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ENQUETES CRIMINELLES : « L’affaire Zago, rancune meurtrière », un film de Louis-Matthieu Nivôse le 19/09 à 20h50 sur W9

11 décembre 2003, Guy Pourriel un retraité de 71 ans sort d’un sex-shop du Terradou, une galerie commerciale à la sortie de  Carpentras. Alors qu’il s’apprête à monter dans sa voiture, un homme cagoulé lui tire dessus. Guy Pouriel reçoit deux balles  en pleine tête, il s’effondre.

La PJ d’Avignon prend l’affaire en main. Ils retrouvent vite un témoin qui a vu le meurtrier s’engouffrer dans une fourgonnette blanche avant de  s’enfuir. L’homme a tenté de relever le numéro de la plaque d’immatriculation mais il n’a réussi à noter que les deux derniers chiffres, la piste  s’arrête là. Vu le mode opératoire, les policiers pensent immédiatement à un règlement de compte. Ils fouillent alors dans la vie de Guy Pouriel, un  homme à la forte personnalité, propriétaire d’une casse auto et président du club de rugby de Cavaillon. Ils suivent plusieurs pistes en lien avec la  pègre locale, en vain.

Les enquêteurs découvrent alors que l’homme menait une double vie : marié et père de famille, guy Pouriel fréquentait assidûment les prostitués et les sexe-shops, a t-il fait une rencontre qui aurait mal tourné ? Là encore après de nombreuses pistes cela ne donne rien. Les policiers se concentrent alors sur la plaque minéralogique, ils remontent à toutes les fourgonnettes blanches dont l’immatriculation se termine par les chiffres relevés sur la scène de crime… Les enquêteurs ne trouvent rien de flagrant…

Pourtant, un témoignage attire leur attention : l’un des propriétaires de camionnette blanche leur signale avoir revendu son véhicule à quelqu’un qui n’a pas encore fait le changement de carte grise. Il a oublié son nom, mais il affirme l’avoir eu à deux reprises au téléphone. Malheureusement, il n’a pas gardé son numéo… Pour retrouver son identité, la PJ d’Avigon fait faire un bornage téléphonique, en recoupant les deux dates d’appel, ils découvrent la ligne d’un certain Zago. Ils conservent son nom en tête mais faute d’éléments pour pouvoir l’interroger, ils décident d’attendre qu’il y ait du nouveau…

Ce sera le cas en février 2004, les enquêteurs reçoivent un coup de téléphone des gendarmes de Cavaillon. Ceux-ci leur disent avoir interpellé un homme qui patientait au bord d’une route nationale, un revolver sur le siège passager. Or, les deux derniers numéros de la plaque d’immatriculation correspondent à ceux relevés sur la scène du crime de Guy Pourriel…

La PJ demande alors le nom du suspect : Eric Zago !

Persuadés de tenir quelque chose, les policiers se rendent à la gendarmerie de Cavaillon. Seulement, en découvrant leur suspect, ils sont plus que dubitatifs. A 34 ans, Zago n’a pas de casier, et surtout, il ne semble avoir aucun lien avec la victime. Les enquêteurs de la PJ prennent alors le relais des gendarmes dans la garde à vue. Ils intensifient leurs questions. La pression augmente. A tel point qu’au bout de 6 heures d’interrogatoire Eric Zago avour : c’est bien lui qui a tué Guy Pouriel. Il revendique même totalement son acte.

Et losqu’il explique le mobile du meurtre, les policiers sont médusés : Eric Zago affirme avoir tué le septuagénaire pour se venger d’une humiliation vieille de 17 ans ! Adolescent Zago travaillait en effet dans le bar que tenait son père. Un jour Pouriel l’a apostrophé devant toute la salle en lui disant: « Petit sers-moi un demi ou je te mets deux baffes ! » Eric Zago n’a jamais digéré l’histoire, qui aurait d’après lui a gâché sa vie. Il a ruminé sa vengeance pendant dix sept ans…

Un mois avant d’abattre Guy Pouriel, Zago a décidé qu’il était l’heure de le faire payer. Il explique même avoir manqué le vieil homme à deux reprises ! Mais le 11 décembre, après avoir filé sa victime et soigneusement préparé son acte, Eric Zago a assouvi sa vengeance. A son procès, Zago explique qu’il a voulu « tuer l’humiliation et pas Pouriel » Il refuse que ses avocats plaident la folie. Il supporte pas l’idée d’être considéré comme fou et de se faire soigner.

La Cour d’Assises du Vaucluse le condamne en mars 2006 à la peine minimale de deux ans pour assassinat. Fait rare, la présidente de la cour d’assise le fait interner à l’issue de l’audience. Ecoeuré, Zago fait appel de cette condamnation et change d’avocats. Un an plus tard en mars 2007 il est condamné… à 14 ans de réclusion. Aujourd’hui, après 7 ans ans de prison, il peut demander sa libération conditionnelle…

« L’affaire Zago, rancune meurtrière », un film de Louis-Matthieu Nivôse le mercredi 19 septembre à 20h50 sur W9
Enquêtes Criminelles, le magasine des faits-divers

Soirée spéciale « Faits-divers et cinéma », avec « Scène de Crimes », un documentaire de Vincent Lebrun, le 12/09 à 20h55 sur CANAL +

Soirée spéciale « Faits-divers et cinéma » le 12 septembre sur Canal +. Au programme :

20h55 : « Présumé Coupable », un film de Vincent Garencq avec Philippe Torreton, Wladimir Yordanoff et Noémie Lvovsky (2011)

« Présumé coupable » raconte le calvaire d’Alain Marécaux – « l’huissier » de l’affaire d’Outreau – arrêté en 2001 ainsi que sa femme et 12 autres personnes pour des actes de pédophilie qu’ils n’ont jamais commis. On assiste à la descente en enfer d’un homme , dont la vie et celle de ses proches a été broyée à cause d’une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque.

22h35 : « Scène de Crimes », un documentaire de Vincent Lebrun avec la collaboration d’Alain Charlot
Nombre de faits-divers, depuis l’affaire d’Omar Raddad jusqu’à celle d’Outreau, ont inspiré le cinéma ; d’autres seront bientôt portés à l’écran. Comment ceux dont c’est l’histoire, ou celle d’un proche, vivent-ils cette mise en fiction? Pour y répondre, ce documentaire donne la parole aux protagonistes des affaires abordées et explore du côté des créateurs ce qui les a conduits à les raconter.

Le cinéma français s’était jusqu’alors peu illustré en matière d’adaptation d’affaires criminelles : épiphénomènes ou pas? La question est également posée.

Intervenants : Jacques Vergès, Georges Kiejman, Omar Raddad, Alain Marécaux, Sami Bouajila, Roschdy Zem, Christophe Rossignon, Jean-Marie Rouart, Morgan Sportès, Richard Berry, Jérémie Renier, Philippe Torreton.

23h30 : « Omar m’a tuer » , un film de Roschdy Zem avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Bénichou (2011)
Le film raconte l’affaire d’Omar Raddad, jardinier, accusé à tort du meurtre de Ghislaine Marchal.

Une soirée spéciale « Faits-divers et cinéma », le mercredi 12 septembre à partir de 20h55 sur CANAL +

Special Investigation : « Vendetta mortelle chez les bikers », un reportage de Stéphane Munka, dimanche 22/04 à 13h00 sur Canal+

Un soir d’août 2003, Jean-François André (dit « La Pie »), un « blouson noir » qui dirige un club de bikers dans la Drôme, est assassiné de plusieurs balles dans la poitrine, alors qu’il rentre chez lui au guidon de sa Harley Davidson. Jamais élucidé par la justice, ce mystérieux assassinat est suivi d’une incroyable vendetta dans le milieu des motards. En quelques mois, trois autres hommes sont assassinés à leur tour…

Collection Enquêtes Criminelles : « Affaire Maillant: les meilleurs ennemis », un doc de Dimitri Grimblat diffusé mercredi 8 février à 20h35 sur W9

Nous sommes en août 1991, au bois de la Souche, près d’Epinal dans les Vosges.

Alors qu’il promène son chien, un gendarme découvre le corps d’une jeune femme derrière un arbre. Après analyses les gendarmes découvrent qu’il s’agit de Valérie Bechtel, une jeune femme de 19 ans habitant chez ses parents à Thaon les Vosges. Les analyses révèlent également que la jeune victime est morte par strangulation.

Rapidement, Yann Bello, l’ex-petit copain de la victime va se confier. Il accuse du meurtre son meilleur ami, et lui aussi ex-petit copain de Valérie Bechtel, Raphaël Maillant. Il explique qu’ils se sont rendus le soir du meurtre chez Valérie pour tenter de voler le magnétoscope de ses parents mais que tout aurait dérapé…

En 1997, sur les seuls aveux de Bello les deux hommes se retrouvent aux assises d’Epinal. Ce sera donc parole contre parole. Au terme des débats, Raphaël Maillant, reconnu coupable du meurtre de Valérie Bechtel, est condamné à 17 ans de prison. Yann Bello, quant à lui, est condamné à deux ans pour vol de magnétoscope, et recel de cadavre.
Pourtant vingt ans après la mort de Valérie, l’affaire va peut-être rebondir…

Collection Enquêtes Criminelles Affaire Maillant : Les meilleurs ennemis
un documentaire de Dimitri Grimblat
Produit par CAPA Presse

SPECIAL INVESTIGATION « Vendetta mortelle chez les bikers », un reportage de Stéphane Munka, lundi 28/11 à 22h30 sur Canal+

Qui a mis La Pie dans son viseur ?…

Un soir d’août 2003, Jean-François André (dit « La Pie »), un « blouson noir » qui dirige un club de bikers dans la Drôme, est assassiné de plusieurs balles dans la poitrine, alors qu’il rentre chez lui au guidon de sa Harley Davidson. Jamais élucidé par la justice, ce mystérieux assassinat est suivi d’une incroyable vendetta dans le milieu des motards. En quelques mois, trois autres hommes sont assassinés à leur tour…

Le monde des bikers est un univers très fermé, avec ses codes et ses rites. Jean-François André dirigeait le club des Outlaws, une organisation rivale des mythiques Hell’s Angels. Aux Etats-Unis, où ces clubs sont nés, ils se livrent à une concurrence acharnée et n’hésitent pas à régler leurs comptes de façon violente.

Stéphane Munka a retrouvé les principaux témoins de la vendetta de la Drôme. Journaliste d’investigation et auteur du documentaire « Vendetta mortelle chez les bikers » (Canal+ / Spécial Investigation), il nous aidera à y voir plus clair, épaulé par Jennifer André, fille de Jean-François André.

A PROPOS DE « SPECIAL INVESTIGATION »
Stéphane Haumant donne rendez-vous avec Spécial investigation tous les lundis en deuxième partie de soirée pour une série d’enquêtes inédites, pointilleuses et sans concession. Entrez dans les coulisses d' »affaires» qui ont défrayé la chronique ou suscité la polémique.