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« Passeport pour le crime : Abidjan », un film de Lionel Langlade avec Christophe Hondelatte, le 27/09 à 22h15 sur 13ème Rue

On l’appelait la perle de l’Afrique. C’était une capitale florissante, avec ses gratte-ciels, sa bourgeoisie d’affaires et ses quartiers colorés. Abidjan : 7 millions d’habitants, et une richesse que le monde entier s’arrache : le cacao. Une guerre civile et quelques milliers de morts plus tard, Abidjan n’est que l’ombre d’elle même. Une mégapole rongée par la corruption et gangrénée par la violence…

Christophe Hondelatte a repris son Passeport pour le Crime, et c’est en Côte d’Ivoire qu’il débarque cette fois. Parce que l’Afrique de l’Ouest est sur les routes de la drogue, entre la Colombie et l’Europe, la drogue circule en grandes quantités à Abidjan. Christophe Hondelatte est avec les stups sur plusieurs grosses opérations de repérage et destruction de fumoirs clandestins.

Mais la police n’a pas toujours les moyens d’agir : Christophe Hondelatte constate que les enquêtes se perdent dans les sables, faute de carburant pour les voitures… Il est avec les journalistes de faits divers de Soir Info, le grand quotidien d’Abidjan. Avec eux, ils suit les faits divers qui émaillent l’actualité : le corps d’un bébé est retrouvé dans un sac de riz, sur un terrain vague : meurtre maniaque, ou drame de la jalousie, entre épouse régulière et maitresse attitrée ?

Christophe Hondelatte se rend en prison, et constate la promiscuité extrême qui règne entre les murs. Il est reçu avec tous les honneurs par le Commandant Wattao, ex-seigneur de guerre réintégré dans la police. Un colosse à la réputation sulfureuse : l’homme roule en Ferrari et ne se sépare jamais de son pistolet plaqué or.

Difficile d’être une femme, quand les anciens combattants désœuvrés sont tentés de faire parler les armes. La prostitution s’étale partout et Christophe Hondelatte prend la mesure des violences sexuelles qui frappent la société ivoirienne. À l’école par exemple, les viols sont monnaie courante, même au collège. Difficile de briser la loi du silence, et pourtant, chose rare, Christophe Hondelatte assistera à l’arrestation et au procès d’un directeur d’école violeur.

Abidjan est aussi la capitale des brouteurs : ces escrocs d’Internet qui rivalisent d’astuce pour soutirer de l’argent à distance. Leurs victimes sont souvent françaises, et Christophe Hondelatte suit le travail des policiers chargés de la cyber-criminalité. Il parvient aussi à rencontrer ces criminels du clavier, qui sont réputés dans toute la ville pour souvent claquer en une seule soirée le fruit de leurs arnaques.

Le sang coule , le long de la lagune, et les ivoiriens ont une spécialité, qui résiste aux criminologues : les meurtres rituels. La magie noire fait des ravages, et Christophe Hondelatte en est le témoin. Il y a cet enfant, éviscéré par son assassin, qui pour éloigner le mauvais œil a aussi bu son sang. Il y a aussi les sorciers gendarmes, qui font la chasse aux brebis galeuses dans leurs rangs et combattent les mauvais sorciers…

BOOMERANG : « Le côté obscur de la barre chocolatée », un film de Diego Buñuel le 27/02 à 20h55 sur CANAL+

Boomerang est un documentaire d’un genre nouveau dans lequel Diego Buñuel s’entoure de reporters de choix pour nous emmener aux quatre coins de la planète sur les traces de l’une de nos friandises préférées : la barre chocolatée. Un voyage haletant qui vous fera découvrir les pays, ingrédients, enjeux et surtout les hommes qui se cachent derrière ce marché qui pèse plus de 80 milliards de dollars.

Nous serons bientôt 9 milliards d’êtres humains à devoir nous nourrir. Et il n’y en aura pas pour tout le monde.

Comme pour le pétrole aujourd’hui, on se fera demain la guerre pour un champ de soja, ou un carré de chocolat. Et à dire vrai, cette guerre a déjà commencé…

A coups de rachats, d’ententes, de fusions et de milliards de dollars, l’agro business mondial connaît ces dernières années un mouvement de concentration sans précédent. Les acteurs majeurs de ce nouveau conflit ont pour noms ADM, Bunge, Cargill, Dreyfus et Glencore, dits les Big Five, récemment rattrapés par leurs concurrents asiatiques : Noble, Olam et Wilmar. Ces huit groupes ne sont pas connus du grand public, pourtant ce sont eux qui détiendront demain la quasi totalité des ressources agricoles de notre planète.

Qu’est-il à attendre d’un monde dans lequel huit multinationales contrôlent les denrées alimentaires de 9 milliards de personnes ? Rien de bon.

Après Boomerang – La puce à l’oreille, mon premier documentaire consacré à l’industrie du gadget électronique, je vous propose une plongée dans l’industrie agroalimentaire au travers de la barre chocolatée dont je vais remonter la filière de trois de ses ingrédients : le cacao, l’huile de palme et le soja. Un ingrédient plaisir, un ingrédient stratégique, et un ingrédient vital.

Boomerang – La face cachée de la barre chocolatée est un documentaire de 90 minutes qui décrypte un monde globalisé dans lequel chaque bouchée de notre friandise chocolatée a des conséquences insoupçonnées à l’autre bout du monde.

Boomerang – Le côté obscur de la barre chocolatée est un documentaire de 90’ qui propose une plongée dans les coulisses de l’industrie agro-alimentaire qui alimente nos supermarchés, à travers trois ingrédients incontournables de nos barres chocolatées : cacao, huile de palme et soja.

Avec le cacao, Grégoire Deniaud nous emmène en Côte d’Ivoire d’où proviennent 40% des précieuses fèves consommées dans le Monde.

Il va à la rencontre des exploitants mis sous pression par la poignée de géants de l’agroalimentaire qui se partagent le marché de notre gourmandises – cinq grands groupes fabriquent à eux seuls plus de la moitié de nos friandises chocolatées ! Grégoire découvre les conditions dans lesquelles tournent ces exploitations, et notamment le travail des enfants esclaves. En Afrique de l’Ouest 250 000 enfants font tourner le business du cacao, dont plus de la moitié ont moins de 14 ans. Des enfants qui n’ont jamais vu le moindre carré de chocolat.

Avec l’huile de palme, Guillaume Pitron s’envole pour l’Indonésie.

Cette matière grasse végétale la moins chère et la plus vendue au monde s’est incrustée dans vos barres chocolatées depuis qu’en 2000 la Commission Européenne a autorisé l’utilisation de graisses moins chères que le beurre de cacao à hauteur de 5% de la masse solide du chocolat. En Indonésie, premier producteur, l’exploitation de palmiers à huile sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés a largement participé à la destruction, en 20 ans, d’un tiers de la forêt du pays, le deuxième poumon de notre planète après l’Amazonie. Au détriment, bien sûr, de son écosystème foisonnant, à commencer par les Orangs-Outans qui sont aujourd’hui en voie d’extinction. Guillaume participe au sauvetage de l’un de ces primates devenu prisonnier d’une forêt rongée par les palmiers et pénètre une exploitation de Sinar Mas, le premier exportateur mondial de ce que l’on nomme là bas ‘l’or rouge’.

Avec le soja, enfin, Hugo Van Offel nous embarque pour le Brésil.

En 10 ans, le pays est devenu le premier producteur de cette protéine la moins chère au Monde, ingrédient caché de nos barres chocolatées. On l’y retrouve sous forme de lécithine, un émulsifiant et conservateur, ou encore d’huile, et même à travers le lait fourni par nos vaches qui le mangent en tourteaux. Hugo se rend dans la région amazonienne où les populations sont déplacées et les terres spoliées aux indigènes pour faire place nette au haricot magique. Une culture ultra-intensive et mécanisée qui ne crée pas d’emploi mais ruine les sols, pollue l’eau et détruit la santé de ceux qui n’ont d’autres choix que la côtoyer.

Chef d’orchestre de ce tour du monde de la barre chocolatée, Diego Buñuel est de son côté allé à la rencontre de celles et ceux qui réfléchissent à d’autres manières de produire et de consommer : en Allemagne où sont fabriquées des barres de chocolat vraiment équitables, en Norvège où les industriels ont réduit de deux tiers leur utilisation d’huile de palme en seulement un an, et enfin à Paris où deux jeunes bloggeuses se sont mis en tête de révolutionner notre gourmandise.

LE MONDE EN MARCHE « Côte d’Ivoire : l’épreuve de la paix », une émission présentée par Hervé Chabalier le 11/12 à 20h35 sur France 5

Pour ce nouveau numéro du « Monde en marche », direction la Côte d’Ivoire avec le documentaire de 52’ : « Côte d’Ivoire : l’épreuve de la paix ».

Hervé Chabalier revient en Côte d’Ivoire, dans ce pays qui a des liens très particuliers avec la France. Depuis son indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire a connu la prospérité mais elle s’est aussi construite dans le sang et les larmes : avec derrière elle, 10 ans de guerre et un pays coupé en deux. La dernière crise post-éléctorale a été terrible pour le pays : plus de 3 000 victimes et de graves séquelles…

Au-delà des divisions, la Cote d’Ivoire est un pays riche, aux multiples visages, que le nouveau président Alassane Ouattara devra relever, mais surtout unifier, en soignant les cicatrices et les plaies qui sont encore profondes.

Investi en grande pompe le 21 mai dernier, le Président Alassane Ouattara doit avant tout « rassembler ». Hervé Chabalier est allé à la rencontre de ces Ivoiriens qui tentent, six mois après la fin des combats, de se retrouver.

Le nouveau président est face à des défis de taille qu’il devra mener d’une main de maître s’il veut relever son pays. La Côte d’Ivoire est un pays riche, qui doit retrouver sa prospérité mais la réconciliation n’est pas une mince affaire. Les Ivoiriens réclament justice, l’insécurité règne, et les sympathisants de Gbagbo vivent dans la peur de représailles.
Les armes se sont tues mais pour combien de temps ?

La Côte d’Ivoire peut-elle renaître de ses cendres et redevenir la vitrine de l’Afrique de l’Ouest ?

Parmi les personnalités interviewées :
– le Président ALASSANE OUATTARA rencontré lors de l’inauguration d’une mine d’or dans le Nord du pays,
– l’ancien Premier ministre CHARLES KONAN-BANNY, qui, nommé à la tête de la Commission dialogue vérité et réconciliation, nous expliquera les enjeux de sa mission,
– L’économiste JEAN-LOUIS BILLON (président de la Chambre de Commerce et d’Industrie) qui nous expose les grands défis économiques du pays,
– LEILA N’DIAYE, politologue et ancien membre du « think-tank » de Laurent Gbagbo, qui nous parle de la situation actuelle,
– Et enfin, le journaliste VENANCE KONAN, rédacteur en chef du quotidien « Fraternité Matin » qui évoque sa vision du futur et les défis que devront relever les politiques pour rétablir l’unité du pays.

Au sommaire également du « Monde en Marche » :

– Portrait : « Alpha Blondy : Le Pape du reggae africain »
Alpha Blondy, « la » star du reggae africain, nous ouvre ses portes à Abidjan. Chargé par le Président Ouattara de « monter » une caravane de la réconciliation avec une vingtaine d’autres artistes ivoiriens, il enregistre en studio une chanson pour la paix avec Tiken Jah Fakoly, l’autre star du reggae ivoirien. Marc Garmirian, journaliste de l’agence capa, a passé plusieurs jours dans l’intimité de la star qui lui a confié sa vision de la Côte d’Ivoire.

– Séquence Photographe : Paul Sika
Paul Sika est une étoile montante de la photographie. Cet artiste, dont le travail évoque à la fois celui de David Lachapelle et d’Andy Warhol, est au cœur des problématiques de son pays. A travers ses « tableaux » photos il nous parle des enjeux de la jeunesse ivoirienne, plein d’envies et de couleurs. Rencontre.

– « Le Zapping » : Pour ce deuxième volet de la saison, Elena Volochine, signe un zapping de la télé ivoirienne où comment le petit écran s’est avéré être un outil redoutable pendant la crise !

LE MONDE EN MARCHE « Côte d’Ivoire : l’épreuve de la paix »
Dimanche 11 décembre 2011 à 20h35 sur FRANCE 5

Au sommaire de l’Effet Papillon du dimanche 23 octobre 2011

Pour beaucoup de syriens, le Liban est devenu une terre d’asile, et la base arrière de la contestation. Civils, déserteurs, activistes: ils sont de plus en plus nombreux à franchir la frontière et à trouver refuge au pays du Cèdre…Seulement aujourd’hui, le Liban est gouverné par le Hezbollah, un allié historique de Damas… Autant dire, un voisin qui ne vous veut pas forcément du bien. DANS LA GUEULE DU LOUP, c’est un sujet de Hugo VAN OFFEL.

RE-CON-CI-LIA-TION, c’est le mot d’ordre en Côte d’ivoire… Un an après la crise électorale qui a fait plus de 3000 morts, le président Allassane OUATTARA a mis en place une commission chargée de restaurer la paix. Pas simple dans un pays en proie à une guerre larvée depuis 10 ans, et qui enterre à peine ses morts? Sur le terrain, l’heure est moins à la reconstruction qu’aux règlements de comptes. ENTRE BASTON ET PARDON, c’est un sujet de Maureen GRISOT.

Attention, le sport peut gravement nuire à la santé! Aux États-Unis, on ne compte plus les cas de commotions cérébrales chez les footballeurs américains… Leur nombre explose de semaine en semaine… sans compter les suicides chez les joueurs: 16, rien que ces 5 dernières années. Le plus récent, celui de Dave Duerson, ex-star de la NFL, date de février 2011…L’athlète a laissé une lettre demandant que son cerveau soit autopsié, pour prouver que les coups encaissés sont néfastes…75 joueurs à la retraite ont d’ailleurs décidé de porter plainte, cet été, contre la NFL…Bref, à l’issue de cette coupe du monde de rugby, il n’est pas inutile de rappeler que les sports violents ne sont pas anodins pour le corps humain…Ça vaut bien cette piqure de rappel. LÉSIONS FATALES, c’est un sujet de Claire WALBERGUE et Philippe LEVASSEUR.

Pour revoir l’émission sur le site CANAL+ : L’EFFET PAPILLON

Pour retrouver l’Effet Papillon sur Facebook > c’est par ici !

1€70 spécial GENEVE, présenté par Victor Robert : c’est vendredi 28/10 à 20h40 sur Planète +

Chili : 1euro70 part à la rencontre de la communauté chilienne. Pour la plupart d’entre eux, ils ont fui le coup d’état de Pinochet. Parmi ses membres, la nièce de Salvador Allende, arrivée à Genève en 1973. Elle fait partie du comité  » Mémoire et justice » qui lutte pour changer une constitution qu’elle estime obsolète mais aussi pour faire toute la lumière sur ce coup d’état et mettre la main sur des tortionnaires qui ont échappé à la justice. Nous rencontrerons également Jaime Caicompa, un jeune ténor chilien de l’opéra de Genève. Jaime est particulièrement sensibilisé aux immenses manifs qui secouent le pays depuis quelques semaines. Les étudiants (lui-même a encore une bourse) organisent des blocages d’établissements et des manifestations monstres dans les grandes villes du pays. Fait nouveau: ce ne sont pas les seuls groupes gauchistes mais la plupart des étudiants issus de la classe moyenne qui sont au centre de la contestation.

Le mouvement est très populaire, sa principale revendication étant la gratuité des études. La plupart des familles chiliennes sont obligées de s’endetter pour envoyer étudier leurs enfants.
L’opposition de centre gauche, battue par Pinera aux dernières élections, n’échappe pas aux critiques des manifestants qui considèrent qu’elle n’a pas su ou osé changer le système Pinochet pendant les vingt ans où elle a gouverné le pays. La communauté chilienne est particulièrement politisée, du fait de son histoire contemporaine et continue depuis Genève à influer sur la politique intérieure du pays.

Japon : UN pays aux traditions culturelles séculaires. ET parmi les piliers de cette tradition : le jeu de go. 1euro70 s’invite à un cours de ce sport cérébral, à destination des enfants de la diaspora japonaise de Genève. La transmission de la culture du pays est fondamentale pour les enfants d’émigrés japonais. Ainsi, nous assisterons également à un jeu de go géant dans un parc genevois. Autres piliers fondateurs de cette culture niponne : la langue et la cuisine. Cours de japonais, visite du plus vieux restaurant japonais de Genève, nous tenterons de montrer comment la transmission de cette culture est fondamentale à plus de 9.000 km du pays.

Cote d’ivoire : Gbagbo ou Ouattara, les ivoiriens de Genève ont du choisir entre les deux camps au moment où le pays s’est déchiré, il y a quelques semaines. Nous serons avec un artiste/philosophe/chanteur qui nous emmènera dans le quartier populaire du Lignon et une coiffeuse afro qui nous recevra dans son salon et chez elle pour évoquer la situation actuelle et leur vision de l’avenir de la Côte d’Ivoire.

KOSOVO : La communauté kosovar est très soudée et sans l’une des plus importantes de Genève. Ils sont arrivés en masse au moment de la guerre dans les Balkans. En Suisse, ils ont une très mauvaise image et en souffre. Ils sont régulièrement pointés du doigt par l’UDC, le parti d’extrême droite. Pourtant, les kosovars manifestent une grande envie d’intégration, via le marché du travail, via le sport (équipe de foot du FC Kosova geneve qui évolue en 5ème division, connue sous le nom de 2ème ligue). Sans pour autant renier leurs traditions culturelles comme les danses traditionnelles et la transmission de la langue albanaises aux plus jeunes.

« Le Crime Invisible » un film d’Etelle Higonnet et Raynald Lellouche, le 18/05 à 20h40 sur Planète

Ce documentaire révèle, à travers les témoignages de victimes, les violences sexuelles perpétrées contre les femmes en toute impunité en Côte d’Ivoire pendant la guerre civile (2002 – 2007).

La parole de ces femmes, qui ont toutes fui leur pays, a un écho particulier au moment où la Côte d’Ivoire vit de nouveau dans un climat de guerre civile après l’élection présidentielle et la chute de Laurent Gbagbo.

Etelle Higonnet, juriste qui a travaillé pour des ONG comme Human Right Watch, a enquêté sur ces crimes de guerre, un « crime invisible », dont personne ne veut parler en Côte d’Ivoire car il a été commis par des hommes de tous les partis.

Douze journalistes femmes de renom ont accepté de prêter leur voix à ce documentaire pour que le crime invisible ne le soit plus. Un engagement pour l’information et le respect des droits humains.
C’est l’histoire d’un crime invisible. Un crime silencieux. Un crime que les hommes veulent passer sous silence. Un crime que les femmes ne pourront jamais oublier. Le viol, comme arme de guerre, en Côte d’Ivoire.

Dans ce pays divisé et ravagé par dix ans de guerre civile entre le gouvernement ivoirien et des groupes rebelles, les hommes armés dans chaque camp ont utilisé le viol comme arme politique. Ce sont les femmes qui paient. On estime qu’une femme sur dix a été violée pendant le conflit. Ce film raconte leur histoire, leur donne la parole au moment où les anciens belligérants, les Hommes, font de nouveau sombrer le pays dans la guerre suite à l’élection présidentielle contestée du 28 novembre.

Pour des dizaines de milliers de femmes ivoiriennes, pauvres ou riches, musulmanes ou chrétiennes, qu’elles appartiennent aux ethnies Mandé, Krou, Akan ou Dioula, la « paix des Hommes » ne sera jamais pour elles. Elles s’appellent Mariam, Adiala, Aminata, Rose ou encore Sabine. Avec leurs mots ou leur corps elles racontent l’indicible. Pour témoigner, pour survivre, pour dénoncer, mais aussi, parfois, pour pardonner, et accepter l’enfant né après le viol.

Cibles politiques, victimes de crimes de guerre restés impunis, ces femmes rejoignent la cohorte des millions de femmes qui chaque année dans le monde, à chaque nouvelle crise, sont les premières victimes de la haine et de la barbarie des hommes.

Ce sont aussi des survivantes et des héroïnes, se démenant pour gagner leur vie, trouvant le courage de jouer avec leurs enfants, chantant ensemble à l’église… En dépit de la dégradation et la violence qu’elles ont subies, elles nous parlent avec un aplomb et une force presque surhumaine. Ce sont elles qui font revivre leurs familles et leurs communautés après l’indicible. Leurs histoires nous amènent donc à travers les abîmes de l’horreur vers l’espoir. LE CRIME INVISIBLE révèle la force et la beauté de l’esprit humain face à la tragédie.

Douze journalistes femmes de renom ont accepté de prêter leur voix à ce documentaire pour que le crime invisible ne le soit plus.

Le commentaire lu à plusieurs voix crée « une chaîne de solidarité » entre ces femmes pour lever le voile sur ce sujet qui nous concerne tous, même si cela se passe en Côte d’Ivoire. La mobilisation de ces journalistes femmes marque leur engagement pour l’information et le respect des droits humains.

Les douze voix :
– Maïtena Biraben
– Pascale Clarke
– Florence Dauchez
– Marie Drucker
– Laurence Ferrari
– Carole Gaessler
– Isabelle Giordano
– Anne-Sophie Lapix
– Patricia Loison
– Ariane Massenet
– Daphné Roulier
– Caroline Roux