aura des hommes et des femmes qui continuent de faire exister une invention datant de plus de 100 ans. Sur les trottoirs de Calcutta ou dans les bidonvilles de Kampala, dans une forêt sénégalaise, dans les glaces de Sibérie ou dans les grandes salles du New Jersey, dans le dernier cinéma muet de Los Angeles ou dans la plus petite salle du monde.

Au cours de ce trajet initiatique, le réalisateur a rencontré également des cinéastes complètement fauchés qui réalisent des films loin des codes formatés de l’industrie.

Les Toiles du Monde, un voyage en couleurs là où le cinéma vibre encore.