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« Les toiles de la Russie », un documentaire de Stéphane Carrel à voir le 28/06 à 22h20 sur CANAL + Cinéma

Après l’Inde et l’Amérique, c’est en Russie que Stéphane Carrel poursuit son voyage à travers les Toiles du monde.

Toujours manipulé ou malmené par le pouvoir, le cinéma occupe une place à part dans ce pays. Instrument de propagande sous Lénine, censuré sous Staline, dégelé à la Perestroïka, il semble aujourd’hui sinistré sous Poutine. Un nouveau Tsar qui n’hésite pas à s’afficher en grand sur la devanture d’un énorme multiplexe en plein Moscou.

Entre un mauvais cinéma populaire et des rares films d’auteur, Le 7ème art russe est tiraillé à l’image d’un pays qui se cherche.

A la grande époque, l’Union Soviétique comptait 22000 salles de cinéma. Aujourd’hui il n’en reste que 1800 en activité. Alors la majorité des russes se goinfre de blockbusters américains sur DVD et les autres se noient dans des films passéistes.

Dans ce film aux lumières glacées, le réalisateur dresse un portrait inédit de ce pays immense à travers des passionnés qui portent à bout de bras les dernières salles de cinéma.

A Moscou où l’on cultive la nostalgie d’un pays qui n’existe plus dans un incroyable cinéma panoramique où ronronnent 11 projecteurs. À Mourmansk la sibérienne où, par -25°, se terre une génération alternative. Dans la cité des sous-marins nucléaires, loin de la réalité autoritaire de Poutine, des jeunes cinéastes produisent d’improbables séries B qu’ils diffusent dans des caves .

À Samara, près de la frontière du Kazakhstan, où le cinéma est toujours itinérant et une affaire de propagande. Et dans la plus grande réserve de films du pays, à Nijni-Novgorod, où l’état a décidé de jeter les bobines à la poubelle. Pour les apparatchiks de Poutine, le cinéma est devenu inutile.

Les Toiles de la Russie, un voyage cinématographique et étonnant à travers la Russie. A découvrir le jeudi 28 juin à 22h20 sur CANAL + Cinéma

Journées du Grand Reportage à Marseille : Angélique Kourounis récompensée pour son film « Les irradiés du Kazakhstan » diffusé dans l’émission Envoyé Spécial

Lors des Journées du Grand Reportage à Marseille, Angélique Kourounis, reporter pour CAPA a reçu le PRIX INTERNATIONAL DE LA PAROLE LIBRE, catégorie télévision pour son reportage « Les irradiés du Kazakhstan », diffusé en octobre 2011 sur France 2, dans Envoyé Spécial.

A PROPOS DU FILM : « Les irradiés du Kazakhstan »

irradiesLes habitants de la région de Kourtchatov, au Kazhakstan, sont frappés depuis plusieurs générations par d’effrayantes malformations : visages monstrueux, membres atrophiés, cécité précoce… Le taux de cancer est ici 3 fois supérieur à la normale.

Pourquoi ? Parce qu’ils ont vécu, pendant 40 ans, à proximité du principal centre d’essai atomique de la défunte Union soviétique.

D’après notre enquête, et les documents que nous avons pu nous procurer, il semble même que ces Kazakhs aient servis de cobayes humains pour les chercheurs de l’ex-URSS, curieux d’observer l’effet des radiations sur le corps humain…

Depuis la chute du mur, les essais ont cessé. Mais les radiations ont marqué pour toujours le patrimoine génétique des populations. Leur malédiction, ces Kazakhs la lèguent aux générations futures : en 2010, des enfants qui n’ont jamais vu le champignon nucléaire, continuent de naître ici avec des gènes modifiés qui entraînent de lourds handicaps.
Ils sont les premiers mutants de l’espèce humaine.

Reporter : Angélique Kourounis Cameram : Thomas Jacobi Monteur : Seamus Haley