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« 21 jours… à l’école », un sujet incarné par Alexandra Alévêque pour Infrarouge, le 08/09 à 22h50 sur France 2

En tant qu’adultes, parents ou non, nous avons le souvenir de nos instituteurs, terme désuet désormais disparu et pourtant, la fonction est bel et bien la même. Les profs ont un rôle primordial dans notre société : l’éducation des générations à venir.

Il y a en France plus de 6,7 millions d’écoliers. La collection 21 Jours s’est demandée qui sont les professeurs des écoles en 2015.

La base de l’enseignement en CP passe par l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul. Mais apprend-on aujourd’hui comme il y a 20 ou 30 ans ? Que se passe t-il réellement dans une salle de classe, quand les parents restent cantonnés au portail et que la porte se ferme, quand le professeur se retrouve seul devant 20 à 30 enfants ?

Pour 21 Jours et France 2, Alexandra Alévêque a secondé Annabelle, une professeur des écoles au Mans, auprès d’une classe de 20 élèves de CP. Pendant 21 jours, elle a observé, elle a enseigné et la tâche est rude, elle a fait réciter des poésies, a inculqué les notions de double et moitié à des enfants de 6 ans dubitatifs face à cette maîtresse peu expérimentée.

Elle a soigné les bobos dans la cour de récréation, est allée découvrir les animaux de la ferme avec les enfants, mais surtout, elle a mesuré la difficulté d’être prof. Que faire des programmes officiels, en permanence remaniés, comment enseigner à des élèves réunis dans la même classe mais avec des niveaux radicalement différents ?

Comment apprend-on à apprendre ? Pour le savoir, Alexandra Alévêque s’est rendu dans un ESPE (Ecole Supérieure du professorat et de l’Education), organisme remplaçant les anciens IUFM.

Durant ces 21 jours, Alexandra a partagé le quotidien de l’école Michel-Ange du Mans, un établissement du sud de la ville, regroupant 176 élèves de primaire.

Elle a principalement travaillé avec Annabelle, 35 ans, professeur de CP, une instit à poigne et éperdument éprise de son travail. Alexandra a appris auprès d’elle l’autorité, un passage obligé face à 20 enfants, mais elle a aussi découvert la patience et la pédagogie, nécessaires pour un bon apprentissage.

Durant son séjour au Mans, elle a également partagé les expériences d’Amélie, la jeune directrice de l’école, ainsi que de tous les autres profs de l’école. Entre coups de gueule et amour des enfants, les enseignants se sont ouverts à elle, devenant des humains à part entière et plus des fonctionnaires anonymes.

Et bien sûr, Alexandra Alévêque a observé les enfants, elle a souvent souri auprès de Mehdi, Lina, Grace, Neslie, Mattew, Nawel, Lou Ann et tous les autres.

Une série documentaire incarnée par Alexandra Alévêque | Réalisée par Stéphane Jacques | Produit par Guylaine Loquet | Une production CAPA Presse | Avec la participation de France Télévisions | Unité de programmes documentaires : Fabrice Puchault, Barbara Hurel et Anne Roucan

​La case Infrarouge invite les téléspectateurs à réagir et commenter les documentaires en direct sur Twitter via le hashtag #infrarouge

[Appel à projets documentaires] Deuxième édition du concours PREMIÈRE CAMÉRA

Vous avez aimé Prison Valley, vous avez pleuré devant SugarMan et Michael Moore est votre héros. Vous voulez dire, montrer, vous voulez parler et faire parler. Caméra au poing ou à l’épaule, c’est le moment de vous lancer ! AB Groupe, Capa, France Info, KissKiss-BankBank et Racontr lancent la seconde édition de PREMIÈRE CAMÉRA, l’appel à création dédié au documentaire dans tous ses états et ouvert à tous les jeunes talents.

Le jury composé de journalistes, responsables d’antennes et de producteurs de France Info, Capa, AB Groupe, KissKissBankBank et Racontr remettra cette année deux prix pour récompenser le meilleur doc et le meilleur webdoc.
– Le lauréat du prix du meilleur documentaire verra son projet produit et diffusé sur l’une des chaînes du pôle Découverte & Sport AB Groupe.
– Le lauréat du prix du meilleur webdoc verra son projet produit par Capa et diffusé sur France Info.fr.
Pour participer, déposez votre projet puis lancez et réussissez votre collecte sur le site KissKissBankBank entre le 19 mai et le 14 septembre 2014. Les jurés désigneront en septembre les deux projets lauréats, parmi les collectes réussies !

Pour tout savoir : http://www.kisskissbankbank.com/premiere-camera
Pour lancer votre projet : http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/new

RETROUVEZ LES DEUX LAURÉATS 2013
LA MARCHE D’APRÈS
Par Lucas Roxo, Jenna Le Bras, François Hume-Ferkatadji
L’HÔPITAL, LA FRANCE ET LA RÉVOLUTION
Par Delphine Dufriche

« Il, Elle, Hen – La pédagogie neutre selon la Suède », le 7/02 à 23h10 sur Arte

Un documentaire de Chantal Simon et Richard Puech

En 1998, le gouvernement suédois lance un grand programme pour atteindre l’égalité des sexes dans tous les domaines de la vie sociale. Quinze ans plus tard, Lotta Rajalin fait figure de pionnière dans l’éducation à l’égalité. Avec les équipes pédagogiques de 2 des crèches qu’elle dirige, ils élaborent au quotidien une « pédagogie neutre ». L’un de ses outils : le pronom neutre « hen », qu’ils utilisent en plus du il et du elle.

Préexistant dans la langue suédoise mais inusité, il a été réinvesti, en écho à la langue finlandaise qui n’a ni « il » ni « elle » mais qu’un seul pronom personnel neutre, « hän ». Son objectif est multiple : ne plus marquer le genre attendu pour un métier – garçons et filles sont libres de se rêver électricien(ne) ou infirmier(e) -, protéger l’identité de quelqu’un, ou bien ouvrir cette possibilité à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les pronoms il ou elle.

Justus, 5 ans, My, 4 ans, Lou, 2 ans sont a Nicolaigarden et Egalia. Ils peuvent rêver de tout, mais ne sont pas pour autant coupés du monde. Les suédois s’accordaient autour d’une pédagogie égalitariste. Mais le hen a levé le consensus, et fait débat dans la société. Leurs familles sont ouvertes sur ces questions et dans une société suédoise aux mœurs déjà plus égalitaire.

En France on dit qu’il y a des garçons et des filles, mais aussi des « garçons manqués » et des « femmelettes ».

En Suède on laisse les enfants libres de devenir le garçon ou la fille, l’homme ou la femme, qu’ils ont envie d’être, dans le stéréotype de leur sexe ou non: guerrières, pères poule, homme fort, femme de tête, princesse ou pompier.

Ce sont des enfants que l’on n’empêche pas d’être des petits garçons et des petites filles. Comme tous les enfants, ils jouent à apprendre à vivre, dans une société qui prône l’égalité par la liberté d’être soi, d’être différent les uns des autres, au delà des différences de sexe.

« PORTRAIT DE FAMILLES : Réussir : un devoir ? », un film de Claire Leisink et Eléonore Manéglier, jeudi 17/11 à 20h35 sur Gulli

La famille est un miroir de la société. Elle vit les mêmes tribulations, doit se poser les mêmes questions, répondre aux mêmes maux. C’est là, dans cette vie de famille, que s’exerce notre responsabilité de parents pour élever les citoyens de demain. Que leur transmettre ? Quelles valeurs ? Quel regard sur notre société ? Comment les préparer au mieux à la vie qu’ils mèneront une fois adultes ?

Chacun répond différemment à ces questions. Chacun adapte l’éducation qu’il donne à ses enfants en fonction de ses valeurs et de ses priorités. Ainsi, chaque famille peut-être considérée comme un laboratoire d’expérimentations. Chaque famille peut devenir une source d’identification et d’inspiration pour les autres.

Parmi les choix fondamentaux, il y a celui de l’école. Il sera déterminant pour le bonheur de l’enfant, son avenir, sa réussite. Il pose, en filigrane, cette question : que veut dire réussir ?

Aujourd’hui, la compétition est partout. Le chômage des jeunes atteint des niveaux record et très tôt, les parents sont inquiets pour l’avenir professionnel de leurs enfants. Alors certains font le choix de les pousser vers l’excellence, d’en faire des « bêtes de concours », des petits génies de l’informatique dès la maternelle qui deviendront des chefs d’entreprise côtés au CAC 40. Ils les soumettent à une obligation de réussite. Comment leurs enfants vivent-ils un tel choix ?

Mais pousser ses enfants vers l’excellence, est-ce la seule façon de les amener vers la réussite ? Est-ce qu’en faire des êtres épanouis, les éduquer en s’appuyant sur leurs capacités propres, en tenant compte de leur personnalité, les amener à « devenir ce qu’ils sont » ne serait pas aussi un choix cohérent, quitte à s’éloigner des sentiers de l’éducation classique ? C’est l’option prise par certains parents.

A travers le portrait de quatre familles, ce documentaire est la confrontation de philosophies d’éducation radicalement différentes : pousser ses enfants vers l’excellence coûte que coûte dans tous les domaines ou leur laisser le temps de se réaliser en misant sur le fait qu’ainsi, ils ne pourront que réussir.

Elios ou la course à l’excellence

L’école privée de Tersac (47-Lot et Garonne) propose depuis une vingtaine d’années une formation d’excellence avec un objectif de 100 % de réussite au bac. Les principes : un enseignement suivi (tutorat, étude, effectifs réduits dans les classes), un code d’honneur (uniforme, cours de moral et de bonne conduite) et l’internat. L’année à Tersac coûte 17 000 euros. La famille d’Elios, et notamment la maman, a fait ce sacrifice financier, car pour elle, l’éducation n’a pas de prix. Elle aimerait que son fils intègre Sciences Po et devienne interprète. Elios est en accord avec ce projet mais connaît des problèmes de discipline et travaille peu à l’école. Son arrivée à Tersac lui donne des cadres stricts. Il est suivi tant au niveau comportemental qu’au niveau de ses résultats. L’enseignement à Tersac passe par des notes, des punitions, des devoirs, et des journées très longues Comment vit-il sa vie à l’internat ?
Faut-il prôner la réussite à n’importe quel prix ? Peut-il sacrifier une partie de sa jeunesse au nom de la réussite ?

Maryline ou la réussite par le sport

Maryline a 15 ans et elle est passionnée d’équitation. Son projet : devenir cavalière professionnelle. Sa maman Florence soutient sa fille à 100 %. Elle lui a acheté un cheval, un camion pour transporter le cheval en compétition et depuis cette année, elle l’a inscrite en sport études. Ce choix est un sacrifice financier important. L’année dans son centre équestre d’excellence coûte 12 000 euros. C’est aussi un sacrifice familial. Maryline est en internat à Lons-le-Saunier à 450 kilomètres de chez elle (Luc-en-Provence), elle ne rentre plus que de temps en temps le week-end. C’est enfin un sacrifice personnel pour Maryline. En effet, elle doit mener de front ses études et son projet sportif. La pression est lourde pour une si jeune fille. Elle grandit avec un objectif de performance, avec peu de temps pour s’amuser, et avec le risque de voir un jour ses espoirs s’écrouler. Va t-elle tenir le coup ? Peut-elle sacrifier une partie de sa jeunesse pour réaliser son rêve ? Sa mère va-t- elle supporter l’éloignement et le poids financier que lui impose ce projet ?

La famille Freinet : l’épanouissement par l’école

Chloé et Xavier ont quatre filles. Toutes ont été ou sont scolarisées dans une école Freinet à Marseille. Les parents ont même déménagé pour les inscrire dans cette école. La pédagogie Freinet : pourquoi ils y croient ? C’est une pédagogie où la compétition scolaire n’existe pas. Tout est basé sur l’épanouissement de l’enfant en respectant son rythme d’apprentissage mais aussi en valorisant son esprit de citoyenneté, d’autonomie et de travail en collectivité. A la maison, les valeurs sont les mêmes que celles prônées en classe. Ecoute des enfants, responsabilisation dans les tâches domestiques, prise de parole et jeux en famille. Leurs filles vivent-elles une enfance heureuse ? Cette éducation les prépare-t-elle pour demain ? Les deux plus grandes sont désormais au collège et au lycée classique : comment se sont-elles adaptées ?

Que reprochent-elles aux deux systèmes ?

L’école à la maison : l’instruction comme ciment de la famille

A Saint-Cloud, la famille Vincent a choisi de pratiquer l’instruction en famille. C’est Valérie, la mère qui joue le rôle de professeur. Les Vincent ont sept enfants. Les deux premiers ont intégré l’enseignement supérieur. Les cinq autres apprennent à la maison. Ils ne suivent pas les programmes scolaires, ils n’ont pas de devoirs et pas de notes. Chaque enfant apprend à son rythme, en fonction de ses goûts. Mais, dans la famille on pense bien sûr aux examens. Baptiste prépare le BAC S par exemple. Sa mère le suit particulièrement.

Et en dehors de la famille ? Les enfants se retrouvent une fois par semaine avec d’autres familles « non-scolarisées ». Ils font des activités de plein air ensemble. Baptiste et Hugo ont un groupe de musique avec des amis qui sont inscrits dans des écoles classiques. Ce choix éducatif est autorisé : contrairement aux idées reçues, en France, c’est l’instruction qui est obligatoire et non l’école.

Cependant, tous les ans, la famille Vincent est inspectée, comme une école, et les rapports d’inspection se font de plus en plus sévères. Les enfants Vincent sont-ils plus heureux ainsi ? Leur mère est-elle le meilleur professeur ? Une telle éducation les prépare-t-elle à l’avenir ?
Pourront-ils s’intégrer au monde des adultes et du travail ?

L’avis des spécialistes

Philippe MEIRIEU – Pédagogue et essayiste

Philippe Meirieu a été instituteur, professeur, rédacteur en chef des « Cahiers pédagogiques ». Il participa à la création des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM). Il a consacré une bonne partie de sa vie aux questions pédagogiques. Il met en avant le fait que chaque élève est différent et il propose d’utiliser la pédagogie différenciée. Depuis toujours, il s’implique dans tous les grands débats publics sur l’éducation en France. Avec son expérience, Philippe MEIRIEU pourra répondre à tous les questionnements des parents sur leurs projets pédagogiques.

Alain SOTTO– Psychosociologue et neuropédagogue

Alain Sotto, s’est spécialisé dans les stratégies d’apprentissage pour enfants et adultes. Notamment Directeur de l’Association de recherches en neuropédagogie (ARN), il est l’auteur, avec la pédagogue et écrivain Varinia Oberto, de Dénouer l’échec scolaire (Desclée de Brouwer, 2004). Cet ouvrage, résultat d’une pratique de quinze ans avec des enfants précoces ou en difficulté scolaire, fonde une véritable pédagogie de la réussite. S’appuyant sur des cas concrets, les auteurs s’interrogent au travers d’un dialogue sur les principes d’une construction harmonieuse de l’intelligence. Ils ont également co-écrit Donner l’envie d’apprendre – Comment aider vos enfants à réussir à l’école ? (Ixelles éditions – août 2010)

PORTRAIT DE FAMILLES : Réussir : un devoir ?
Un film de Claire Leisink et Eléonore Manéglier