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CHARITY BUSINESS, un film de Sophie Bonnet le 24/06 à 22h25 sur Canal +

L’humanitaire ne s’est jamais aussi bien porté.

Aujourd’hui, 56% des français sont donateurs (200 euros en moyenne) et chaque année, les associations vivant de la générosité des Français, engrangent près de 3 milliards d’euros. Le secteur s’est professionnalisé jusqu’à devenir une vraie puissance économique. Et pour obtenir des fonds, les recettes sont toujours les mêmes : la pitié, la culpabilité, et le star système.

La médiatisation des catastrophes est permanente, les catastrophes deviennent parfois de grands shows.

La dernière crise humanitaire encore présente dans toutes les mémoires est le tremblement de terre à Haïti en janvier 2010. L’émotion a été considérable tout comme les sommes récoltées.

Les dons des Français se sont élevés à 70 millions d’euros et l’état français a versé, lui, 325 millions d’euros. Le monde entier s’est mobilisé et au total, c’est pas moins de 5 milliards d’euros qui ont été versés pour aider Haïti.

Trois ans plus tard, quelle utilisation a été fait de ces 5 milliards ? Aujourd’hui, seul un tiers des réfugiés a été relogé, des centaines de milliers de rescapés s’entassent toujours sous des tentes de fortunes dans les rues de Port au Prince et de gigantesques bidonvilles sont apparus autour de la capitale.

Près de 3 ans ont passé depuis le séisme, 6 milliards de dollars ont été dépensés, mais cet argent qui aurait pu servir a développer les infrastructures d’Haïti semble surtout avoir servi à auto-alimenter la machine de l’humanitaire.

Les contrats de reconstruction ont été accaparés par les entreprises européennes et américaines et moins de 1% de l’aide est revenue à l’état haïtien.

L’humanitaire fait vendre et certains petits malins l’ont d’ailleurs bien compris.

Il est devenu très tendance de partir pour quelques semaines pour une mission à l’autre bout du monde faire de l’humanitaire durant ses vacances. Aucune formation n’est demandée mais ces missions sont payantes, comptez environ 2500 euros plus le billet d’avion.

Une destination semble particulièrement à la mode : le Cambodge. Pour 2000 euros, les touristes peuvent travailler durant un mois dans un des nombreux orphelinats du pays.

Les volontaires occidentaux sont de plus en plus nombreux à participer à ces missions humanitaires d’un nouveau genre. Ces dernières années, le nombre d’orphelinats a explosé dans les lieux touristiques. Leur nombre a augmenté de 65% en 5 ans. Plus de 10 000 enfants s’y trouveraient.

Problème : 80 % des enfants qui vivent dans ces établissements ne sont en fait pas orphelins et les parents se voient parfois contraints de signer des contrats stipulant que s’ils cherchent à récupérer leurs enfants ils devront s’acquitter d’une amende de 1500$.

Les bons sentiments sont bien loin et dans certains cas l’humanitaire semble être devenu une véritable machine à cash.

Au sommaire de l’Effet Papillon du dimanche 25 mars

LOVER BOYS, L’OVERDOSE d’Anne VERON
1er baiser, 1er cadeau, 1er Amour… Les premières fois sont des moments importants dans la vie. C’est d’ailleurs par ce moyen-là que les Lover boys, cette nouvelle génération de proxénètes, attirent leurs proies. Ils séduisent des collégiennes, leurs jouent de la mandoline, avant de les forcer à se prostituer. Des centaines de jeunes filles tombent ainsi, chaque année, sous la coupe de ces proxos new-look, sans que les parents ne se rendent compte de rien. De plus en plus de victimes, de plus en plus de mineures, le phénomène inquiète.

QUAND HAÏTI DÉCHANTE de Bruno GEX
Où sont passés les 4 milliards de dollars d’aide à Haïti ? 2 ans après le séisme qui a dévasté le pays, la reconstruction n’avance pas. L’île est en ruines, en proie au choléra, avec toujours 1 million et demi de sinistrés qui s’entassent sous des tentes. Pour les haïtiens, la présidentielle de mai représentait beaucoup. Ils voulaient croire au miracle, en donnant les clés du pays à leur ancienne star de la chanson. Mais aujourd’hui, Michael Martelly a bien du mal à rester le petit héros du peuple.

MAMAN SUCE SON POUCE de Sabrina VAN TASSEL
Aux Etats-Unis, les républicains ont déclaré la guerre aux femmes. La course à l’investiture a poussé la droite américaine à se mêler de pilules et de mammographie. Vent debout contre l’accès gratuit à la contraception, les conservateurs sont allés jusqu’à traiter de salopes, les femmes qui prennent la pilule. Un comble dans un pays qui détient le record du monde de grossesses précoces. Un phénomène qui est même devenu à la mode, sous l’influence de reality show comme « 16 ans enceinte » qui cartonne sur MTV.

Pour revoir l’émission sur le site CANAL+ : L’EFFET PAPILLON

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