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« Passeport pour le crime à Naples » avec Ariane Massenet, le 28/06 à 20h45 sur 13ème Rue

C’est la capitale du sud de l’Italie. Une ville au passé glorieux qui a sombré dans la décadence et le crime organisé. Appels d’offres truqués, trafic de drogue, trafic de déchets, contrefaçon… A Naples, la Camorra, la mafia locale, a infiltré tous les rouages de la société. Chaque année, les règlements de compte entre camoristes font des dizaines de morts…

Ariane Massenet va à la rencontre de ceux qui ont déclaré la guerre à la Camorra : procureurs, policiers, journalistes, éducateurs, curés… ils ont le courage de dénoncer les crimes, les malversations, les chantages. Au péril de leur vie.

Nous reviendrons à Scampia, là où a été tourné Gomorra. Dans cette banlieue nord de Naples, la mafia règne en maître : elle distribue l’héroïne et la cocaïne, elle est même le premier employeur d’une jeunesse ravagée par un chômage chronique… Ici, les policiers jouent leur vie au quotidien, comme les éducateurs qui luttent pour dissuader les adolescents de sombrer dans la délinquance.

Dans la plus vieille prison de la ville, Poggioreale, les clans mafieux font la loi, comme à l’extérieur. Nous suivrons le quotidien d’un gardien, un métier à haut risque. L’association Libera, qui organise des manifestations contre la Camorra, nous permettra de rencontrer la veuve d’un maire tombé sous la balle d’un tueur à gage.

Nous découvrirons ces terres agricoles confisquées aux mafieux et redistribuées aux paysans ; nous foulerons les Terres de Feu, ces champs où la mafia a enfoui en secret des tonnes de déchets toxiques. Au mépris de la santé des habitants.

Le Procureur de Naples nous plongera au cœur des affaires. Dans son viseur, l’un des clans les plus dangereux de Naples.

Nous assisterons dans la cathédrale, à la messe en l’honneur de la Vierge. L’occasion, pour le prêtre d’il Duomo, de prêcher courageusement contre le crime organisé. Bienvenue à Naples, avec en poche, un passeport pour le crime.

« Passeport pour le crime à Naples » avec Ariane Massenet, un film réalisé par Denis Einaudi pour 13ème Rue.

Crédits photo : Eric Vandeville © CAPA Pictures

« Le Crime Invisible » un film d’Etelle Higonnet et Raynald Lellouche, le 18/05 à 20h40 sur Planète

Ce documentaire révèle, à travers les témoignages de victimes, les violences sexuelles perpétrées contre les femmes en toute impunité en Côte d’Ivoire pendant la guerre civile (2002 – 2007).

La parole de ces femmes, qui ont toutes fui leur pays, a un écho particulier au moment où la Côte d’Ivoire vit de nouveau dans un climat de guerre civile après l’élection présidentielle et la chute de Laurent Gbagbo.

Etelle Higonnet, juriste qui a travaillé pour des ONG comme Human Right Watch, a enquêté sur ces crimes de guerre, un « crime invisible », dont personne ne veut parler en Côte d’Ivoire car il a été commis par des hommes de tous les partis.

Douze journalistes femmes de renom ont accepté de prêter leur voix à ce documentaire pour que le crime invisible ne le soit plus. Un engagement pour l’information et le respect des droits humains.
C’est l’histoire d’un crime invisible. Un crime silencieux. Un crime que les hommes veulent passer sous silence. Un crime que les femmes ne pourront jamais oublier. Le viol, comme arme de guerre, en Côte d’Ivoire.

Dans ce pays divisé et ravagé par dix ans de guerre civile entre le gouvernement ivoirien et des groupes rebelles, les hommes armés dans chaque camp ont utilisé le viol comme arme politique. Ce sont les femmes qui paient. On estime qu’une femme sur dix a été violée pendant le conflit. Ce film raconte leur histoire, leur donne la parole au moment où les anciens belligérants, les Hommes, font de nouveau sombrer le pays dans la guerre suite à l’élection présidentielle contestée du 28 novembre.

Pour des dizaines de milliers de femmes ivoiriennes, pauvres ou riches, musulmanes ou chrétiennes, qu’elles appartiennent aux ethnies Mandé, Krou, Akan ou Dioula, la « paix des Hommes » ne sera jamais pour elles. Elles s’appellent Mariam, Adiala, Aminata, Rose ou encore Sabine. Avec leurs mots ou leur corps elles racontent l’indicible. Pour témoigner, pour survivre, pour dénoncer, mais aussi, parfois, pour pardonner, et accepter l’enfant né après le viol.

Cibles politiques, victimes de crimes de guerre restés impunis, ces femmes rejoignent la cohorte des millions de femmes qui chaque année dans le monde, à chaque nouvelle crise, sont les premières victimes de la haine et de la barbarie des hommes.

Ce sont aussi des survivantes et des héroïnes, se démenant pour gagner leur vie, trouvant le courage de jouer avec leurs enfants, chantant ensemble à l’église… En dépit de la dégradation et la violence qu’elles ont subies, elles nous parlent avec un aplomb et une force presque surhumaine. Ce sont elles qui font revivre leurs familles et leurs communautés après l’indicible. Leurs histoires nous amènent donc à travers les abîmes de l’horreur vers l’espoir. LE CRIME INVISIBLE révèle la force et la beauté de l’esprit humain face à la tragédie.

Douze journalistes femmes de renom ont accepté de prêter leur voix à ce documentaire pour que le crime invisible ne le soit plus.

Le commentaire lu à plusieurs voix crée « une chaîne de solidarité » entre ces femmes pour lever le voile sur ce sujet qui nous concerne tous, même si cela se passe en Côte d’Ivoire. La mobilisation de ces journalistes femmes marque leur engagement pour l’information et le respect des droits humains.

Les douze voix :
– Maïtena Biraben
– Pascale Clarke
– Florence Dauchez
– Marie Drucker
– Laurence Ferrari
– Carole Gaessler
– Isabelle Giordano
– Anne-Sophie Lapix
– Patricia Loison
– Ariane Massenet
– Daphné Roulier
– Caroline Roux