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"Le Business des Safaris" réalisé par Donatien Lemaître et diffusé le 17/12 à 20h45 sur France Ô

Faire un safari, c’est faire un voyage dans la langue swahili. Un voyage sur le continent africain parmi les animaux sauvages. Mais pour la plupart des touristes, la rencontre avec le roi de la savane se déroule le plus souvent au bord d’une route bitumée, à l’intérieur d’un Parc national. Par exemple, en Afrique du Sud, haut lieu du safari photo. 

Des milliers de visiteurs se pressent chaque année dans des structures touristiques équipées, et dans lesquelles lions, girafes ou éléphants cohabitent avec les vacanciers.

Les plus fortunés peuvent s’offrir des safaris plus intimistes dans des réserves privées. 

Pour ces dernières, les safaris photos ne représentent que 10% de leur chiffre d’affaires. C’est une activité plus lucrative qui les fait vivre : la chasse. Certains propriétaires possèdent un vaste éventail d’espèces animales et monnayent très cher le droit d’abattre l’un des « Big Five » (lion, rhinocéros, léopard, buffle et éléphant). Une industrie qui engendre forcément des dérives.


En Afrique australe, le développement rapide des safaris a aussi des conséquences sur les communautés : au Botswana, le gouvernement a décidé d’expulser le peuple Bushmen du Parc national du Kalahari pour développer une offre de safari de luxe. Relocalisés dans des camps à l’extérieur de la réserve, les descendants du plus vieux peuple d’Afrique australe vivent dans des conditions précaires avec l’espoir de retrouver un jour leurs terres. Alors que le Botswana ignore les droits des Bushmen, la nation arc-en-ciel tente, elle, de trouver des solutions aux erreurs du passé commises lors de l’Apartheid.

Enquête sur le business des safaris où l’animal devient parfois une proie sans défense, et où les hommes sont parfois déplacés pour faire place à ces touristes en quête de belles images.

« Le business des safaris », un sujet de Donatien Lemaître, dans Envoyé Spécial le 21/08 à 20h45 sur France 2

En Afrique du Sud, le business des safaris génère 600 millions de recettes par an. Les touristes photographes ne sont pas seulement accueillis dans des parcs nationaux. Il existe aussi des milliers de réserves privées. Les propriétaires de ces ranchs immenses possèdent les terres mais aussi les animaux. Une équipe d’Envoyé Spécial a pénétré dans les coulisses de ses réserves privée. Elle a suivi des captures par hélicoptère et des ventes aux enchères d’animaux sauvages.

Les safaris photos ne représentent que 10 % du chiffre d’affaires des réserves privées. Pour survivre, les propriétaires autorisent aussi les chasses sur leurs domaines. Une activité beaucoup plus lucrative mais qui entraîne des dérives : certains touristes sont prêts à dépenser des milliers d’euros pour abattre les ‘Big 5’ (lion, rhinocéros, buffle, léopard, et éléphant) dans des conditions douteuses.

Aujourd’hui, les terres des réserves privées sont détenues majoritairement par des Sud-africains blancs, descendant des premiers colons. Certains vont devoir restituer les terres aux populations noires qui en avaient été dépossédées lors de l’apartheid.

« Le business des safaris », un sujet de Donatien Lemaître, à voir dans Envoyé Spécial le 21/08/2014 à 20h45 sur France 2