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Au sommaire de l’Effet Papillon, du 11 décembre 2011

PRIVÉ DE PROPRIETE de Franck MOULIN
Imaginez le plus gros réservoir d’eau d’une ville ensablée pour y construire des logements et des centres commerciaux… Un lac crucial, à la fois garde-manger et rempart contre les inondations, rayé de la carte par des investisseurs avides… Eh bien, c’est la mésaventure que connaissent des habitants de Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Des riverains qui ont été expulsés de chez eux à coup de matraques et de pelleteuses… pour le compte d’une société privée, proche du pouvoir. Une razzia immobilière et une dérive affairiste si courante… qu’elle menace la stabilité du pays.

LA CENSURE OU L’ECHAFAUD de Julien FOUCHET  et Sébastien DAGUERRESSAR
Billets d’avion, nuits d’hôtel, et même titres de propriété : au Pakistan, on sait se montrer généreux avec la presse… Moins elle exerce, plus on la dorlote… Des journalistes méritants, comprenez qui évitent les sujets sensibles, il y en a beaucoup à Islamabad…Et si la corruption ne marche pas, il y a toujours la coercition… Les récalcitrants le savent : enquêter, témoigner, c’est signer son arrêt de mort. Depuis le début de l’année, 8 journalistes ont ainsi été réduits au silence.

PEUR SUR LES JUGES de Zinedine BOUDAOUD, Anne-Laure DESARNAUTS et Lourenço Barsi-Gomes
Une magistrate exécutée de 21 balles devant chez elle, des juges qui manifestent pour réclamer plus de protection… La justice brésilienne n’est pas loin de ressembler à celle des années 90, en Italie. Au Brésil, les juges anti-mafia sont des bêtes traquées, livrés à eux-mêmes. Les plus chanceux vivent comme des prisonniers, sous surveillance constante. Les autres doivent se débrouiller… pour lutter contre le crime organisé, et rester en vie. La mafia a infiltré tous les corps de la société, à commencer par la police….

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« Trafics, les rubis des Khmers rouges », un documentaire d’Olivier Weber, le 3/02 à 23h40 sur France 2

Des trafics, il y en a de plus en plus sur la planète. Le monde en vit, des maquis des guérillas ou des jungles d’Afrique jusqu’aux capitales occidentales. Trafics d’armes, de drogue, d’or, de diamant, de pétrole, de bois tropical et même… d’hommes et de femmes.

Tout y passe. Des réseaux organisés qui alimentent les guerres. Certains ferment les yeux. Beaucoup en profitent. A croire que la mondialisation s’est alliée aux cartels et aux mafias. Bienvenue sur la planète des trafics en tout genre.

Olivier Weber est grand reporter et écrivain. Les trafics, il connaît bien. Il parcourt la planète des guérilleros et des trafiquants depuis vingt-cinq ans, du Sahara à l’Afghanistan, de la Corne de l’Afrique à la Mer de Chine.

Cette fois-ci, il revient au Cambodge, au pays des Khmers rouges, les miliciens qui furent au pouvoir sous les ordres de Pol Pot. De 1975 à 1979 ils ont instauré un régime de terreur d’inspiration maoïste. Intellectuels, juges, avocats, bonzes, personne ne trouvait grâce à leurs yeux. En 4 ans les Khmers rouges vont éliminer deux millions de Cambodgiens. C’est un des plus sanglant génocide du 20ème siècle.

Chassés du pouvoir en 1979, une partie des Khmers rouges a repris le maquis et mené une guérilla active jusqu’en 1996. Aujourd’hui le dernier fief des Khmers rouges est situé dans la région de Pailin, à la frontière thaïlandaise. Une région au sous-sol bourré de rubis.

Longtemps le trafic des pierres précieuses a permis aux Khmers rouges de financer la guerre. Aujourd’hui il permet à certains de vivre une retraite dorée et d’échapper à la justice internationale qui tente de les rattraper.

Car Olivier revient au Cambodge alors que les premiers responsables du génocide sont enfin jugés pour leurs actes devant un tribunal international à Phnom Penh.

Mais visiblement certains anciens Khmers rouges ne redoutent pas la justice, plus de trente ans après avoir participé au génocide contre le peuple cambodgien. Réfugiés dans la province de Pailin, ils se sont lancés dans les trafics depuis des années, notamment celui du rubis, en toute impunité. Avec les pierres précieuses, les anciens compagnons de Pol Pot ont littéralement « acheté » la paix à Phnom Penh, la capitale. Une contrebande qui permet aux bijoutiers du monde entier de se ravitailler, via des courtiers qui négocient tout en cash, en Thaïlande ou à Phnom Penh.

Olivier Weber tente de pénétrer et de se faire accepter dans un milieu où les journalistes ne sont pas les bienvenus avec un objectif : remonter jusqu’à la tête du trafic et retrouver ceux qui l’organisent pour une rencontre sans concession. Sa mission : rencontrer un homme, Ee Chhean, ex-commandant militaire khmer rouge, proche de Pol Pot, devenu gouverneur de la ville, mais aussi le propriétaire de casinos et d’hôtels luxueux sortis de terre grâce à l’argent du trafic de rubis.

TRAFICS : LES RUBIS DES KHMERS ROUGES
Un documentaire d’Olivier Weber
Production CAPA
Diffusion le 03/02 à 23h40 sur France 2