Créée en 2003 par un ancien militaire, Gérard Lhéritier, la société Aristophil a développé un « business » de vieux manuscrits.
Elle rachetait des lettres du Général De Gaulle, de Jean Moulin, mais aussi de Louis XVI et les revendait ensuite comme de juteux investissements à des petits épargnants. Rendement annoncé : + 8% par an.

Aujourd’hui, la société est en faillite et sous le coup d’une enquête pour escroquerie. Plus de 18 000 de ces épargnants ont peur d’avoir perdu la quasi-totalité de leur mise. Leur préjudice est estimé, par la justice, à 850 millions d’euros.

Comment les a-t-on incités à miser leurs économies sur des manuscrits à la valeur forcément aléatoire ? Pourquoi des journalistes comme Patrick Poivre d’Arvor ou de célèbres acteurs comme Patrick Timsit ont-ils fait la promotion des manuscrits d’Aristophil ? Les médias qui ont relayé cette belle histoire ont-ils manqué de vigilance ? Les pouvoirs publics ont-ils été laxistes ?

Enquête sur ce qui pourrait se révéler être la plus grosse escroquerie que le marché de l’art ait connu depuis des années.

Aristophil : à la recherche des manuscrits perdus, une enquête de 52 minutes de Donatien Lemaître (CAPA) pour Spécial investigation, le 25/04 à 22h40 sur Canal +